Au bilan chiffré de ces quatre jours de travail acharné, les choix sont évidents: Ferrari a visé la performance, après sa première saison sans victoire depuis 1993, et signé les deux meilleurs temps absolus, Mercedes a cherché la fiabilité, bouclé plus de 500 tours et accumulé des myriades de données télémétriques qu'elle va désormais devoir décrypter et analyser, à Brackley (châssis) et Brickworth (moteurs). La nouvelle recrue, Sebastian Vettel, quadruple champion du monde, a donné le ton dimanche et lundi, puis Kimi Räikkönen a enchaîné. Le Finlandais, sacré en 2007, a signé mercredi le meilleur temps absolu de la semaine et résumé en quelques mots, à sa manière, les qualités de la nouvelle SF15-T de la Scuderia, qui a bouclé 347 tours sans souci majeur: «On a une bonne base de travail...». Pendant que le Finlandais limait le bitume andalou, l'Allemand était déjà de retour à Maranello pour commencer à déchiffrer les informations glanées en Espagne. Et même si les chronos de l'hiver sont toujours à manier avec des pincettes, «il vaut mieux être devant que derrière», disait Vettel dimanche, tout habillé de rouge et souriant comme jamais en 2014, pendant sa dernière saison chez Red Bull Racing. Le tir groupé italien est complété par le 3e chrono de la semaine pour le débutant brésilien Felipe Nasr, meilleur temps mardi au volant d'une Sauber à moteur... Ferrari. Les C34, grâce aussi à Marcus Ericsson, ont animé ces quatre journées, en haut de la feuille de chronos. De quoi rassurer un peu Peter Sauber et Monisha Kaltenborn, les deux têtes pensantes de l'écurie suisse qui n'a marqué aucun point la saison dernière. (lavenir)