Il n'y a pas que dans le but de la sélection que la concurrence fait rage. Il n'y a pas que dans le but de la sélection que la concurrence fait rage. Entre Gaouaoui, Chaouchi et Zemmamouche, le coude à coude s'est étendu jusque dans les coulisses du vote du meilleur gardien de l'année où ils sont sérieusement bousculés par deux autres portiers, Ousserir et Ouadah. C'est en effet la composante de la sélection qui est représentée dans ce concours du meilleur gardien de l'année du Buteur-El Heddaf, avec Ouadah en plus, celui qui n'a laissé personne indifférent la saison dernière dans les bois du MC Saïda. Ceci pour dire qu'il n'y a guère de hasard dans le destin croisé de ces cinq gardiens, meilleurs à leur poste, de l'avis de tous. Après, chacun à sa préférence tirée de ses convictions, peut-être, un peu personnelles, mais il n'en demeure pas moins qu'au Ballon d'Or Le Buteur-El Heddaf, l'objectivité reste le principe. Un seul sera primé sur la base du vote établi par les présidents de club, les entraîneurs, les capitaines d'équipe et les journalistes, à qui est échu le rôle de choisir un, selon les critères qui sont les leurs. Il n'est pas étonnant que le choix reste difficile à faire, lorsqu'on sait que même Rabah Saâdane, qui a pris les trois premiers cités pour la CAN, a décidé de ne pas décider qui en sera le n°1. Une manière sans doute de se donner du temps pour réfléchir. Ceci pour dire que le choix est quand même difficile, même si le parcours des uns et des autres en club, la saison dernière, reste un facteur déterminant du vote. Aujourd'hui, le suspense est garanti même ici. Ça va grincer des dents, c'est sûr. Mais il s'en dira que si c'est Gaouaoui qui l'emporte, ce sera un habitué, si c'est Chaouchi ou Ousserir, ce sera une nouveauté, si c'est Zemmamouche, ce sera une belle récompense, et si c'est Ouadah, ce sera une révélation. A. A. A. Gaouaoui, l'habitué Lui, s'il l'aura cette année encore, ça ne fera qu'un trophée de plus qui fera tout de même beau dans sa vitrine. Lounès Gaouaoui a été primé à deux reprises ces trois dernières années. Preuve de sa constance et sa régularité au plus haut niveau. En sélection, il fait partie des meubles. Professionnel jusqu'au bout des doigts, l'ex-gardien de la JSK a pris de la graine en sélection et a appris à s'entretenir pour durer. Preuve de sa longévité en sélection qu'il fréquente depuis neuf ans. Au moment où les gars de sa classe sont en phase préretraite, lui continue à jouer au plus haut niveau. A 31 ans, il vous dira qu'il a encore de beaux restes. Et c'est vrai. Grâce à son état d'esprit, il sera sans doute là pour l'après-2010. A l'année prochaine, Lounès ! Chaouchi, l'apprenti sorcier ! Il y a deux ans, Chaouchi recevait le trophée de la révélation de l'année. Il faut dire qu'à l'époque, le Menaïli avait crevé l'écran par ses prestations, tout simplement venues d'ailleurs, commentait-on alors ! En moins de six mois, il a délogé Gaouaoui de son poste de n°1 à la JSK, que personne ne lui contestait pourtant à ce moment. Le destin des deux hommes se croise de nouveau en sélection. Là où Gaouaoui est confirmé, alors que Chaouchi fait l'apprenti. La tendance est peut-être dans le «wait and see» basculée depuis le match Algérie - Egypte au Soudan (1-0). Faouzi Chaouchi, qui remplaçait Gaouaoui suspendu, a été tout simplement époustouflant. Mais ceci n'a pas d'intérêt, puisque c'est sur l'ensemble de l'année dernière que le choix a été fait. Zemmamouche, bon sang ne saurait mentir Mohamed-Lamine Zemmamouche ne fait pas que jouer les figurants dans la cour des grands ! Le Mouloudéen a prouvé qu'il avait aussi de la graine. Si les sondés se basaient sur les prestations de tout un chacun la saison dernière, ce que fait ce garçon au MCA cette saison est une preuve du niveau de maturité qu'il a atteint cette année. Souvent décisif, il est allé dans sa progression jusqu'à convaincre Rabah Saâdane de l'emmener à la CAN. Certains voient en lui la doublure de la doublure du titulaire, mais il reste une valeur sûre. Son caractère et son sang-froid font rappeler presque Gaouaoui. Souvent intraitable sur sa ligne, Zemma est de la graine des grands. Comme quoi, bon sang ne saurait mentir. Ousserir peut surprendre son monde Même s'il n'a pas réussi à détrôner Gaouaoui en sélection, et même si Saâdane vient de lui préférer Zemmamouche en sélection, Nassim Ousserir reste l'un des meilleurs portiers du championnat. Sa présence dans la liste additive du sélectionneur national pour la CAN en est la preuve. Attention, le vote se fait par rapport à l'ensemble de la saison 2008/2009, et là, le gardien du Chabab peut surprendre son monde en récoltant plus de voix que ses camarades au vu de la grande saison qu'il avait effectuée l'année dernière avec le CRB, avec un beau trophée dans les bras, la Coupe d'Algérie. Ouadah, un nouveau dans la cour des grands Voilà un nouveau venu dans la cour des grands. Mais sa nomination, il ne la doit qu'à son talent naissant qui a ébloui plus d'un et qui lui a valu, d'ailleurs, l'intérêt de plusieurs clubs de la D1 durant l'intersaison, avant d'atterrir dans la ville de Bône. Ses prestations avec le Mouloudia de Saïda n'ont laissé personne indifférent, et ce n'est que légitimement qu'il postule aujourd'hui à la consécration suprême.
