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Seydou Keïta : «Nous craignons l'Algérie»
Publié dans Le Buteur le 13 - 01 - 2010

«Les Algériens seront encore plus dangereux contre nous, on s'attend à une réaction d'orgueil de leur part.»
Si le Mali a réussi à renverser une situation des plus compromettantes face à l'Angola, c'est surtout grâce au métier de ses trois stars : Kanouté, Diarra et Keïta qui ont su transcender leurs jeunes coéquipiers pour réaliser un dernier quart d'heure fou. L'un des trois joueurs Seydou Keïta a accepté de nous accorder un peu de son temps au premier étage de l'hôtel Alvalade de Luanda où les Aigles ont pris leurs quartiers. Ce que dit le joueur du Barça est intéressant. Appréciez !
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4 à 4 pour une entrée en matière avec un retournement de situation extraordinaire. Parlez-nous un peu de ce match face à l'Angola ?
Ce fut effectivement un excellent match sur le plan du spectacle, mais pour nous ce fut un mauvais match parce que être menés 4 à 0 pour une équipe comme le Mali, c'est inadmissible. C'est vrai que nous avons eu une réaction d'orgueil qui nous permis de revenir à 4 à 4 en un quart d'heure, c'est vrai aussi que ce nul équivaut à une victoire, mais pour aller de l'avant il faut parler beaucoup plus de nos erreurs défensives et essayer de les rectifier.
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Le sélectionneur M. Keshi vous a sans doute remonté le pantalon en deuxième mi-temps, non ?
Bien sûr et c'est normal. On était totalement absents en première mi-temps et le coach était dans tous ses états. Je crois que nous n'avons pas pu évacuer la pression du premier match qui pesait sur nous, ce qui nous a empêchés d'entrer dans le bain. Nous avons prouvé par la suite que nous avons des joueurs de qualité capables de renverser des situations compromettantes.
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Que vous êtes-vous dit sur le terrain au moment où vous perdiez 4 buts à 0 ?
Que ça ne pouvait pas continuer comme ça et qu'il fallait au moins sauver l'honneur, mais à chaque fois qu'on marquait un but on se disait que c'était possible de revenir au score. Mais attention, des situations pareilles n'arrivent pas très souvent, il faut donc faire attention à rater notre début de match comme on l'a fait dimanche.
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Comment vous-voyez la suite ?
On doit d'abord apprendre la leçon en faisant plus attention. Désormais, on sait qu'on peut être capables du meilleur comme du pire. Jeudi face aux Algériens, on doit faire très attention car on sera forts de la mauvaise expérience du premier match.
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Les Algériens qui ont perdu face au Malawi sont sans doute en perte de confiance. N'allez-vous pas profiter de cette situation ?
Le football a encore une fois prouvé que rien n'est gagné d'avance. L'Algérie forte de son statut de mondialiste était favorite devant le Malawi qualifié à tort de petite équipe, mais sur le terrain on a vu autre chose, la Coupe d'Afrique est très différente des éliminatoires. Profiter de la situation dans laquelle se trouve l'Algérie pour gagner ? Peut-être, mais on sait que les Algériens auront tout le temps pour s'en remettre. Ils seront encore plus dangereux contre nous, on s'attend à une réaction d'orgueil de leur part.
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Comment voyez-vous le match ?
Je vous parle du Mali seulement : si on joue sur notre véritable valeur, on gagne ; mais si on joue comme on l'a fait face à l'Angola, ça sera très difficile.
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Comment la délégation malienne a vécu l'attentat terroriste de Cabinda ?
Ce genre de choses n'a rien à voir avec le foot. L'équipe togolaise, à l'instar de toutes les autres qualifiées, était là pour jouer au football pas pour faire la guerre. Ceux qui ont commis cet attentat donnent une très mauvaise image de l'Afrique. Les responsables africains doivent faire en sorte que ces choses là n'arrivent plus.
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Avez-vous réussi à parler avec un joueur togolais ?
Moi non, mais Kanouté qui connaît bien Adebayor lui a envoyé un sms pour le soutenir lui et toute la délégation togolaise au nom de tous les Maliens. Adebayor lui a expliqué toujours par sms que les joueurs togolais n'avaient pas la tête à jouer avec deux morts et des blessés. A leur place, on aurait fait la même chose.
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Avez-vous pensé à ne pas jouer cette CAN à cause de cet attentat ?
Les seules équipes qui auraient pu penser à ça sont la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Burkina Faso qui jouent à Cabinda. Nous, nous n'y avons pas pensé car pour le moment il ne se passe rien à Luanda.
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Mais l'attentat s'est déroulé à la frontière, pas au centre de Cabinda ?
Vous savez, cette enclave est difficilement maîtrisable et les sélections qui sont là-bas sont en droit de penser à leur sécurité.
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Avez-vous appelé Yaya Touré ?
Non parce qu'il avait un match à préparer, mais je l'appellerai naturellement pour demander de ses nouvelles. J'imagine qu'il doit être inquiet et c'est humain.
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Après les premiers matchs, comment voyez-vous la CAN ?
Les favoris restent les mêmes avec le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana, l'Egypte, mais il y aura sans doute des surprises et je veux que le Mali en fera partie. Toutefois, la compétition reste ouverte, rappelez-vous la Côte d'Ivoire il y a deux ans, tout le monde pensait que la Coupe ne pouvait lui échapper, finalement ils ont perdu 4 à 1 face à l'Egypte. En Coupe d'Afrique, il faut être non seulement fort techniquement et physiquement, mais il faut avoir un mental d'acier surtout.
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On vous appelle de temps en temps de Barcelone ?
Pour le moment, je n'ai parlé qu'avec le staff médical qui demandait des nouvelles de ma blessure. Ils étaient un peu inquiets pas uniquement à cause de la blessure, mais aussi à cause de ce qui s'est passé à Cabinda et c'est normal.
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Justement, comment évolue votre blessure ?
Pour vous dire vrai, je ne pensais pas jouer le match parce que je n'avais rien fait durant la semaine qui a précédé le match avec des entraînements légers de 20 minutes. Le coach en a décidé autrement et ça s'est bien passé pour moi. J'ai joué une heure, je me suis senti bien et j'ai marqué deux buts. Je ne pouvais pas demander plus.
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Suivez-vous les matchs du Barça ?
Et comment ! J'ai dû me lever à trois heures du matin pour regarder le match Tenerife-Barça en rediffusion. Je ne l'ai pas regretté avec le spectacle proposé et le but phénoménal de Messi.
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Cette saison, le Barça ne réalise pas très souvent des cartons comme l'année dernière. Pourquoi ?
Surtout parce que les adversaires font plus attention, mais attention nous avons quand même marqué six buts face à Saragosse, quatre à Santander.
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Vous qui évoluez dans le haut niveau, que ce soit avec le Mali ou avec le FC Barcelone, pouvez-vous comprendre que les joueurs algériens aient eu une défaillance contre le Malawi au point d'être hors du coup ?
Oui, je peux le comprendre. Cela peut arriver, sinon ce ne serait plus du football. Les Algériens ont été méconnaissables, certes, mais cela n'enlève en rien de leur valeur. Jeudi, ce sera un autre match avec d'autres données. Il ne faut pas prendre leur prestation contre le Malawi comme référence, tout comme notre match contre l'Angola ne doit pas non plus constituer une référence.
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Pensez-vous être plus à l'aise que les Algériens ce jeudi ?
Oui, je le crois. La pression sera sur eux car ils sont tenus de gagner, alors que le Mali a quand même un point et nous pouvons voir venir. De plus, le fait d'avoir remonté quatre buts dans les dernières minutes de la rencontre face à l'Angola nous met en confiance, alors que les Algériens sont certainement moins en confiance. Pour l'Algérie, ce sera une finale car elle a absolument besoin de la victoire. C'est pour cela que je dis que nous serons dans un meilleur état d'esprit qu'eux.
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Y a-t-il un joueur algérien que vous craignez en particulier ?
Non, je ne crains aucun joueur en particulier. Je suis de ceux qui croient que le football est un sport collectif. Toute équipe doit tirer sa force du collectif. Donc, je crains l'équipe d'Algérie, mais pas des individualités en particulier.
Entretien réalisé par
Gonçal Pérez


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