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Seydou Keïta : «Au Barça, je fais mes prières partout et cela ne choque personne»
Publié dans Le Buteur le 15 - 03 - 2009

Nous avons profité de l'anniversaire de Samuel Eto'o auquel Le Buteur a été invité pour nous rapprocher de Seydou Keïta, le joueur malien du Barça.
Nous avons profité de l'anniversaire de Samuel Eto'o auquel Le Buteur a été invité pour nous rapprocher de Seydou Keïta, le joueur malien du Barça. Même s'il était très pressé, Keïta a accepté de nous accorder 10 à 15 minutes qu'on avait largement dépassées sans pour autant le faire broncher. « C'est un plaisir pour moi de m'adresser à un journaliste musulman », nous a-t-il lâché confirmant son attachement pour sa religion durant tout l'entretien qu'il nous a accordé. Cela s'est passé jeudi après l'entraînement dans un coin isolé du centre d'entraînement du FC Barcelone.
* Nous avons profité de l'anniversaire de Samuel Eto'o auquel Le Buteur a été invité pour nous rapprocher de Seydou Keïta, le joueur malien du Barça. Même s'il était très pressé, Keïta a accepté de nous accorder 10 à 15 minutes qu'on avait largement dépassées sans pour autant le faire broncher. « C'est un plaisir pour moi de m'adresser à un journaliste musulman », nous a-t-il lâché confirmant son attachement pour sa religion durant tout l'entretien qu'il nous a accordé. Cela s'est passé jeudi après l'entraînement dans un coin isolé du centre d'entraînement du FC Barcelone.
* On vous a vu vous prosterner puis lever vos mains vers le ciel après le 5e but que vous avez inscrit contre Lyon en Ligue des champions. Que disiez-vous ?
J'ai dit tout simplement El Hamdoullah plusieurs fois en arabe. C'est tout à fait normal quand on est musulmans, quand on est croyant de remercier Dieu à chaque fois qu'on est heureux et, hier, j'étais vraiment heureux d'avoir inscrit ce but. Ma première réaction en tant que musulman était de remercier Dieu. Et puis même lorsque ça va mal, on remercie toujours Dieu.
* En parlant d'islam, vous avez été l'un des rares joueurs à avoir soutenu Kanouté après son geste en faveur de Ghaza. Que pouvez-vous nous dire à ce propos ?
Quand on est musulmans, on doit dénoncer les injustices. Cette fois-ci, c'était tombé sur les Palestiniens, mais ç'aurait pu être un autre peuple et on l'aurait également soutenu. Ce n'est pas normal pour un musulman de voir des enfants mourir et de rester les bras croisés. Kanouté a fait ce qu'il a cru être utile de faire et la moindre des choses pour moi en tant que Malien et musulman, c'était de le soutenir. Je suis convaincu que beaucoup de footballeurs, musulmans ou non, n'ont pas apprécié ce qui se passait en Palestine.
* Vous êtes désormais trois musulmans au Barça : vous, Abidal, et Yaya Touré. Vous arrive-t-il de vous entraider ?
Franchement, oui. Au Barça, on forme une équipe soudée avec des objectifs sportifs bien précis. Donc, on s'entraide tous sur le terrain et en dehors qu'on soit musulmans, catholiques ou protestants. Au Barça, notre cause à nous tous, c'est le football et chacun respecte les convictions de l'autre. Personnellement, quand j'ai l'occasion de faire mes prières au stade ou durant les déplacements, je le fais sans que cela ne choque qui que ce soit.
* Et comment vous vous débrouillez pour le Ramadhan ?
Pour nous les joueurs du haut niveau, c'est très difficile de faire notre métier de footballeur tout en respectant le Ramadhan, mais attention je n'ai pas dit que je ne le fais pas. Par exemple, quand il y a un match par semaine et que le match se joue le soir, je fais le maximum pour respecter le jeûne. C'est plus compliqué lorsqu'il y a un deuxième match en milieu de semaine. Là aussi, j'essaye de le faire et, au pire, je mange pour récupérer par la suite. Si on est vraiment croyants, tout devient possible et, moi, je fais le maximum pour pratiquer mon métier convenablement tout en respectant les cinq piliers de l'islam.
* Lorsqu'on regarde de plus près la sélection du Mali, on se rend compte qu'elle possède beaucoup de joueurs de très haut niveau comme vous, Kanouté, Diarra du Real…
Pourquoi n'arrivez-vous pas à passer à une autre étape qui vous permettra de gagner la CAN ou d'aller en Coupe du monde ?
Vous avez cité trois joueurs de haut niveau, il y a un quatrième Sissoko et même un cinquième, mais cinq joueurs ne pourront jamais faire une équipe. On a donc besoin d'avoir d'autres joueurs de haut niveau pour se faire une place parmi les meilleurs en Afrique comme le Cameroun et la Côte d'Ivoire. C'est vrai que nous possédons d'excellents jeunes, mais c'est difficile pour eux de pouvoir rivaliser avec les grands d'Afrique. Là, on a encore une chance de nous qualifier en Coupe du monde puisque nous avons passé le second tour, à nous de nous montrer à la hauteur.
* Quelles seront justement vos chances d'aller en Afrique du Sud dans un groupe qui comprend le Ghana, le Bénin et le Soudan ?
Pour moi, en Afrique, tous les groupes sont difficiles. Vous savez, le football africain est très compliqué. Quand vous jouez à l'extérieur, il y a beaucoup de paramètres extrasportifs qui entrent en jeu et le Mali l'a déjà vérifié à ses dépens il y a quelques années au Togo. Abstraction faite de tout cela, je crois que le Mali aura cette fois-ci un bon coup à jouer. C'est peut-être une occasion en or pour nous de qualifier le Mali pour la première fois de son histoire en Coupe du monde.
* Le Bénin, l'un de vos adversaires, a perdu en amical face à l'Algérie. Avez-vous suivi le match ?
Non car ce jour-là, j'étais blessé et je n'ai vu aucun match, pas même celui du Mali.
* Et quelles seront les chances de l'Algérie avec l'Egypte, la Zambie et le Rwanda comme adversaires ?
Ce qui est valable pour le Mali l'est aussi pour l'Algérie. Vous allez voir que chez eux, le Rwanda et la Zambie seront très difficiles à jouer. Face à l'Egypte, par contre, ce sera un match entre voisins où tout sera possible. Pour moi, l'Algérie devrait au moins se qualifier cette fois-ci pour la CAN, elle devra donc tenter sa chance également en Coupe du monde.
* Vous avez joué longtemps en France. Quels sont les joueurs algériens que vous appréciez le plus ?
(Il rit) tous ou presque, mais j'ai un faible pour Ziani et Saïfi pour leur jeu très technique. Lors de mon passage en France, je ne me souviens pas avoir joué avec des Algériens dans la même équipe que ce soit à Lens ou à Lorient, mais je les croisais chaque week-end sur les terrains de France. J'ai donc eu tout le loisir d'apprécier leurs qualités techniques. Sincèrement, ce sont de grands joueurs et je ne le dis pas parce que je suis en face d'un journaliste algérien.
* Que pensez-vous des joueurs algériens qui hésitent à jouer pour l'Algérie, à l'image de Mehdi Lacen que vous avez croisé deux fois en Liga ?
Je le respecte, mais je ne le comprends pas. Pour moi, il ne peut être qu'Algérien même s'il est né en France. Nous les Maliens, nous sommes très attachés à nos origines et c'est pour ça qu'on ne se pose jamais la question lorsqu'on fait appel à nous pour défendre les couleurs de notre pays. Nous avons beau jouer dans les grands clubs d'Europe, mais cela ne nous empêche pas de répondre présents à l'appel du pays. Mais bon, Lacen doit avoir ses raisons, s'il hésite comme vous dites, à jouer pour l'Algérie.
* Le fait d'être le neveu du grand Salif Keïta vous a-t-il bloqué ou au contraire cela vous a ouvert des portes notamment en Espagne ?
Sincèrement, c'est la première fois qu'on me pose cette question. Etre le neveu d'une ancienne star ne veut rien dire car finalement on juge un joueur sur le terrain et non pas selon son nom ou son ascendance. Salif ne me prodigue même pas des conseils particuliers car celui qui me conseille le plus, c'est mon père. Avec Salif, à peine si on échange quelques mots de courtoisie lorsqu'on se rencontre en sélection.
* Que regarde Keïta à la télé ?
Je vais peut-être vous étonner, mais lorsque je suis avec ma femme et mon fils, j'admire beaucoup les sketchs africains, ivoiriens surtout. J'aime aussi suivre les documentaires tard le soir et, naturellement, les émissions religieuses sur Canal Satellite. Vous pouvez dire donc que je ne suis pas cinéphile.
* Donc pas d'acteur ou d'actrice préféré ?
Disons Will Smith. Allez pour Will Smith même si je ne regarde pas trop les films !
* Parlez-vous arabe ?
Non, mais je m'exprime en arabe lorsque je fais mes prières ou lorsque je lis le Coran.
* Un mot pour les Algériens qui ont été très heureux de vous voir inscrire un joli but hier (NDLR : entretien réalisé jeudi)…
Je salue les Algériens qui sont musulmans comme moi et qui aiment le beau jeu tout en souhaitant que l'Algérie et le Mali aillent ensemble en Coupe du monde.
Entretien réalisé par
Mohamed Saâd
Seydou Keïta est le neveu de Salif Keïta
Beaucoup d'Algériens l'ignoraient sans doute, mais Seydou Keïta le joueur malien du Barça n'est autre que le neveu du grand Salif Keïta l'ancienne star de Saint-Etienne et du FC Valence. Il a été d'ailleurs le premier Africain à jouer dans le championnat espagnol (Benbarek a joué à l'Atlético Madrid, mais il était considéré comme Français). Cela ne lui a pas pour autant été d'un grand secours. « A peine si on échange quelques mots de courtoisie », nous a dit Seydou au cours de l'entretien qu'il nous a accordé. Le vrai mentor de Seydou, c'est son propre père. Et puis, le joueur n'avait même pas besoin d'un quelconque coup de main, son immense talent est largement suffisant pour lui permettre de s'imposer dans la meilleure équipe du monde actuellement.


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