Bougherra : «Si Saïfi s'appelait Saïfinho, sa valeur aurait été multipliée par trois» «Nombre de joueurs d'origine algérienne, et plus largement d'origine maghrébine, qui viennent des quartiers ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Beaucoup de jeunes ne réussissent pas à cause de la mentalité qu'on leur prête d'office. Certains coachs ou formateurs les cassent, détruisent leurs qualités. Combien de fois entend-on : «Tu dribbles trop !» ? Par rapport à un Brésilien, un Algérien de même niveau souffrira d'un déficit d'image. Certaines nationalités sont plus respectées que d'autres (...) Prenez Rafik Saïfi, l'un des joueurs les plus talentueux techniquement du football algérien. S'il s'était appelé Saïfinho, sa valeur aurait été multipliée par trois et il n'aurait pas fini à Istres. Beaucoup de jeunes s'épanouissent après avoir quitté la France (Belfodil, Brahimi, Taïder), des inconnus au bataillon percent plus facilement à l‘étranger, comme Guedioura chez nous à Crystal Palace ou Benatia le Marocain à l'AS Rome.»