Chaouchi : «On discutera d'abord, on verra après» Tout récemment, la signature de Faouzi Chaouchi à l'OM a été reprise par tout le monde. Ici comme en France, on était quasiment sûrs que le gardien de l'Entente de Sétif était acquis au club phocéen. On a même balancé la somme de 800 000 euros comme étant le montant de la transaction. Une information que le concerné a vite fait de démentir sur ces mêmes colonnes. «Je n'ai rien signé. Tout ça n'est pas fondé», nous a-t-il dit. Il n'y a donc pas eu d'accord. Faouzi Chaouchi s'en tient à cette déclaration. «J'insiste, on n'a rien conclu», répétait-il inlassablement hier en marge de la conférence de presse animée par un réprésentant de Hamoud Boualem qui annonçait la signature d'un contrat de sponsoring avec Chaouchi et Anthar Yahia. Démentir tout accord ne veut, cependant, pas dire qu'il n'y a pas intérêt. L'OM est toujours sur les rangs. La preuve est ce rendez-vous qui devra regrouper à la fin du mois, José Anigo, le directeur sportif de l'OM, et Faouzi Chaouchi. Les deux hommes vont se rencontrer le 28 de ce mois-ci, pour être précis à Alger, afin, éventuellement, de conclure. C'est le joueur qui nous le confirme. (Lire entretien ci-dessus) Anigo voulait le superviser face à la Serbie Dans un premier temps, il était question qu'Anigo vienne le 3 mars prochain. Autrement dit, à l'occasion du match amical Algérie-Serbie. Ça présentait une bonne opportunité pour le responsable marseillais qui pouvait d'un côté superviser le gardien et par ricochet entreprendre les pourparlers. Mais les rumeurs faisant état de la non convocation de Faouzi Chaouchi pour ledit match a fait décider les deux camps d'avancer le rendez-vous de quelques jours. Ce sera donc, comme rapporté ci-dessus, pour le 28 de ce mois-ci. L'OM de son côté n'a pas voulu confirmer. Il y a l'OM, mais pas que ! A en croire les dires de Faouzi Chaouchi, l'OM n'est pas le seul à être venu aux nouvelles. On a déjà parlé du PSG, mais cette piste a vite fait d'être classée. S'il est vrai aujourd'hui que le contact le plus important reste l'OM, d'autres pistes restent tout de même envisageables. A plus forte raison l'Espagne. Sur ce sujet, Chaouchi n'a pas voulu nous en dire plus, quoiqu'il assure ne négliger aucune piste. A suivre. A. A. A. ----------------- Chaouchi : «On discutera d'abord, on verra après» Entre le 18 novembre dernier à Khartoum et le 21 janvier à Benguela, presque deux mois se sont écoulés. Entre Algérie-Egypte d'Oum Dourmane et Algérie-Egypte de la CAN en Angola, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts. Pour résumer le tout, il y avait trois buts encaissés, une expulsion et un certain Coffi Codjia. Autant de faits saillants qui ont fait que Faouzi Chaouchi est tombé de très haut, les pieds joints, dans on ne sait où ! Ceci pour dire qu'entre le Chaouchi qui nous est revenu du Soudan et celui d'Angola, y a pas photo. C'est de nouveau la thèse du docteur Faouzi et Mister Chaouchi qui est remise sur le tapis. Le mec dont Raouraoua louait les qualités la veille était allé cogner sur un arbitre le lendemain. Le contraste est flagrant. Est-ce pour autant une raison pour lui tomber dessus ? Est-ce un crime de lèse-majesté que de lui demander des explications sur son comportement ? Assurément, non ! Le garçon n'a pas été épargné. Et ce n'est pas cher payé. Il a encaissé, mais il s'en est sorti aguerri. C'est du moins ce qu'il dit. Entretien. * Faouzi, est-ce si difficile que ça de tourner la page de la demi-finale perdue face à l'Egypte ? Oui, un petit peu. Beaucoup de choses se sont passées. Je ne digère pas. * Qu'est-ce que vous ne digérez pas ? L'expulsion ? La tournure du match ? Les critiques ? Tout ! Tout ça est un tout. Comme je te l'ai dit, beaucoup de choses se sont passées. Ça chlinguait la m…à plein nez lors de ce match-là. Les événements se sont enchaînés. Ça arrive que ça dérape. Il y a des moments où l'on ne contrôle plus rien. Ça s'est passé comme ça. Que veux-tu que j'y fasse. On ne revient pas en arrière. * Vous le regrettez ? Oui, beaucoup. Avec du recul, je me dis que ça n'aurait jamais dû se passer comme ça. Malheureusement, ça s'est passé comme ça. * Avez-vous présenté vos excuses au groupe ? Bien sûr. Juste après, je leur ai dit : «Les gars, je suis désolé.» Je ne suis pas un enfoiré ! J'ai réalisé illico ma gaffe. Je n'ai pas trop cogité. Je me suis excusé naturellement. * Comment le groupe l'a-t-il pris ? Sans rancune. Ils ont accepté mes excuses et on a décidé de passer à autre chose. * Mais les critiques ne se sont pas tues ; comment preniez-vous ce qui se disait et s'écrivait sur vous ? Je n'y prêtais pas attention. C'est vrai qu'à l'usure, on finit par s'agacer, mais j'ai laissé faire. Je suis resté chez moi. J'avais éprouvé le besoin d'être un peu seul. J'ai réfléchi à tout et me voilà… * Vous voilà quoi ? Je reviens. Je cherche à tourner la page. La vie ne peut pas s'arrêter à ce match-là. Tu me connais ! Je suis un battant. Dans ma tête, je commence à y voir plus clair. Je suis décidé à revenir en force. Je ne baisse pas les bras. * Saâdane a décidé, néanmoins, de ne pas vous appeler pour le match face à la Serbie, comment le prenez-vous ? Je respecte ça. Je respecte qu'il ait décidé de se passer de moi pour ce match. Il n'y a aucun souci. J'ai toujours respecté ses décisions. Je reste à sa disposition. * Ça sonne comme une sanction que de ne pas vous convoquer ; ne trouvez-vous pas ? Si tel est le cas, je dis OK ! Je ne vais pas me révolter. Le coach sait ce qu'il fait. Je vais mettre à profit cette période pour bien me soigner. J'ai encore un peu de temps devant moi, avant de reprendre les entraînements. Je ferai en sorte de revenir en force. * Il y a au moins un qui a apprécié votre rendement durant la CAN, Lacen. Celui-ci a dit avoir aimé votre rendement, ça vous fait quoi ? ça me va droit au cœur. Je suis content qu'il ait apprécié mon rendement. Vraiment. * Récemment, on vous annonçait comme quasi signataire avec l'Olympique de Marseille, qu'en est-il au juste ? La vérité, c'est que pour le moment, il n'y a rien. On s'était précipité à annoncer l'accord. On a même balancé des chiffres. Ce qui n'est pas vrai. Il n'y a rien, pour le moment. * Vous n'allez tout de même pas contredire l'intérêt de ce club ? José Anigo, le directeur sportif, nous avait déjà annoncé qu'il vous suivait ? C'est vrai. L'intérêt existe. Il y a un contact. Ce que je voulais dire, c'est qu'aucun contrat n'a été signé. Il n'y a pas eu d'accord définitif. * Il y a eu des discussions, c'est ça ? Pas dans le sens dont vous le dites. Il y a eu un premier contact. On en a discuté et j'attends de leur parler de vive voix pour être fixé. * Avez-vous convenu d'un rendez-vous ? (Il sourit.) Oui ! * Quand ça ? Le 28… * Février ? Oui ! * Avec qui ? José Anigo. * Ici à Alger ? Oui. C'est ce qui est convenu. * Ça paraît sérieux… A priori. J'attends de voir. Quoi qu'il en soit, le contact est là. Après, on verra bien. D'ici au mois de juin, je devrai être fixé. Entretien réalisé par Achour Aït Ali