Les joueurs ont bénéficié de deux jours de repos après le match de l'ASO. Comment vous portez-vous ? Effectivement, on a profité au maximum de ces dernières quarante-huit heures pour récupérer. Cette semaine on a un autre match important à disputer face au NAHD. On doit bien le préparer. Tout le monde reconnaît que la JSK est passée à côté d'une victoire. Avec du recul, que diriez-vous à propos de ce match ? Nous regrettons beaucoup les deux points perdus face à l'ASO, surtout qu'on avait les moyens de marquer plus d'un but. C'est vraiment dommage car une victoire était à notre portée. Malheureusement on a raté beaucoup d'occasions. Ça reste quand même un bon point du match nul ramené de l'extérieur, n'est-ce pas ? Au vu de la situation dans laquelle se trouve aussi notre adversaire du jour qui se bat pour assurer son maintien en Ligue 1 Mobilis, je peux dire que le match nul est un bon résultat. Néanmoins, et je le dis et le répète, on a raté une victoire et moi, personnellement, je ne suis pas satisfait du match nul. Quatre journées après l'entame de la phase retour, la JSK n'arrive toujours pas à gagner. Où réside le problème, à votre avis ? Sincèrement, il est difficile pour moi de vous expliquer où réside exactement le problème. Tout le monde a remarqué que nous réalisions de bonnes performances en déplacement, c'est-à-dire quand les supporters sont présents comme c'est le cas face à l'USMA à Bologhine et l'ASO à Chlef. Malheureusement à «domicile», si j'ose dire, puisque c'est toujours à l'extérieur qu'on évolue, on n'arrive pas à imposer notre jeu à l'exemple du MCO et de l'USMBA. Peut-on comprendre à travers vos propos que le problème est d'ordre psychologique ? Peut-être que c'est le cas. À chaque fois que nous recevons dans un stade neutre et à huis clos on n'arrive pas à gagner. Tous les paramètres jouent en faveur de l'équipe adverse, ce qui a beaucoup influé sur notre mental. C'est quoi la solution, à votre avis ? Je ne peux pas vous le dire exactement mais, nous concernant, je veux parler de nous les joueurs, nous entamons toujours nos matchs avec une grande détermination à gagner, que ce soit à domicile ou en déplacement. Nous possédons les moyens nécessaires pour le faire. Malheureusement d'autres paramètres entrent en jeu. La situation que traverse le club depuis le début de saison est complexe. Comment la vivez-vous en tant que joueurs ? Sincèrement, la situation actuelle nous fait trop mal. Nous sommes conscients de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Les lourdes sanctions infligées à la JSK cette saison en sont la principale raison. Je n'exagère pas quand je dis que nous aurions pu être en haut du tableau aujourd'hui n'était la conjoncture actuelle et qui dure depuis le début de saison. On continue à résister et ce n'est pas le moment de lâcher. Notre principale mission est de faire revenir le club à la plus haute marche possible. Comment se présente pour vous le match de ce week-end face au NAHD ? C'est un autre match difficile qui nous attend face à une équipe du NAHD qui joue elle aussi pour assurer son maintien. De notre côté nous allons préparer ce match avec un seul objectif, celui de remporter les trois points. Il est hors de question de laisser filer cette occasion car un autre échec compliquerait davantage notre situation. Selon les dernières informations, la JSK recevra officiellement le NAHD au stade du 8-Mai-1945. Quelle est votre réaction ? Vous venez de m'en informer. En fait depuis le début de saison, nous jouons dans différents stades en raison de la fermeture de notre jardin du 1er-Novembre de Tizi, pour nous peu importe où nous allons jouer ce match puisque c'est devenu maintenant une habitude, jouer à Sétif, à Bordj, au Khroub ou à Alger, il n'y a pas de différence, ce qui est essentiel c'est de gagner. Le point noir qui demeure pénalisant est l'absence du public qui n'arrange pas nos affaires pour l'instant et nous attendons avec impatience la levée de cette sanction. De l'avis de tous les présents au stade de Boumezrag de Chlef, vous étiez l'un des meilleurs joueurs sur le terrain. Êtes-vous satisfait de votre rendement ? Pas à cent pour cent, car je sais que je peux apporter encore plus. Je ne cherche pas à produire de bonnes performances sur le plan individuel si en fin de compte mon équipe ne gagne pas son match. À présent il faut chercher le collectif. Je fais de mon mieux pour apporter un plus à mon équipe. Je joue avec hargne, comme j'ai toujours l'habitude de le faire sur le terrain. Depuis quelques jours on annonce votre probable retour en sélection nationale A. Quel est votre sentiment ? Pour l'instant je me concentre sur mon travail dans mon club et je ne fais pas trop attention à ce qui se dit ici et là à propos de mon probable retour en sélection. C'est sûr que jouer pour la sélection de son pays reste l'objectif de tout joueur ambitieux. Je tâcherai de me donner toujours à fond jusqu'à l'annonce officielle de mon retour en sélection. Pour l'instant, et comme je vous l'ai déjà dit, je me concentre sur mon travail à la JSK. J'ai retenu les erreurs du passé, j'ai beaucoup mûri. Je pense que c'est le moment de faire valoir mes qualités en sélection. Personnellement, je reste à la disposition de l'équipe nationale et de l'entraîneur Gourcuff. Le capitaine des Verts, Madjid Bougherra, a décidé de mettre fin à sa carrière d'international. Ne voyez-vous pas que c'est l'occasion de faire partie du prochain stage du Qatar ? J'attends avec impatience cette convocation. J'ai maintenant acquis suffisamment d'expérience pour retaper aux portes de la sélection A. Concernant Bougherra, laissez-moi dire que c'est un grand joueur qui a beaucoup donné à la sélection nationale. Je trouve qu'il sort par la grande porte. Quel bilan faites-vous de la dernière participation de l'EN à la CAN 2015 ? Notre parcours reste acceptable bien que je ne sois pas un spécialiste pour l'évaluer dans cette 30e édition de la CAN. Je trouve qu'on avait les moyens de remporter le titre si certains paramètres climat, qualité des terrains avaient été en notre faveur. Malheureusement on ne peut pas tout avoir. Le président Hannachi vous a beaucoup encensé après le match de l'ASO. Il a déclaré que vous méritiez amplement une convocation de l'EN. Quel effet cela vous fait ? Les propos du président Hannachi me sont allés droit au cœur. Je sais qu'il m'a toujours soutenu, ainsi que nos supporters qui m'ont toujours exprimé leurs encouragements. J'espère quei si un jour je serai appelé à revenir en sélection, j'honorerai tous ceux qui croient en mes qualités.