Victime le 24 janvier dernier d'une méchante blessure au genou (rupture du ligament croisé antérieur) à l'occasion du match de championnat qui a opposé son club de Clermont Foot à Châteauroux, Idriss Saâdi est out jusqu'à la fin de la saison. Alors que Christian Gourcuff songeait à le sélectionner après la CAN, celui qui était jusqu'à il y a trois semaines de cela le meilleur buteur de Ligue 2 devra prendre son mal en patience à son grand désespoir. Tout d'abord, comment évolue votre blessure ? Ben, tout doucement. Comme vous le savez, j'ai contracté une blessure assez méchante et du coup je me dois d'être patient en attendant que je retrouve les terrains. Vous confirmez qu'il y a eu rupture du ligament ? Effectivement. Le ligament croisé antérieur plus précisément. Là, j'ai commencé ma rééducation. On peut dire que vous êtes out jusqu'à la fin de saison ? C'est clair. Ce genre de blessure nécessite au moins six mois d'arrêt. Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas d'autre choix que de prendre mon mal en patience Comment avez-vous vécu cette blessure quand on sait la dynamique sur laquelle vous étiez cette saison ? Vous savez, c'est le destin. On n'y peut rien. C'est clair que je suis déçu car j'avais à cœur de finir cette saison en force comme je l'avais commencée, mais malheureusement ce ne sera pas possible. Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, avait envisagé de vous superviser après la fin de la CAN, en perspective d'une possible convocation pour les deux matchs amicaux prévus en mars. On imagine que vous êtes frustré... Frustré ? Non, pas trop. Ça devait se passer comme ça et c'est tout. Certes, j'aurais tellement voulu intégrer la sélection, surtout eu égard à mes performances cette saison, mais bon, tant pis. J'espère que ça ne sera que partie remise. Avant cette blessure, pas mal de clubs de Ligue 1 française s'intéressaient à vous pour un éventuel transfert l'été prochain. Comment voyez-vous à présent votre avenir ? Je pense qu'il est prématuré d'évoquer mon avenir pour le moment. J'ai eu une blessure sérieuse et ma seule préoccupation actuellement est de me concentrer sur ma rééducation et essayer de guérir le plus vite possible. Quand je serai rétabli, on verra. Avez-vous suivi le parcours de la sélection nationale durant la CAN ? Oui, évidemment. Et qu'en avez-vous pensé ? Je pense qu'on a manqué le coche. Il y avait la possibilité de faire mieux quand on connaît la valeur de notre sélection et de ce qu'elle est réellement capable de réussir. L'équipe a eu quelques difficultés à imposer son jeu. C'est vraiment dommage, surtout que face à la Côte d'Ivoire, il n'a manqué que d'un petit quelque chose pour nous qualifier. Justement, selon vous, qu'est-ce qui a manqué à l'équipe face aux Ivoiriens ? Il nous a manqué de l'efficacité devant les buts. La Côte d'Ivoire a été plus réaliste que nous, c'est tout. Beaucoup d'insuffisances ont été notées à l'issue de cette participation des Verts. La défense et l'attaque ont été pointées du doigt. Êtes-vous d'accord avec cette analyse ? Je ne saurais le dire vu que je ne suis pas qualifié pour tirer de telles conclusions. Je pense que le sélectionneur national a noté les enseignements nécessaires et c'est à lui seul de trouver les solutions. Cependant, j'estime que ce n'est pas parce que l'équipe s'est fait éliminer au bout des quarts de finale qu'elle est mauvaise et qu'il faut chambouler tout l'effectif. Ce même groupe a réussi des résultats très positifs durant les éliminatoires. Donc, à mon avis, il ne sert à rien de tout remettre en question.