Quelques minutes seulement avant son départ hier en France, l'ex- milieu de terrain offensif Boutadjine a ouvert son cœur au Buteur pour revenir sur son départ prématuré de la JSK. Arrivé cet hiver dans le cadre de l'opération recrutement hivernal, la direction kabyle a résilié son contrat. Boutadjine, déçu, nous livre ses impressions. La JSK vient de prendre la décision de résilier votre contrat, comment cela s'est-il passé ? Tout d'abord, je tiens à m'excuser de n'avoir pas pu m'exprimer avant, car je devais régler des affaires personnelles, avant de rentrer en France. Je considère que c'est un devoir pour moi de parler de tout ce qui s'est passé entre la direction et moi ces derniers jours, pour le porter à la connaissance des supporters. Tout a commencé avant le match de coupe face au CSC. Les dirigeants m'ont ramené un avenant que je devais signer. L'avez-vous signé ? Oui, je n'ai pas hésité à le signer. Je ne suis pas le genre de joueur qui verse dans la polémique et qui peut nuire à la stabilité et à la sérénité du club. J'ai signé l'avenant sans demander des explications. Par la suite, qui vous a signifié que votre contrat a été résilié ? Là, je dois apporter une précision par rapport à certains écrits de presse. Je tiens à dire que je n'ai jamais été renvoyé. C'est moi-même qui me suis rapproché des dirigeants, après la qualification en coupe face au CSC, pour leur dire que si vraiment ils n'avaient plus besoin de moi et qu'ils n'allaient pas compter sur moi pour le reste de la saison, j'étais disposé à résilier mon contrat immédiatement. Quelle a été leur réaction ? On dirait qu'on attendait que ça. Dès que j'ai informé la direction de mon désir de partir, ils m'ont présenté le document à signer. En tout cas, c'était déjà dans l'air, dans la mesure où on m'a fait signer l'avenant. En tout cas, je n'ai aucun regret. Je suis un homme sincère et honnête. D'ailleurs avant ma venue à la JSK, je leur avais dit que j'étais resté un peu plus d'un mois sans compétition et qu'il fallait que je retrouve ma forme. Je n'ai pas proposé mes services à ce club. Dieu merci, c'est eux qui m'ont contacté et j'ai accepté le challenge. Avez-vous rencontré le président du club ? Non, je n'ai pas parlé avec le président Hannachi. D'ailleurs, nous ne nous sommes jamais parlé depuis que j'ai signé à la JSK. J'ai eu des discussions avec les autres dirigeants. On vous sent très déçu... C'est normal, surtout que mon contrat a été résilié en milieu de saison. Néanmoins, je suis un joueur courageux, je tâcherai de bien gérer cette étape de ma carrière. Chaque footballeur doit passer par là. Je sais qu'est ce qui m'attend. Je vais profiter de quelques jours de repos auprès de ma famille par la suite je reprendrai le travail en solo et préparer mon retour à la compétition la saison prochaine. Et si la JSK reprenait attache avec vous, quelle sera votre position ? Là, je ne peux pas répondre à votre question maintenant. Une chose est sûre, quand on quitte un club de cette façon, il est difficile de penser y revenir un jour. Enfin, c'est le destin, on ne sait jamais ce qui peut nous réserver. Revenir jouer dans le championnat d'Algérie est aussi possible. Quel est le message que vous souhaiteriez adresser aux supporters de la JSK ? Sincèrement, je rentre chez moi avec le sentiment d'inachevé. Au moment où les supporters vont revenir, moi je n'aurai pas cette chance de les découvrir c'est vraiment dommage. Je leur dirais de rester aux côtés de leur équipe et de tous les joueurs qui ont besoin de leur soutien. Je souhaite à la JSK tout le bonheur du monde, j'espère que le club sortira de la crise et retrouvera très vite sa vitesse de croisière.