«Il n'est pas question de renforcer le staff» Comme tout le monde l'a sans doute remarqué, la sévère défaite concédée par le onze national en amical face à la Serbie le 3 mars dernier a déclenché une véritable alerte du côté de l'EN. Plus que le score, c'est la manière avec laquelle les coéquipiers de Anthar Yahia ont préparé et joué ladite rencontre qui a fait réagir le sélectionneur - puisqu'il n'a pas tardé à opérer une véritable purge au sein de l'effectif en prenant la décision d'écarter pas moins de sept éléments, afin d'en ramener de nouveaux, plus talentueux et prêts - et les responsables de la FAF, qui ont décidé de prendre les choses en main et d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard. Dans le souci de garantir les meilleures conditions à l'équipe et mettre en place une assise technique avec des idées plus variées et constantes en perspective du Mondial, certains membres de la fédération ont, dernièrement, évoqué, pour ne pas dire suggéré, un renforcement du staff technique par un entraîneur étranger de grand calibre qui assistera Saâdane et ses adjoints avant le début du Mondial. Une éventualité déjà évoquée par le passé, mais qui ne semble pas pour autant plaire au coach national qui refuse d'entendre parler du renforcement de son staff que ce soit par un entraîneur local ou étranger. Rabah Saâdane, fort de sa grande et riche expérience, considère qu'il est en mesure de faire bonne figure lors du Mondial sans l'aide d'aucun technicien. «La confiance y est totale entre mes adjoints et moi, et je ne vois pas pourquoi on va chambouler les choses à trois mois du début du Mondial. Il y a une bonne dynamique et on doit la maintenir», dira le patron de la barre technique des Verts à ce sujet. Néanmoins, cela n'a, semble-t-il, pas persuadé pour autant les membres de la FAF, qui campent toujours sur leur position faisant pression sur le président Mohamed Raouraoua, afin qu'il convainque Saâdane à accepter un assistant de renom ou un manager pour augmenter les chances de l'EN dans cette manifestation footballistique planétaire, elle qui y était absente durant 24 longues années. Conscient de ce qui se trame dans les coulisse et des intentions de certains de lui imposer un assistant, le sélectionneur national, et selon une source fiable, aurait confié à l'un de ses proches collaborateurs, il y a quelques jours de cela, que si jamais on lui mettait la pression et on lui imposait d'accepter un nouvel adjoint ou bien un assistant, il démissionnerait de son poste et quitterait ses fonctions avant cette Coupe du monde. Une menace sérieuse qui ne fera sans doute pas avancer les choses. Saâdane : «Il n'est pas question de renforcer le staff» Rabah Saâdane était catégorique lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne I, samedi dernier. Il affirme une fois de plus son refus de renforcer le staff technique. Pour lui, le travail fourni par ses adjoints durant les deux dernières années a largement porté ses fruits et, de ce fait, il n'était pas du tout concevable d'observer des changements ou de modifier les plans à cet instant précis. Le sélectionneur insistera même en disant que le staff technique lors de cette Coupe du monde sera 100 % algérien. Plus clair que cela, il n'y a pas ! «Je le répète pour la énième fois, je n'ai pas besoin qu'on me ramène un adjoint ou un assistant. J'ai un staff complet et de qualité, qui fait bien comme il se doit son boulot. Durant deux ans, on a travaillé tous ensemble et ce n'est pas à 3 mois du Mondial qu'on va tout chambouler et changer. Je reste le maître à bord et j'assume pleinement mes choix et mes décisions. En Coupe du monde, l'Algérie aura un staff 100 % algérien», avait conclu Saâdane, sans doute agacé par toute cette histoire.