Pjanic: «Quelque chose d'énorme» Lyon s'est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions en arrachant le nul sur la pelouse du Real Madrid ce mercredi soir (1-1), lors des 8es de finale retour. Les Merengue trouvaient pourtant rapidement le chemin des filets. A la 6e minute, sur le côté gauche du terrain, Ronaldo prenait de vitesse Cris, rentrait dans la surface, et trompait Lloris d'une frappe croisée du gauche à ras de terre entre les jambes du portier lyonnais. Les Madrilènes ne relâchaient pas la pression. A la 25e minute, lancé en profondeur, Higuain évitait la sortie de Lloris mais frappait sur le poteau, alors qu'il s'était ouvert le chemin des filets. Deux minutes plus tard, dans la surface lyonnaise, Kaká se faisait contrer, mais Higuain en profitait pour placer un bon plat du pied droit. Lloris se détendait de tout son long pour écarter le danger de la main gauche. A la pause, Puel, conscient des difficultés de son équipe, décidait de remplacer Boumsong et Makoun par Gonalons et Källström. A la 52e minute, le Suédois débordait côté gauche et centrait parfaitement en retrait pour Govou. Mais la frappe du gauche de l'international tricolore s'envolait dans les nuages. Dans la foulée, Lisandro, des 25 mètres, plaçait une lourde frappe du droit qui permettait à Casillas de briller. A la 75e minute, Delgado trouvait Lisandro dans la surface qui remisait sur Pjanic. Le Bosniaque s'emmenait le ballon et fusillait Casillas du gauche à bout portant, pour le plus grand bonheur du banc rhodanien. Un but synonyme de qualification pour l'OL !
Pjanic: «Quelque chose d'énorme» Du haut de ses 19 ans, Miralem Pjanic a été le héros de la formidable qualification de l'Olympique Lyonnais pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Après sa victoire à l'aller (1-0), l'OL est allé décrocher le nul (1-1) sur la pelouse du Real Madrid. Victoire énorme mais pas imméritée. Miralem Pjanic, vous êtes un peu le héros de la plus belle page de l'histoire européenne de l'OL, que ressentez-vous? Je suis très content pour moi, pour l'équipe, pour les supporters, pour le club. L'état d'esprit de notre groupe a été irréprochable, on a réussi quelque chose d'énorme. On espère maintenant continuer sur cette lancée en championnat. Qu'avez-vous ressenti après avoir marqué ? C'est une énorme joie pour moi, pour ma famille, mes proches… Je suis vraiment très content et très fier. Je ne m'enflamme pas, ce qui m'arrive est la conséquence de l'état d'esprit de notre groupe. D'ailleurs, je dédicace ce but à mes partenaires. Vous pensez que le Real Madrid est tombé de haut ? Je pense qu'ils étaient fâchés au coup de sifflet final. Mais si on regarde les deux matchs, on constate que l'on a mérité notre qualification. Le Real avait-il trop de pression? Peut-être, mais je ne suis pas dans leurs têtes, on ne regarde que nous et on est fiers de ce que l'on a accompli. Entre le match aller et le match retour, on vous a beaucoup moins entendus que les Madrilènes… C'est vrai qu'ils ont beaucoup parlé de nous, qu'ils nous ont beaucoup chambrés, ça nous a un peu foutu la rage. Ce sont de grands joueurs, j'ai du respect pour eux, mais ils n'en ont pas eu pour nous. On a fait ce qu'il fallait, c'est nous qui jouerons les quarts de finale, pas eux. Avez-vous croisé Karim Benzema ? On l'a vu après le match, il nous a salués avant de partir. C'est simplement dommage qu'il n'ait pas pu jouer. Il aura le temps de montrer ses qualités au Real Madrid.
* Casillas : «Un coup de massue» Le gardien de but du Real Madrid Iker Casillas a tout vécu en Ligue des Champions, les plus grandes victoires mais aussi les échecs les plus cuisants, comme mercredi soir face à Lyon (1-1). «C'est difficile à digérer, car on avait fondé beaucoup d'espoirs sur cette compétition. C'est un nouveau coup dur pour tout Madrid. Nous ressentons tous beaucoup de rage, nous sommes tous très en colère. C'est un coup de massue. C'est dur à digérer, surtout pour les joueurs qui sont ici depuis longtemps. Je demande pardon aux supporters pour cette défaite. Avec l'équipe qu'on a, c'est dur d'être éliminés. Nous devons assumer notre part de responsabilité», s'est excusé l'international espagnol. Recordman du nombre de victoires dans la compétition (9), le Real a été éliminé au stade des huitièmes de finale pour la sixième fois d'affilée. * Kaká présente ses excuses Comme à l'aller, le milieu offensif du Real Madrid, Ricardo Kaká (27 ans, 7 matchs et 1 but en C1 cette saison) n'a pas brillé contre Lyon mercredi soir (1-1), en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. «C'est un coup dur, un moment très difficile pour le Real Madrid et les supporters. Tout ce que nous pouvons faire, c'est présenter des excuses aux supporters. Nous avions tous hâte de jouer cette finale de Champions League à Bernabeu mais nous n'avons pas atteint l'objectif. J'ai connu des moments difficiles dans ma carrière. Nous allons surmonter celui-là tous ensemble», s'est-il repenti après l'élimination. Remplacé par Raul à la 77e, le Brésilien est sorti sous les sifflets de Bernabeu. * Guti a la dent dure contre son équipe Le capitaine d'un soir et milieu de terrain du Real Madrid, José María Gutiérrez, dit Guti, s'est montré très critique envers son équipe, après l'élimination subie en huitième de finale de la Ligue des Champions pour la sixième année consécutive. «Nous ne sommes pas de taille dans les grands matchs. On n'a pas su jouer en équipe. On ne peut pas y arriver comme cela. ça fait mal tous les ans, cette fois-ci aussi. Désormais, nous devons nous concentrer sur le championnat, car c'est tout ce qu'il nous reste», a pleuré Guti après la rencontre. * Pellegrini : «Premier responsable» Des têtes devraient tomber à Madrid après l'échec cuisant du Real, éliminé par Lyon en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Fusible habituel, l'entraîneur Manuel Pellegrini est sur la sellette. «Je suis le premier responsable de cet échec. Nous devons tourner la page de la Champions League et continuer la lutte en Liga. Je laisse les dirigeants décider de mon avenir. C'est un gros coup dur», a-t-il reconnu mercredi soir après le match nul (1-1) fatal concédé à Bernabeu. De son côté, le directeur sportif Jorge Valdano s'est voulu positif. «Il ne faut pas se laisser abattre, Pellegrini continue», a-t-il soumis au quotidien As. Mais au vu des investissements consentis par la présidence l'été dernier et de l'objectif avoué de jouer la finale dans son stade, Florentino Perez va forcément pousser (au moins) une tête sur le billot.
