Tous les observateurs ne cessent de parler de l'avenir du sélectionneur, Christian Gourcuff. C'est la question qui reste d'ailleurs posée tant qu'une des parties n'a pas annoncé la poursuite de l'aventure du technicien breton. En tout cas, dans les rouages de la fédération, on évoque le renouvellement de confiance du président Mohamed Raouraoua à son sélectionneur, en cas de qualification bien sûr au dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 aux dépens de la Tanzanie puisque Gourcuff a signé en juillet 2014, un contrat d'objectif avec la FAF. C'est ce qui explique, selon une autre source au niveau de la FAF, le fait que l'instance fédérale n'ait pris attache avec aucun entraîneur : «La FAF n'a pris attache avec aucun entraîneur. L'instance n'a pas aussi établi une liste d'éventuels successeurs.» Cela explique donc le fait que Raouraoua vise à renouveler sa confiance à Christian Gourcuff en cas de qualification de l'EN en novembre prochain, malgré tout ce qui se dit notamment à travers la presse où on n'hésite pas un seul instant à évoquer les noms des potentiels successeurs. Resté muet à ce sujet, Raouraoua semble avoir une autre vision des choses, comme d'habitude d'ailleurs, et ne semble pas prêt à céder à la pression de la rue sachant que le bilan du sélectionneur pour sa première année est positif et meilleur que celui de Halilhodzic si l'on compare la CAN 2013 et celle de 2015. Raouraoua sait qu'il n'y a pas photo entre le bilan des deux coachs et c'est sans doute la raison pour laquelle il a décidé de garder le silence et de faire le constat de l'avancée des choses. La première discussion entre le président et l'entraîneur a apaisé la tension Les relations entre Raouraoua et Gourcuff n'ont jamais été tendues, c'est une vérité, seulement ils ont connu des hauts et des bas. Après les deux matchs face à la Guinée et au Sénégal, les relations étaient tendues après que Gourcuff a évoqué son éventuel départ de la sélection. Raouraoua n'avait pas apprécié que Gourcuff tienne de tels propos et qu'il montre sa colère en pleine conférence de presse. Le sélectionneur, pour sa part, était dans tous ses états après une semaine de critiques et la pression du public du stade du 5-Juillet. Mais la dernière discussion entre les deux hommes au téléphone semble avoir donné ses fruits puisqu'elle a apaisé la tension et permis au sélectionneur de se concentrer beaucoup plus sur le match de la Tanzanie, surtout qu'il a montré une grosse motivation et volonté pour battre la Tanzanie en aller-retour et répondre du coup à ses détracteurs. Il affirme n'avoir jamais été catégorique quant à son départ Christian Gourcuff a aussi eu une discussion avec des responsables au niveau de la FAF, leur affirmant qu'il n'a jamais été catégorique concernant son départ de l'EN. Il aurait ainsi glissé à un des responsables : «Je n'ai jamais été catégorique, lors de la conférence de presse, concernant mon départ. J'ai déclaré que je pourrais partir en novembre, ce qui est tout à fait logique puisqu'en cas d'élimination, je pars. J'ai un contrat d'objectifs. C'est tout ce que j'ai dit, mais mes propos ont été déformés. Je ne sais pas pourquoi.» Autrement dit, Gourcuff n'a pas apprécié la lecture donnée par la presse à ses propos. Il s'est entretenu avec les joueurs Par ailleurs, Christian Gourcuff s'est entretenu, ces derniers jours, au téléphone avec ses joueurs afin de les encourager et les sensibiliser en prévision des deux matchs face à la Tanzanie. Sachant qu'ils étaient touchés par la semaine difficile qu'ils ont passée lors du dernier stage à cause de la pression terrible, Gourcuff a voulu les encourager. Un geste fortement apprécié par l'ensemble des joueurs, notamment les cadres qui sont totalement solidaires avec Gourcuff.