Mohamed Belkacem: «Mon fils est un Algérien à part entière !» Mourad Meghni: «Ce serait une bonne recrue pour l'Algérie» Eric Gelard (adjoint chargé des gardiens): «Avec Fabre, l'Algérie a fait le bon choix» Il n'y a pas que Michael Fabre à croire dans son aptitude à défendre les couleurs de l'Algérie. Son père, son entraîneur à Clermont Foot et l'international algérien Mourad Meghni, qui l'avait eu comme coéquipier dans les sélections de France de jeunes, sont tous unanimes à louer ses qualités. Témoignages. Mohamed Belkacem: «Mon fils est un Algérien à part entière !» Fier de son fils, Michaël, qu'il n'a jamais cessé de soutenir au même titre que son épouse, Mohamed Belkacem ne cache pas son immense joie à l'idée de voir son fils intégrer rapidement l'équipe nationale. «Une juste récompense» à ses yeux. M. Belkacem, l'arrivée de votre fils, Michaël, fait l'objet d'un vif intérêt en Algérie. Qu'est-ce que cela vous inspire ? Quel est le joueur algérien qui ne rêve pas de rejoindre l'équipe nationale ? C'est un honneur et une grande fierté pour moi, son père. Que peut-il apporter aux Verts ? Mon fils a le cœur pour l'équipe d'Algérie. Il est très attaché au pays, malgré qu'il ne l'ait jamais visité. Je suis persuadé qu'il saura répondre aux attentes des millions de supporters que nous sommes. Dites-vous bien qu'il est prêt à se donner à fond pour les Verts. Certains observateurs et médias se sont étonnés de le voir porter le nom de Michaël Fabre... Oui, je le sais. On m'a souvent fait la remarque. Pour des raisons familiales, liées à ma relation avec la maman de Michaël, nous avons décidé de lui donner trois prénoms (Michaël, Julien et Djamel). Mais, le prénom importe peu. Une chose est certaine, quand Michaël était un enfant, il me demandait très souvent de changer son nom sur le livret de famille. Ce qui prouve son attachement à notre culture. Il n'a rien à envier à un Mouloud ou à un Mohamed. C'est un Algérien à part entière, fier de ses origines comme vous et moi.
Mourad Meghni: «Ce serait une bonne recrue pour l'Algérie» Anciens compères chez les moins de 18 ans français, avec lesquels ils ont remporté le championnat du monde de la catégorie, en 2001, Mourad Meghni et Michaël Fabre entretiennent depuis une solide amitié. Le meneur de jeu laziale nous donne ses impressions sur le gardien clermontois. Mourad, on parle de plus en plus de l'arrivée imminente de Michaël Fabre en équipe d'Algérie. Qu'en pensez-vous ? Ce serait une bonne recrue. Michaël fait partie de ces gardiens qui sont très appliqués. C'est un professionnel, il dispose donc d'une solide formation et d'une expérience intéressante. Vous l'avez côtoyé aussi bien chez les Bleus qu'à Bologne. Que peut-il nous apporter ? En plus de ses compétences techniques évidentes, Michaël fait preuve d'un très bon état d'esprit. Je me souviens qu'en équipe de France, bien qu'il ne soit pas titulaire, il faisait toujours bonne impression. Il méritait d'ailleurs la place de numéro un. Pourtant, il n'a pas souvent fait les meilleurs choix... Effectivement, jusqu'à présent, Michaël n'a pas eu la carrière qu'il mérite. Et pourtant, il est capable d'apporter énormément à l'équipe. Entretien réalisé par Farouk Doukhi
Eric Gelard (adjoint chargé des gardiens): «Avec Fabre, l'Algérie a fait le bon choix» Vous êtes certainement au courant de l'intérêt que suscite Michaël auprès du staff technique algérien. Qu'en pensez-vous ? C'est une très bonne chose pour lui, mais aussi pour le club. Michaël mérite cet intérêt. C'est un bosseur en plus d'un joueur très attachant. Il a la gagne en lui et vous pouvez être certain qu'il se donnera à fond pour l'Algérie. Représenter une sélection nationale, c'est une chance exceptionnelle. Quels sont ses points forts ? Son jeu aérien et sa très bonne technique de main. Michaël possède une grosse présence dans les airs, il est rassurant tout comme au niveau de la prise de balle. Ses points faibles ? (Rires). Ah, c'est difficile d'en parler. Il n'en a pas beaucoup, mais vous comprendrez que je ne veille pas les dévoiler. Quel est son match référence ? Je me souviens de cette rencontre disputée et remportée (2-0) face à Nantes, en 2008, à domicile. A l'instar de toute l'équipe, Michaël avait réalisé un match énorme. Mais, je reste aussi bluffé par sa première saison chez nous. Il était arrivé après deux mois de compétition. Avec lui dans nos buts, nous étions restés invaincus 27 matches, ce qui nous avait permis d'accéder à la Ligue 2. Cette saison-là, il avait stoppé six penaltys ! Votre pire souvenir ? La défaite contre Niort (1-0), en 2008. A ce moment-là, nous étions troisièmes de Ligue 2. La première division nous tendait les bras. Malheureusement, cette défaite constituera un tournant. Nous avions finalement terminé cinquièmes au classement, une énorme désillusion.