Mohamed Raouraoua et Christian Gourcuff ne se parlent pas beaucoup ces derniers temps et s'évitent mutuellement. Le président de la FAF, qui n'a pas été informé à ce jour du départ de son coach, n'a pas apprécié les messages codés de ce dernier, en lui faisant part de son souhait de mettre un terme à sa collaboration avec la FAF. Pour sa part, le Français se sent lâché par son président et refuse certains comportements. En tout cas, une source autorisée auprès de la Fédération algérienne de football a accepté hier de s'exprimer sur le sujet, en évoquant la question du successeur : «Pour l'instant, la FAF n'a pas encore pensé à la question du successeur de Christian Gourcuff, tant que ce dernier n'a toujours pas informé l'instance de son désir de partir. Pour le président et les membres de l'exécutif, le sélectionneur national est toujours en poste. Mais, après tout ces rumeurs et tout ce qui se dit ça et là, le président va réagir officiellement après les deux matchs contre l'Ethiopie. Là, il tranchera la succession du coach, si ça se confirme.» «Je peux vous assurer qu'au moment où je vous parle, Raouraoua n'a pris attache avec aucun technicien, mais il a envisagé un plan B et c'est tout à fait logique. J'irai plus loin, le président a préparé un autre plan pour le match de l'Ethiopie, si Gourcuff annonce sa démission. Mais heureusement, c'est lui qui sera là face à l'Ethiopie.» Autrement dit, Mohamed Raouraoua tranchera dans les jours à venir sur l'identité du successeur de Christian Gourcuff. Seulement, connaissant les principes de l'homme fort de la FAF, l'on se demande s'il n'a pas encore conclu avec le nouvel entraîneur. On se souvient qu'au moment du conflit avec Halilhodzic, il avait obtenu l'accord de Gourcuff et lui avait fait signer un contrat jusqu'en 2018, avant même la Coupe du monde. Plusieurs pistes dans son calepin Selon notre source, le président ne souhaite pas cette fois-ci engager un entraîneur français. C'est le désir de Mohamed Raouraoua qui veut donner un grand coup en engageant un technicien de renom qui pourra bien maîtriser le groupe. Le plan B évoquait par notre source reflète les noms des coachs portés dans son calepin. Néanmoins, aucun d'eux n'a encore filtré dans les rouages de la fédération. Un Hispanophone ou un technicien d'Europe de l'Est comme solution ? Maintenant que Mohamed Raouraoua ne souhaite pas confié les destinées de l'EN à un entraîneur français, on se demande si le successeur de Christian Gourcuff ne sera pas un technicien d'Europe de l'Est ou carrément un Hispanophone. Il faut dire que Mohamed Raouraoua admire beaucoup l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille, Marcelo Bielsa, ou José Pekermann ou même l'Espagnol Javier Clémente. Là, personne ne sait ce que réserve le président. Une chose est certaine, il engagera un coach qui répond aux moyens financiers de la FAF.