Aujourd'hui encore, Andreas Brehme est considéré comme l'un des meilleurs latéraux de tous les temps. Son élégance, ses centres précis et ses frappes puissantes exécutées indifféremment des deux pieds ont contribué à construire la légende de l'international allemand. Toujours aussi accessible, l'homme aux 86 sélections a bien voulu répondre aux questions de FIFA.com. Andreas Brehme, pour les fans du monde entier, votre nom évoque le penalty que vous avez inscrit en finale de la Coupe du Monde 1990. Vous arrive-t-il de repenser à ce fameux match contre l'Argentine ? Oui et même souvent. C'était un grand moment, qui me donne encore aujourd'hui la chair de poule. C'est le genre d'expérience qui ne s'oublie pas. Pouvez-vous nous dire à quoi vous avez pensé, au moment de vous élancer pour tirer ce fameux penalty ? [rires] Vous croyez que je m'en souviens ? Bien sûr que non ! J'imagine que je n'ai pensé à rien. Je voulais seulement que la balle rentre. Une fois au fond des filets, le bonheur et le soulagement ont pris le pas sur tout le reste. Quel jugement portez-vous sur votre carrière, avec le recul ? Je garde beaucoup de très bons souvenirs. Evidemment, il y a la victoire en Coupe du Monde 1990, mais je pense également à mon passage à l'Inter Milan, aux côtés de Lothar Matthäus et Jürgen Klinsmann. J'ai vécu de très belles choses en Italie. Je repense aussi souvent avec émotion aux années passées à Kaiserslautern. Le 1.FC restera toujours le club de mon cur. Si vous le pouviez, y changeriez-vous quelque chose ? Non, je referai tout exactement de la même manière. Sans hésiter. Que faites-vous en ce moment ? Je travaille comme ambassadeur de la Fédération allemande. Je prends beaucoup de contacts et je fais de la représentation. Récemment, j'ai ainsi assisté au match d'adieu d'Oliver Kahn. Kahn était un joueur unique, doté d'une forte personnalité. Pensez-vous qu'il va manquer au football allemand ? Sans doute. Oliver n'était pas seulement un gardien de but exceptionnel, c'était aussi un vrai patron sur le terrain. De nos jours, les footballeurs essayent d'avoir l'image la plus lisse possible. Oliver était différent. Michael Ballack s'est imposé comme la star de l'équipe d'Allemagne. Est-il devenu un grand joueur, selon vous ? Michael a du talent, c'est un excellent joueur. Pourtant, je pense qu'il n'est pas encore au niveau des plus grands, comme Matthäus par exemple. Lothar est recordman des sélections en équipe d'Allemagne et il a été sacré champion du monde. Je souhaite sincèrement à Michael d'arriver à remporter un jour une compétition internationale. Ballack peut-il mener l'Allemagne à la victoire lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 ? Ce ne sera pas simple, mais l'Allemagne a l'habitude de se transcender dans les grandes occasions. Et puis, tout est toujours possible. Qu'avez-vous pensé de l'UEFA Euro 2008 ? Nous avons eu droit à un très beau tournoi. Le meilleur a gagné. L'Espagne mérite largement son titre. Vous avez déjà entraîné le 1. FC Kaiserslautern et Unterhaching et vous avez également travaillé comme assistant de Giovanni Trapattoni au VfB Stuttgart. L'idée d'une nouvelle aventure sur un banc de touche vous attire-t-elle ? Oui, absolument !