«La crise a atteint son paroxysme.» La reprise des entraînements prévue samedi à 16 heures n'a pas eu lieu, non pas à cause de l'absence des joueurs ou encore de l'encadrement technique mais parce que des supporters, menaçants, se sont déplacés en force au stade du 20-Août pour dénoncer la situation critique que traverse la formation phare des Bibans. En effet, les supporters, qui n'ont rien contre les joueurs, ont demandé la présence du président Bouda afin de régler une bonne fois pour toute «la vacance» du pouvoir et le laisser-aller qui caractérise ces derniers temps la gestion de l'équipe qui n'en est plus une. Comme leurs doléances n'ont pu être exaucées, ils ont demandé illico presto au coach Abbas et ses poulains de quitter le stade sous peine de se voir tout simplement agressés. Voyant la situation prendre une mauvaise tournure, ces derniers ont préféré rebrousser chemin. Les Criquets ont juré de revenir à la charge, le lendemain si la crise administrative, dans laquelle se trouve leur équipe, perdure. «Si Bouda, qui se dit président, est incapable de gérer l'équipe qu'il parte. On désignera des hommes capables de faire sortir le club de ce marasme. En tout cas, tant que l'équipe sera délaissée, nous ne laisserons pas les joueurs s'entraîner quitte à ce que l'équipe descende cette saison en D2», a déclaré un supporter au bord de la déprime. Le groupe était au complet Comme la semaine dernière, le groupe, qui était au complet à la reprise, n'a pas pu s'entraîner pour les raisons citées plus haut. A croire que les joueurs ont voulu montrer qu'ils sont complètement étrangers à la crise qui secoue le club et qu'ils tiennent avant tout à honorer leur contrat avec leur équipe, même si la plupart ont l'intention de changer d'air en fin de saison. Les autorités interpellées Les Criquets, qui observaient de loin le déroulement des événements depuis le départ d'Aktouf, sont passés à l'action en demandant clairement que cette équipe cesse d'être livrée à elle-même. Ainsi, la crise interne qui secoue le CABBA, depuis un mois, a atteint son paroxysme dimanche après-midi après l'intervention des supporters qui ont investi les lieux en contraignant les joueurs à rebrousser chemin. Les autorités sont interpellées pour mettre fin à ce feuilleton, non pas en envoyant les forces de l'ordre afin de dissuader les supporters à perturber les entraînements, comme cela se fait de coutume, mais pour essayer de trouver une solution à ce problème car il s'agit d'une crise interne qu'il faut élucider avec un maximum de lucidité afin d'éviter le pire. Dans ce contexte, une rencontre entre le premier responsable de la wilaya et le président Bouda est urgente, avant que la situation ne se détériore davantage. Le grand perdant dans cette affaire ne peut-être, bien sûr, que l'équipe qui n'a toujours pas assuré son maintien parmi l'élite. Abbas entre enclumeet marteau Luttant contre vents et marées, Aziz Abbas a tenu le coup en continuant à entraîner le groupe malgré les incertitudes qui planent sur l'avenir de l'équipe. Le coach du CABBA, qui est en poste depuis 2 saisons en tant qu'adjoint puis comme entraîneur en chef, n'a pas baissé les bras. Il continue à croire que même si l'objectif assigné en début de saison ne peut être atteint, son équipe est capable de terminer la saison à la 5e ou 6e place. Si Abbas tient le coup c'est parce qu'il est vraiment attaché à cette équipe qu'il ne veut pas abandonner dans un moment difficile. Ce geste de fidélité mérite d'être médité par les décideurs de son club.