C'est l'arbitre assistant qui est derrière notre élimination. Vingt-quatre heures après cette élimination, nous avons pris attache avec Samir Hadjaoui qui est revenu sur ce qui s'est réellement passé. Il estime que sa parade est valable. Il nous a même révélé en détail ce qu'il a dit à l'arbitre assistant à la fin de la rencontre. Comment est votre état d'esprit, après cette amère élimination (entretien réalisé hier, ndlr) ? Je suis toujours sous le coup de la déception. Je n'arrête pas de me remémorer les 120 mn de la partie ainsi que les tirs au but. J'ai fait une analyse afin de déceler ce qui n'a pas marché lors de cette demi-finale, mais je suis arrivé à la conclusion que les gars ont fourni une excellente. Ils se sont battus comme des guerriers, non pas seulement dans ce match, mais depuis le début de cette compétition. Justement, ils sont plusieurs à estimer que vous avez réalisé le plus dur en sortant le CRB et l'USMAn. Mais vous avez craqué face à la modeste formation du CAB... Que voulez vous ? Nous sommes conscients de cela. Ce qui nous fait le plus mal, c'est d'avoir disputé toutes nos rencontres à l'extérieur. C'est vraiment très dur de terminer le parcours de cette manière. La chance était de leur côté. Expliquez-nous ce qui s'est réellement passé sur l'action du tir au but refusé par l'arbitre assistant ? L'arbitre assistant a levé son drapeau pour mauvais placement. Il estime que je suis sorti de la ligne au moment de ma parade. Avait-il raison ? Absolument pas. D'ailleurs, les traces de mes crampons étaient visibles sur le sol. Je les ai même montrées à l'arbitre, mais il n'a rien voulu savoir. Il m'a dit que le penalty devait être tiré une seconde fois. Je le laisse à sa conscience, s'il en a une bien sûr. Tout le monde a vu les séquences à la télé. Les images sont là pour confirmer la véracité de mes propos. Pour ma part, je reste convaincu qu'il a été malhonnête. On vous a vu vous diriger vers les vestiaires de l'arbitre à la fin de la rencontre. Que lui avez-vous dit au juste ? Je lui ai tout simplement demandé sur quelle base il a sifflé cette faute. Je l'ai invité à revoir les séquences télé pour se rendre compte de l'erreur qu'il a commise. Estimez-vous qu'il est responsable de cette élimination ? Oui, c'est l'arbitre assistant qui est derrière notre élimination. L'arbitre central, par contre, a fait preuve de correction durant tout le match. D'ailleurs, cet arbitre de touche nous a refusé deux penaltys. L'un en première période et le second lors des prolongations, plus précisément sur l'action de Yahia-Cherif. Il y avait main dans les 18 et l'arbitre de touche a levé son drapeau, avant de revenir sur sa décision. C'est extrêmement grave de vivre de telles situations en demi-finale de la Coupe d'Algérie. Comment comptez-vous vous ressaisir pour le prochain match de Ligue des champions ? Ce ne sera pas facile. Mais pour ma part, et en tant que cadre de l'équipe, je parlerai aux plus jeunes d'entre nous. Je vais les aider à surmonter ces moments difficiles, car un autre RDV important nous attend. Il est vrai que c'est un groupe de jeunes qui méritaient une récompense cette saison, mais je reste persuadé que dans peu de temps, cette équipe fera très mal.
* Il s'est rendu au vestiaire des arbitres Après avoir pris sa douche, le portier kabyle, Samir Hadjaoui, s'est rendu dans le vestiaire des arbitres, afin de s'entretenir avec l'assistant qui l'a privé d'un arrêt décisif. Samir a expliqué à son interlocuteur que sa parade était valable et que le tir ne devait en aucun cas être refait. Il l'a invité par la suite à visionner l'action à la télé pour se rendre compte de sa gaffe. Si Hadjaoui a commis une faute, que dire de Aouiti ? Eliminée par l'ASO aux tirs au but lors du 1er tour national de la Coupe d'Algérie la saison passée, la JSK s'est fait stopper cette saison par le CAB de la même manière après 120' de neutralité. Après 6 tirs partout, Cherif El Ouazzani a manqué le 7e synonyme d'élimination. Le rêve de pas mal de joueurs s'est anéanti à l'image de Coulibaly et Yahia- Cherif qui s'en voulaient d'avoir raté le 3e tir. Même si la chance joue un grand rôle lors des tirs au but, ce qui fait encore plus mal, c'est de constater que la JSK avait l'opportunité de tuer le match à plusieurs reprises, notamment en seconde période. En se montrant à maintes fois menaçants, les attaquants kabyles ont raté pas moins de 5 actions nettes devant les buts. Il y a eu d'abord la frappe de Tedjar qui a heurté la barre transversale, puis celle de Hamiti après avoir lobé le gardien. On retient aussi l'action où les attaquants de la JSK étaient en supériorité numérique (3 contre 1), mais Yahia-Cherif qui a manqué de timing s'est mis en position de hors-jeu. Toutes ces actions ratées ont pesé très lourd au coup de sifflet final. Encore une fois, c'est la série des tirs au but qui a joué un mauvais tour aux Canaris. Pourtant, la veille de la rencontre, le staff technique a, comme à son habitude, programmé un exercice de tirs au but. L'ensemble des joueurs avait assuré leur tir, y compris Yahia-Cherif et Cherif El Ouazzani. Mais la pression n'est pas la même. Après un parcours de champion, la JSK se doit de donner RDV à Dame coupe la saison prochaine et se concentrer rapidement sur le match de dimanche prochain, lui aussi d'une extrême importance. A la fin de la rencontre, ça a chauffé dans le tunnel entre les responsables de la JSK et l'arbitre assistant concernant le 7e tir au but. En effet, Hadjaoui, qui a effectué une parade, s'est vu sanctionner par le juge de touche qui a estimé que le portier kabyle était sorti de sa ligne au moment de repousser la balle. Le tir au but a été rejoué. Cette fois-ci, Hadjaoui n'a pas été chanceux sur l'action. Le hic est que juste après, le portier du CAB, Aouiti, a effectué la même parade, du même côté, de la même manière, en sortant, lui aussi, de sa ligne lorsque Cherif El Ouazzani a tiré. Alors qu'on s'attendait à ce courageux juge de touche qui n'a pas hésité quelques secondes auparavant avant de lever son drapeau pour signaler la faute ; ce dernier a bizarrement rien vu en validant tout naturellement le tir.