«Domenech a été nul.» Michel Platini ne voit pas la France gagner la Coupe du monde, même s'il estime qu'elle passera le premier tour sans encombre. Dans un entretien accordé au Groupe Hersant Média, paru hier, le président de l'UEFA ne ménage pas non plus Raymond Domenech qui a été «nul», selon lui, dans la gestion du groupe et de l'entourage proche de l'équipe de France. Au moins, le message est clair. Pour Michel Platini, la France n'accrochera pas de deuxième étoile à son maillot, lors de la prochaine Coupe du monde. «Je ne la vois pas gagner, je la vois passer le premier tour, déclare-t-il. Après, ils joueront soit l'Argentine soit le Nigeria. L'équipe de France n'est pas actuellement la meilleure équipe au monde, ni dans les trois meilleures équipes du monde, mais elle fait partie de ces équipes, comme l'Argentine, l'Allemagne, l'Italie, le Portugal, la Hollande, qui vont être difficiles à battre.» «Domenech a été nul» Pour le patron de l'UEFA, les Bleus ne sont pas au niveau de leurs illustres prédécesseurs. «Il y a de bonnes individualités dans ce groupe, mais soyons clairs, il n'y a pas de grande individualité. Je pense tout simplement que la France a perdu une grande génération.» Michel Platini, qui souhaite voir un pays «européen» soulever la Coupe du monde, cite trois grands favoris. «Pour moi, il y a trois équipes qui sont au-dessus : l'Espagne, l'Angleterre et le Brésil. Elles ont les meilleures équipes, les meilleurs joueurs et ce sont elles qui jouent le mieux. Après, on peut imaginer un deuxième cercle avec l'Allemagne, l'Italie, l'Argentine.» Le président de l'instance européenne revient également sur le cas de Raymond Domenech, qu'il a soutenu après le fiasco de l'Euro 2008. Pour Platini, «il y a un problème Raymond» mais «un problème de personnalité, pas de technicien». «Où il a été nul, c'est après l'Euro avec son annonce (sa demande en mariage, ndlr) qui a heurté toute la France, explique-t-il. Les gens étaient peinés, tristes, et lui, il arrive avec sa phrase. Il le sait, il l'a reconnu, il a fait une connerie et puis voilà. Avant d'être soi-même, on est l'entraîneur de l'équipe de France. On se doit à toute la famille française du foot.»