Dans une longue interview accordée au site français Foot-Mercato.com, le milieu de terrain algérien, Sofiane Feghouli, est revenu pour la première fois sur son prétendu contact avec le Stade Rennais. Feghouli qu'on annonçait sur le départ cet hiver nie tout en bloque ces rumeurs. Sofiane, très serein et toujours aussi lucide dans ses déclarations, évoque l'échec de son expérience sur le plan sportif en Angleterre et parle aussi de sa nouvelle vie en Turquie. «A West Ham, on ne m'a pas donné ma chance, ce n'était pas une belle aventure...» Sofiane Feghouli pense qu'il n'a pas été aidé à West Ham où il n'a pu s'imposer réellement dans ce club : «West Ham, c'était un projet ambitieux avec l'arrivée d'un nouveau stade, un recrutement important pour jouer les premiers rôles en Premier League très rapidement. Donc c'était un projet qui m'avait plu. J'ai joué la saison avec West Ham et l'aventure ne s'est pas passée comme je le souhaitais. On ne m'a pas donné ma chance, malgré mon retour et le fait que j'avais fait quelques entrées. Ça ne se passait pas bien. J'ai failli quitter le club au mercato d'hiver.» «Avec Bilic, ça ne se passait pas très bien, plein de choses qui n'allaient pas» L'ancien joueur de Valence n'épargne pas la direction de West Ham et son ex-coach Slavan Bilic, en affirmant : «J'avais eu des opportunités et je voulais rebondir ailleurs, comme on ne me donnait pas ma chance. Le club n'a pas voulu me laisser partir. Au final, j'ai joué peu. C'est un peu comme si je m'attendais à vivre quelque chose de super beau en rejoignant la Premier League, West Ham, leur nouveau stade, etc... Mais en fin de compte, ce n'est pas du tout une aventure que je retiendrais dans ma carrière. Avec l'entraîneur (Slavan Bilic), ça ne se passait pas très bien. Même au niveau de la préparation physique, il y a plein de choses qui n'allaient pas pour que je puisse retrouver mes moyens, du temps de jeu.» «La Turquie est un pays chaleureux, ce n'est pas ce qu'on nous montre en France» Pour le joueur formé à Grenoble, la Turquie est un pays accueillant, contrairement à ce qu'on lui avait décrit auparavant : «Le Galatasaray, le feeling est bien passé, d'entrée on va dire. J'avais aussi des craintes par rapport à la Turquie, avant d'y aller. En fin de compte, je suis agréablement surpris. Ce n'est pas l'image de la Turquie qu'on nous montre aux informations, en France. C'est un pays où les gens sont chaleureux, il y a une qualité de vie exceptionnelle à Istanbul. Ma famille et moi sommes très heureux et épanouis ici. Ça se ressent sur le terrain dans mes performances.» «J'ai fait le bon choix en rejoignant Galatasaray ; mes coéquipiers comptent sur moi» «Je suis très content de mes débuts. Je suis arrivé en étant blessé, ce qui veut dire que je n'ai pas fait de pré-saison. On s'est très bien occupés de moi. Le staff médical m'a remis sur pieds. On a des entraînements de qualité ici. J'ai pu faire des séances de musculation pour combler mes déficits. L'année dernière, j'avais eu des petits pépins. Je suis très content de ce côté-là. On s'est bien occupés de moi. Ensuite, j'ai joué. D'entrée, ça s'est bien passé. D'un point de vue personnel, je suis très content de cette nouvelle aventure. J'ai fait le bon choix en rejoignant Galatasaray. Mes coéquipiers me font beaucoup confiance. Ils comptent beaucoup sur moi.» «Le fait que ce soit un pays musulman, c'est un plus. On ne vous regarde pas bizarrement» Revenant sur sa vie quotidienne en Turquie, Feghouli estime que c'est le meilleur pays pour s'épanouir surtout quand on est un joueur musulman : «Le fait que ce soit un pays musulman, c'est toujours un plus. C'est agréable. Ici, on ne vous questionne pas sur votre religion comme on peut le faire ailleurs. On ne vous regarde pas bizarrement. On peut vivre tranquillement. C'est un argument qui a compté dans ma décision. Mais ce qui a primé ça a été le choix sportif, même si ce point-là a forcément été un plus.» «Sincèrement, ce n'est pas une question que je me pose de jouer en France» Annoncé en grande pompe en accord avec le Stade Rennais où le coach Sabri Lamouchi le veut comme priorité pour le recrutement de cet hiver, Sofiane Feghouli est on ne peut plus clair, précise : «Non, j'ai quitté la France il y a bien longtemps et c'était pour m'imposer en Europe. Ça n'a jamais été dans mes objectifs ou ma volonté de revenir en France. La saison passée, j'ai refusé plusieurs offres de clubs français car ce n'est tout simplement pas ce que je recherche et ce qui me convient à l'heure actuelle. Pour l'avenir, je ne sais pas. Mais sincèrement, je me sens bien à l'étranger et je me vois sur le long terme à Galatasaray. Sincèrement, ce n'est pas une question que je me pose de jouer en France.» «La Mestalla, Valencia, ça fait partie de ma vie» Même s'il avait quitté Valence un peu avec quelques regrets, Sofiane Feghouli reste un fervent supporteur de son ancien club. Feghouli suit toujours les performances de son ancien club. «Je suis les matches de Valence quand je peux. Mestalla, Valencia, ça fait partie de ma vie. C'est là-bas que je me suis fait connaître et que j'ai tout connu dans le football. Je suis très attentivement ce qu'ils font. Je suis très content pour eux. J'ai vu que (Simone) Zaza marque beaucoup de buts. Il était avec moi à West Ham et je lui avais conseillé d'aller à Valence. J'espère qu'ils vont pouvoir continuer ainsi et que les fans vont les soutenir car ça va être dur cette saison avec l'Atlético, le Real Madrid et le Barça. S'ils arrivent à terminer en Champions League, ce serait top car c'est un grand club en Espagne et en Europe», a-t-il conclu