L'ancien sélectionneur national, Christian Gourcuff, s'est adressé à nos confrères de Goal sur son expérience à la tête de la barre technique des Verts. Le départ du technicien breton avait fait couler beaucoup d'encre et de salive, surtout qu'il avait réalisé du bon travail. Avec lui, l'EN avait obtenu de bons résultats, mais aussi et surtout montré un jeu très intéressant. Christian Gourcuff a fait savoir à Goal qu'il a beaucoup apprécié son passage à la tête de la sélection algérienne, ajoutant à ce sujet : «J'ai beaucoup apprécié mon passage en équipe d'Algérie. J'en garde d'excellents souvenirs. J'ai été vraiment déçu de tout ce qu'on a pu dire. Car sur le plan technique, cela me correspondait bien. Et sur le plan humain aussi, ça se passait très bien. J'ai beaucoup de nostalgie et d'affection quand je repense à mon passage là-bas, notamment auprès des joueurs algériens.» «Ça a aussi été trop pour moi, toutes ces inventions sur les problèmes du vestiaire» Même si tout se passait très bien pour lui avec les Verts, Christian Gourcuff a précisé qu' «il y a eu par contre des choses autour qui ont gâché un peu tout ça.» Même s'il n'a pas voulu trop s'étaler sur les raisons qui l'ont poussé à quitter la barre technique de l'EN, le technicien français a toutefois déclaré : «Ce qui m'a fait partir n'est pas lié à l'environnement de l'équipe directement. C'est que je n'avais pas vu mon rôle tout à fait comme ça au départ. Après, ça correspondait aussi à l'environnement en place. Cela impactait mon travail. C'était ça qui m'était devenu insupportable.» «J'ai été vraiment déçu de tout ce qu'on a pu dire» Poursuivant sa déclaration concernant son départ de l'EN, Christian Gourcuff a expliqué avoir fait ce choix en toute connaissance de cause, ajoutant qu'il y avait trop de choses qui n'allaient pas pour lui : «J'ai fait le choix (de partir) en toute connaissance de cause. Je ne vais pas m'étendre sur les raisons, mais il y avait trop de choses qui n'allaient pas. De l'ingérence, et tout un environnement qui faisait que je ne m'épanouissais pas. Je n'ai jamais fait les choses à contrecœur, donc voilà... » «Mes responsabilités n'étaient pas du tout limitées dans ce domaine» Contrairement à ce qui avait été dit çà et là, Christian Gourcuff a insisté haut et fort qu'il n'y avait aucun conflit entre lui et les joueurs de l'EN : «Avec les joueurs, ça reste de superbes souvenirs. Globalement, il y avait une osmose et une bonne entente dans le groupe. C'est pour ça que toutes les inventions sur les problèmes du vestiaire, ça a aussi été trop pour moi. Il y avait un groupe de joueurs qui était réceptif et qui vivait bien. Et qui jouait bien aussi en plus. C'est un groupe dans lequel je me retrouvais complètement.» «J'ai fait le choix de partir en toute connaissance de cause» Dans un autre registre, l'ancien sélectionneur national, Christian Gourcuff, a balayé toutes les rumeurs selon lesquelles des joueurs lui étaient imposés et qu'il n'avait pas toutes les prérogatives à la tête de la barre technique de l'EN : «Mes responsabilités n'étaient pas du tout limitées dans ce domaine. Après, bien sûr, on veut garder l'équipe plus longtemps, aller plus loin. En ce qui concerne la sélection en elle-même, je le répète, j'ai très bien vécu mon rôle.» «J'ai beaucoup de nostalgie et d'affection quand je repense à mon passage en Algérie» Avec les Verts, Christian Gourcuff a vécu sa première expérience de sélectionneur, lui qui avait pourtant exercé depuis de longues années comme entraîneur. Evoquant son expérience en Afrique, Gourcuff dira : «En Afrique, les matches sont différents, compte tenu des conditions de jeu. Ça reste du foot, mais il y a des conditions climatiques dont on ne peut pas faire abstraction. C'est pour ça qu'il y avait une telle différence entre les matches qu'on jouait à Blida et ceux qu'on jouait à l'extérieur. Il y a aussi les caractéristiques des joueurs d'Afrique noire, qui sont des caractéristiques physiques. C'était des matches qui étaient très particuliers. Je pense que le plus gros problème c'était le terrain qui ne permettait pas de faire trois passes de suite. Pour une équipe qui cherche à construire, c'était un handicap. Et pour l'équipe d'Algérie, c'était un handicap supplémentaire vu que les joueurs étaient habitués à évoluer sur des pelouses européennes.»