Les dirigeants ont-ils eu des échanges avec Serrar ou ses collaborateurs au téléphone ? On n'a pas trouvé un seul observateur sportif au su des faits du CAB comme de l'Entente qui pencherait vers la thèse du match arrangé, entre le CAB et l'ESS. On est à la fin du championnat et cette thèse peut venir à l'esprit de certains. On a tenté de la traiter. On ne peut imaginer un seul instant qu'un club soit mis en danger de relégation par sa propre famille. Quand bien même les Cabistes ne portent pas le MCA dans leur cœur, ils n'ont jamais admis que Haddada, qui avait arbitré le match MCA-CAB à Rouiba, ne soit pas mis au frigo pour les fautes qu'il aurait commises. Certains ont juré que le titre ne serait pas aux couleurs du MCA. Il est vrai que le CAB reçoit le CRB, joue le derby de Batna et enfin reçoit la JSK, mais avant de jouer trois fois à domicile, il doit se déplacer d'abord à El Eulma. Le MCEE est en danger de relégation et il aura à rencontrer Le Khroub. C'est très compliqué de rentrer dans les détails et de considérer toutes les probabilités, on ne s'en sortira pas facilement. Toujours est-il que, dans les milieux des supporters, on parle de combine. Cela se passe toujours ainsi, les fans de tous les clubs pointent un doigt accusateur, que leur club soit menacé ou pas. Pour les supporters, on ne perd pas à domicile, surtout en fin de saison. Les raisons de la défaite sont sans doute à chercher ailleurs… Qu'on en juge. Peu ou pas de présence des dirigeants durant la semaine La semaine qui a précédé le match n'avait pas vu une présence en masse des dirigeants, à l'entraînement. Préoccupation personnelles ou préparation du dossier qui permettrait au CAB de rentrer dans l'ère du professionnalisme. Les joueurs nous confiaient que, depuis le début du championnat, ils étaient habitués à la chose. Les dirigeants ont-ils eu des échanges avec Serrar ou ses collaborateurs au téléphone ? On n'a aucune confirmation d'une éventuelle discussion au téléphone entre les dirigeants des deux équipes. Les deux parties entretiennent des rapports corrects. D'un côté comme de l'autre, on peut tenter de jauger les intentions et les objectifs. Le CAB dit-on, croyait dur comme fer que l'Entente était sortie de la course pour le titre de champion et que les joueurs de l'ESS allaient arriver à genoux sur la pelouse du stade du 1er-Novembre. Des informations que les deux parties se seraient échangées au téléphone. Ce qui aurait rassuré les Cabistes. Le CAB et ses dirigeants étaient persuadés de battre l'Entente avant le match. Serrar et ses collaborateurs auraient fait croire cette issue à leurs homologues. On a vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué Voilà à quoi se résume le match CAB-ESS, les locaux crurent à la victoire avant le déroulement du match. Et qui aurait cru un seul instant aux chances de l'ESS avant le match : déplacement en Zambie, arrivée mardi ou mercredi, que des inconvénients pour les Noir et Blanc ! ----------------------------------------------- Kab-Nezar, ce qui s'est passé dans le vestiaire On sait maintenant que la prise de bec, puisqu'il s'agit réellement d'échanges de mots acerbes, très durs, entre le joueur et son président, s'est déroulée dans le vestiaire, juste après le match. Le président avait pris la parole devant tous ses joueurs. Farid Nezar, selon notre source, aurait reproché à ses joueurs de s'empresser à demander leur argent et qu'ils n'avaient pas l'esprit dans le match. «Vous ne cessez de réclamer votre argent vous ne pensez qu'à ça. Vous n'avez pas honoré le club. Le résultat, c'est que, maintenant, le club est en réel danger de relégation.» Tout le monde écoutait. On ne s'attendait pas à ce que cela s'envenime encore plus, nous confiait notre source. Un joueur, ne supportant pas les remontrances du président, a dit stop ! C'était Amine Kab. Il ne veut pas que tout soit mis sur le dos des joueurs et il y va de ses reproches envers la direction du club. Khalasni (paye-moi) aurait dit le joueur à son président. C'est le clash. On laisse entendre que le président et son joueur auraient échangé des mots très durs. Il a fallu séparer les deux hommes qui avaient failli en venir aux mains. Kab est rentré à Alger. Il ne répondait pas à ses appels téléphoniques. Le lendemain, vendredi, il restait injoignable, bien qu'il n'avait pas éteint ses deux portables ni les avaient codés. C'est le même cas pour le président du CAB, qui était inscrit aux abonnés absents. Si le problème d'argent n'est pas la raison du clash, il faut croire que le joueur était en colère après avoir touché son chèque. «Je n'ai pas le moral à cause de cette somme portée sur le chèque, mais je me prépare à la rencontre face à l'Entente pour gagner», nous confiait Kab, à la veille de la rencontre. Kab a présenté ses excuses à son président On a réussi à joindre l'attaquant Amine Kab. C'était vendredi dernier dans l'après-midi. Il est revenu sur l'incident qui l'avait opposé à son président : «A aucun moment, il n'y a eu échange de mots vulgaires ou d'insultes. Après l'incident, je suis allé voir le président et je lui ai présenté mes excuses. Je pense qu'il ne faut pas dramatiser. Il ne s'est rien passé de grave et le seuil de l'irréversible n'a pas été franchi. J'avais passé une semaine difficile qui n'avait rien à voir avec mon argent. J'en ai parlé au coach. Il m'avait soutenu.» ------------------------------------------------ Frioua et Bouraoui n'auraient jamais dû partir Abdelhak Bouraoui n'a pas été libéré pour une histoire de blessure, mais pour une histoire d'argent. Il avait réclamé son argent. Pourquoi en parler maintenant ? C'est très simple, aujourd'hui, le CAB va devoir composer sans deux de ses attaquants : Amir Bourahli et Ahmed Messaâdia ne reprendront pas la compétition cette saison. On ne pense pas qu'après la visite de Bourahli chez le médecin à Alger, le joueur se risquerait à reprendre la compétition au risque d'aggraver son cas. Messaâdia est out pour une déchirure musculaire qui va l'éloigner des terrains durant une quinzaine de jours. Bettoumi ne s'est pas trop adapté au jeu du CAB. On avait libéré celui qui avait marqué les deux buts de l'accession face au PAC. Certes, Bouraoui n'est pas toujours disponible. Il est sans doute calculateur, mais il est efficace quand il le faut. Il pouvait rendre service à ce moment. Mais, comme le CAB était bien installé dans le milieu du tableau, on pouvait bien se débarrasser d'un joueur encombrant. Avec 23 points à la fin de la phase de l'aller, tout allait bien. On a renvoyé Frioua, parce qu'il avait tenu tête à un coach qui alimentait la presse chaque semaine en événements. Des confrères parlaient à l'époque de feuilleton. Frioua était le meilleur défenseur au sein du CAB. Il a l'étoffe d'un leader. Ce n'est pas la presse qui avait remis le brassard de capitaine à Frioua. Il était la locomotive de l'équipe. Metref ne marque pas avec Frioua. Frioua a eu le malheur de se blesser à deux reprises. Avant le début du championnat, il avait raté 7 matches et lors d'un certain CAB-MCEE, à 4 matches de la fin de la phase aller, on a commencé à spéculer sur le nombre de matches disputés par ce joueur, sous le maillot de Annaba, en 2009. On a trouvé le moyen de le virer.