A voir la réaction froide de l'administration bordjienne, après l'annonce de l'instauration du professionnalisme, dès la saison prochaine, on est tenté de dire que cette idée n'a pas emballé les esprits des responsables. A voir la réaction froide de l'administration bordjienne, après l'annonce de l'instauration du professionnalisme, dès la saison prochaine, on est tenté de dire que cette idée n'a pas emballé les esprits des responsables. A commencer par le fait que le CABBA n'avait même pas envoyé un représentant lors de la réunion des présidents de club qui s'est tenue récemment à Alger alors que la plupart des clubs, même issus de la D1, étaient représentés. Tous étaient unanimes à déclarer que c'est la seule manière de faire sortir le football national du marasme dans lequel il est plongé depuis plusieurs décennies. Seulement, à Bordj on perçoit les choses sous un autre angle puisque la date de la tenue de l'AG, première étape obligatoire, est restée dans les limbes et pis encore le président Bouda laisse planer le doute en déclarant qu'il n'est pas sûr d'être encore à la tête de l'équipe la saison prochaine. «Cette équipe n'est la priorité de personne et si l'actuelle administration n'est pas chaude à l'idée du professionnalisme, elle ne doit pas faire rater l'occasion au club qui est le représentant de toute la région. Il a les moyens pour une telle opération», ne cesse-t-on de marteler dans l'entourage du club. Les supporters ne pardonneront jamais à celui qui mettra les bâtons dans les roues du CABBA. Certaines personnes malintentionnées se plaisent à voir le CABBA se morfondre éternellement dans la médiocrité, ces gens sont en réalité dépassés par les événements, le professionnalisme leur fait peur car ils ont l'habitude de nager en eaux troubles. Il serait honnête de dire que le président de section Yahia Aktouf a eu au moins le mérite de déclarer qu'il se retirera du monde du football le 1er juin prochain. Cette année a été une mésaventure amère pour lui, il serait heureux de voir quelqu'un d'autre capable de mener l'équipe, dont il sera toujours le premier supporter, vers des lendemains meilleurs. Donc, Bouda doit s'empresser de se prononcer sur la question d'autant plus que le temps presse. Les Criquets réagissent Les supporters viennent d'adresser une lettre au président Bouda lui demandant de s'investir pleinement pour préparer le club à faire son entrée dans le professionnalisme. Cette requête vient suite à l'inquiétude affichée après les réticences marquées par le président qui avait déclaré sur ces mêmes colonnes que le délai du 30 juin pour le dépôt des dossiers était insuffisant. Une façon de lui signifier de prendre le taureau par les cornes ou de se retirer pour laisser place à ceux qui sont animés de plus d'ambition, avant qu'il ne soit trop tard, car dans ce contexte, des clubs beaucoup moins huppés que le CABBA, en matière de moyens humains et financiers, ont déjà tenu leur AG et s'apprêtent à faire leur entrée dans le monde du professionnalisme. Les joueurs déçus Malgré leur précieuse victoire face aux Annabis, les coéquipiers de Bentayeb étaient visiblement déçus par la promesse non tenue par l'administration qui leur avait pourtant donné rendez-vous juste après le match face à Annaba pour leur remettre la prime de la victoire contre le CRB qui est de l'ordre de 10 millions de centimes. Le coach Abbas a été chargé par Aktouf de leur expliquer que cela n'était pas possible pour le moment, sachant que la subvention attendue de la wilaya n'a pas encore atterri dans les caisses du club. Par conséquent ils doivent encore patienter quelques jours pour encaisser leur dû. «Certains n'ont même pas le sou pour rentrer chez eux», a déclaré Abbas après la fin du match contre l'USM An. Les caisses renflouées Une source digne de foi nous a confié que les caisses du club auraient été renflouées, avant-hier dimanche, par une subvention de la wilaya, de l'ordre de 1,5 milliard de centimes. Une bonne nouvelle en tout cas pour les joueurs qui pourraient empocher au moins une partie de leur dû.