Hier matin, la nouvelle est tombée tel un couperet pour les Mouloudéens, leur jeune joueur, Hicham Cherif El Ouazzani, a été contrôlé positif à deux substances prohibées, à savoir Benzoylecgonine et Methylergonine, suite au test antidopage effectué après le derby algérois face au CRB, le 17 janvier dernier. A vrai dire, l'information s'est propagée comme une trainée de poudre, vendredi en début de soirée, mais tout le monde croyait à une rumeur, avant que la LFP publie la nouvelle sur son site officiel, hier en tout début de matinée. Après avoir reçu les rapports du laboratoire antidopage de Lausanne accrédité par l'AMA et celui de la commission médicale de la FAF, la commission de discipline de la LFP s'est réunie hier matin à 8h en séance extraordinaire, afin d'étudier le dossier et prendre les mesures nécessaires, du fait qu'il y a urgence dans cette affaire. Il sera auditionné ce mercredi par la CD Après avoir examiné les pièces versées au dossier, la commission de discipline a décidé de suspendre le joueur provisoirement, conformément au code disciplinaire, et ce, jusqu'à son audition mercredi prochain à 13h par la CD. Reste à savoir maintenant quelle sera la version des faits qui sera donnée par le joueur, une fois devant les membres de cette structure, lorsqu'on sait qu'il a été contrôlé positif à deux substances prohibées. Il risque quatre années de suspension Sachant que la Benzoylecgonine n'est qu'un principe actif de la cocaïne, la sanction de Cherif El Ouazzani risque de s'étaler à quatre années de suspension, sans pour autant oublier la Methylergonine, qui est similaire au LSD, un hallucinogène aux effets très puissants. Bien que seule la commission de discipline puisse se prononcer sur la durée de la suspension qui lui sera infligée, la sanction l'éloignera des terrains pour une longue durée, notamment lorsqu'on sait que la commission de discipline est intransigeante quand il s'agit de cas pareil et frappant de main de fer par le passé, dans les affaires relatives au dopage. Hier matin, le joueur a été libéré pour rentrer chez lui En se trouvant avec son équipe à Sétif en prévision du match de championnat face à l'ESS qui a été finalement reporté pour les raisons que tout le monde connait, les responsables du Mouloudia, et dès qu'ils ont eu vent de la nouvelle de la suspension provisoire de la CD, ont décidé de libérer le joueur pour qu'il puisse rentrer chez lui à Oran. Abattu, inconsolable, il a pris la destination de sa ville natale.
«Je suis un fils de bonne famille, je ne prends ni produits dopants ni autre chose» Afin d'avoir la version des faits au sujet de l'affaire de Cherif El Ouazzani contrôlé positif, nous avons pris attache avec le joueur qui s'est exprimé à ce sujet, clamant haut et fort qu'il a juste pris des médicaments qui peuvent contenir les deux substances interdites. Abordé au sujet des substances assimilées à des drogues dures, il nous dira : « Je suis un fils de bonne famille et tout le monde connait mon éducation, que ce soit dans mon entourage ou bien celui de mes coéquipiers dans l'équipe, le staff technique et les responsables. Je ne prends donc jamais de produits dopants ni autre chose et j'avais pris seulement des médicaments qui contiennent peut-être ces substances ». «J'ai été opéré des hémorroïdes et pris des médicaments qui contenaient peut-être ces substances» Ce dernier s'est même expliqué au sujet des médicaments en question : « Je tiens à vous faire savoir, et c'est la première fois que j'en parle, que je me suis fait opérer des hémorroïdes. Si je l'avais fait en cachette, c'est pour la simple raison que je ne voulais pas être écarté des calculs du staff technique, car si on avait appris que je m'étais fait opérer, on m'aurait sans aucun doute donné un long repos, ce qui m'aurait porté préjudice sur le plan sportif, sachant que je ne jouais pas souvent. Après l'intervention que j'ai subie, je ressentais des douleurs aux entrainements, et mon médecin traitant m'a prescrit des médicaments pour me soulager, d'autant plus que je ressentais aussi des douleurs, la nuit ». «J'ai commis l'erreur d'avoir dissimulé cette intervention à mon équipe et je souhaite que la sanction ne soit pas lourde» Toujours dans le même sens, le jeune milieu de terrain ajoutera : « Je reconnais avoir commis une erreur d'avoir dissimulé cette intervention à mon équipe et je ne savais pas ce que ces médicaments contenaient comme substance. Il est vrai que j'ai fauté mais je souhaite que la sanction ne soit pas lourde, et je vais expliquer ce que je viens de dire devant la commission de discipline, ce mercredi ». «Si je voulais éviter le test antidopage, j'aurais simulé une blessure avant le match car j'avais appris la présence des contrôleurs» Cependant, et bien avant que la LFP publie la nouvelle, et juste après le derby livré face au CRB, de folles rumeurs ont circulé au sujet de Cherif El Ouazzani, l'annonçant avoir refusé dans un premier temps à être soumis au contrôle anti-dopage. « Tout ce qui s'est dit est complétement faux, car avant la partie j'avais appris que des contrôleurs étaient présents au stade du 5-Juillet, pour faire subir des tests aux joueurs après la fin du match, et si j'avais eu quelque chose à cacher, j'aurais tout simplement simulé une blessure à l'échauffement pour rentrer chez moi. Vous voyez bien que ce ne sont que des racontars seulement et au moment de subir le test en fin de partie, j'avais trouvé des difficultés à uriner et cela à cause du problème médical dont je vous ai fait part. Une fois de plus, je tiens à vous dire que je ne savais pas que ces médicaments contenaient des produits prohibés. Sachez que la notoriété de mon père m'a même porté préjudice, car des gens ont voulu casser Cherif El Ouazzani à travers son fils et je ne suis pas fou pour salir son nom », dira en conclusion Hicham Cherif El Ouazzani.