C'est officiel. Le joueur du MC Alger, Hichem Cherif El Ouazani, a écopé d'une suspension de quatre années pour dopage. «Quatre ans de suspension ferme de toutes compétitions ou activités sportives à compter du 30 janvier 2019, plus 200 000 DA d'amende», a indiqué avant-hier soir la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) dans son procès-verbal n°31. Celle-ci s'est appuyée sur les «articles 06 et 19 du règlement antidopage de la FIFA et les articles 109 et 110 du code disciplinaire de la FAF». Le joueur avait été entendu la veille. «Le joueur a reconnu les faits relevés à son encontre. Il regrette d'avoir consommé ce produit interdit et a déclaré qu'il n'avait aucune intention de se doper au moment où il a pris de la chicha à la veille du match en compagnie de ses amis. Il a affirmé également qu'il n'a pas été conscient que ce produit interdit avait été mélangé au tabac. Il a indiqué qu'il avait cessé de fumer dès qu'il a senti son mauvais goût et il a commencé à tousser», a indiqué la commission dans son PV. Pour rappel, l'examen antidopage de l'échantillon prélevé sur le joueur à l'occasion du match MCA-CRB de la 18e journée du championnat disputée le 17 janvier dernier au stade du 5 Juillet, à Alger, avait révélé «la présence de substances interdites, de ses métabolites (Benzoylecgonine et Methylergonine)» qui sont «des substances interdites en compétitions sportives et font partie de la catégorie S.6-a sur la liste des interdictions». Il s'agit de substances reflétant la consommation de drogue, plus précisément la cocaïne. La commission de discipline qui a ainsi estimé que Cherif El Ouazani, qui «n'a pas donné assez de preuves à sa décharge de n'avoir commis ni faute ni négligence au sens du règlement antidopage de la FIFA», est «convaincue que le joueur avait bien l'intention de se doper en vue d'améliorer ses performances sportives à l'aide de la consommation de produits interdits». D'où la sanction maximale de quatre années. Il faut rappeler qu'il y a quatre ans, un autre joueur algérien, en l'occurrence Youcef Belaïli, avait été suspendu pour huit ans pour les mêmes motifs. Celui-ci a vu néanmoins sa suspension réduite à quatre ans suite à un recours déposé auprès du TAS qui a jugé qu'effectivement le joueur a pris cette drogue en «méconnaissance de cause», d'un côté, et que la CAF n'avait pas respecté la procédure de recours, de l'autre. Durant la même période, quatre autres joueurs, à savoir Boussaid (RC Arbaâ), Ghessiri et Amrous (JSM Skikda) et Merzougui (MC Alger), ont écopé de quatre années. Hichem Chérif El Ouazani déposera-t-il un recours auprès du TAS ? Il faut noter que la commission de discipline a enfreint les règles du code antidopage de la Fifa (article 69) qui stipule que toute communication publique autour d'un cas de dopage est interdite avant d'avoir entendu le mis en cause et de le sanctionner officiellement.