Suspendu pour trois mois, le président de la JSK, Chérif Mellal, qui s'est rendu à Sidi Moussa, a été interdit d'accès au Centre technique national pour assister à l'assemblée générale ordinaire de la Ligue dans laquelle le bilan moral et financier a été présenté. Les présidents de club ont aussi profité pour renouveler leur confiance à Abdelkrim Medouar à la tête de la LFP. Une décision qui a mis Mellal dans tous ses états, lui qui a toujours dénoncé la gestion de la LFP. Selon lui, les 16 mois de présidence lui ont permis de connaître comment fonctionne le football en Algérie : «Sincèrement, je suis sous le choc, je n'arrive pas à croire que tout le monde a validé le bilan de la LFP. Finalement, les 16 mois de présidence m'ont permis de connaître le vrai visage du football algérien. Ce sont des leçons pour moi, j'ai appris beaucoup de choses en un laps de temps.» «Si les présidents de club ne mettent pas la main dans la main, je vais les dénoncer tous» Concernant l'attitude des présidents de club qui ont été tous d'accord pour valiser le bilan moral et financier de la LFP, le président kabyle, qui n'était vraiment pas d'accord, a ajouté que ces derniers ont toujours une chance de se rattraper en mettant la main dans la main pour permettre au football d'avancer. Dans le cas contraire, il n'hésitera pas à les dénoncer : «Je m'adresse aux présidents de club, nous avons encore le temps de mettre la main dans la main pour sauver le football. Dans le cas contraire, je n'hésiterai pas la moindre seconde à les dénoncer.» «Ce sont eux qui ont voté pour que Medouar soit élu» Pour argumenter ses dires, Mellal estime que se sont les mêmes présidents qui ont voté pour que Medouar soit élu à la tête de la Ligue nationale de football : «Ce sont les mêmes présidents qui ont voté sur Medouar pour qu'ils soit élu, aujourd'hui, en principe, ils ont tous vu qu'il a failli. Alors, c'est le moment de passer à une autre étape et non pas le soutenir.» Avant d'ajouter : «Ce que je veux, c'est de savoir si ces présidents sont vraiment courageux ou ce qu'ils disaient n'était que du pipo.» «Ceux qui gèrent le football doivent tous partir, sans exception» Le président Mellal, encore une fois, s'est montré ferme. Pour lui, ceux qui gèrent le football doivent tous partir, sans exception : «Je suis convaincu, ceux qui gèrent le football dans notre pays, sont le mal incarné. Avec eux, on ne pourra jamais aller de l'avant. Si je dénonce, c'est parce que je veux quelque chose de propre pour notre pays. Je suis certain, il reste encore quatre matchs et si des mesures ne seront pas prises, on risque de connaître beaucoup de violence car désormais, on fait du deux poids deux mesures et c'est flagrant.» «Je ne suis pas un hypocrite, je dis les vérités en face» Il l'a toujours dit, «je suis franc». Encore une fois, le président Mellal a tenu à déclarer qu'il n'a jamais été un hypocrite et que sa devise, c'est de dire ce qui ne lui plait pas en face : «Je ne suis pas un hypocrite, je suis quelqu'un de franc et direct. Lorsque quelque chose me chagrine, je le dirais directement. Je ne peux pas cautionner ce qui se passe, car on se dirige droit vers un mur.» «Puisque Boukelkal a été innocenté sans qu'on me convoque pour entendre ma version, je lui demande pardon» Dernièrement, et dans un communiqué de la commission d'éthique de la Fédération algérienne de football, il a été décidé d'innocenter le président de l'O. Médéa dans son affaire de combine avec la JSK, le président Chérif Mellal en a profité pour réagir. Surpris par la décision, il estime que la commission de discipline a rendu son verdict sans même le convoquer pour entendre sa version : «Sincèrement, je ne trouve plus les mots, on innocente Boukelkal sans même me convoquer pour entendre ma version. Il y a des témoins dans cette affaire mais on préfère boucler le dossier rapidement. Et comme c'est de cette manière que les choses fonctionnement, il ne me reste qu'à présenter mes excuses à Boukelkal.» «En dépit de notre recours, nous n'avons toujours pas récupéré la vidéo de l'ENTV» Toujours dans son affaire avec l'O Médéa, le boss kabyle estime qu'après plusieurs semaines, il n'a pas encore récupérer la vidéo brute de l'ENTV : «Nous avons introduit un recours auprès de la commission fédérale de la FAF où j'ai exigé qu'on ramène la vidéo brute de l'ENTV. Mais jusqu'à présent, aucune suite n'a été donnée. Du coup, nous avons décidé de faire une requête auprès du procureur de la République afin qu'on ait le droit de demander la vidéo. Nous allons suivre toutes les étapes pour réclamer ce qui nous revient de droit.» «J'appelle à l'organisation d'une nouvelle assemblée pour leur retirer confiance» N'ayant pu digérer à ce que le football soit gérer d'une manière anarchique, le président Mellal a fait appel aux présidents afin qu'ils organisent une autre assemblée pour retirer confiance à ceux qui gèrent le football. "Encore une fois, j'espère qu'on pourra se solidariser, mon but c'est que le football soit transparent.» «Je suis solidaire avec Baâmer» Dernièrement, le président de la ligue régionale de Ouargla, Baâmer a été suspendu deux ans pour toute activité liée au football et ce, suite à ses déclarations sur l'élection de Kheïreddine Zetchi à la tête de la FAF. Le président Mellal n'a pas manqué d'apporter son soutien à Baâmer qui, selon lui, ne mérite pas d'être sanctionné du moment qu'il n'a fait que dénoncer le mal : «Je suis surpris, comment peut-on suspendre Baâmer deux ans alors qu'il n'a fait que dénoncer le mal. Aujourd'hui, je lui affirme mon soutien et je suis derrière lui. Pour moi, c'est de la hogra.» Avant de poursuivre : «Le football se gère par téléphone, on dit qu'on appelle d'en haut, je ne comprends pas cette phrase. C'est le téléphone qui joue le plus grand rôle.» «Si les matchs restants se déroulent dans la sportivité, nos chances de remporter le titre restent intactes» Dans un autre contexte et loin de l'assemblée générale ordinaire, le patron de la JSK a évoqué le parcours de son équipe en championnat, notamment les quatre matchs restants qui s'annoncent très difficiles. Confiant, Mellal estime que les matchs se joueront sur le rectangle vert et loin des coulisses, la JSK aura de grandes chances de décrocher le titre : «Il ne reste que quelques rencontres, nous avons quatre finales à jouer, on doit être au rendez-vous. Après avoir réussi à atteindre notre premier objectif, celui d'assurer le maintien, nous avons décidé de jouer à fond nos chances pour remporter le titre. Et si les rencontres restantes se joueront dans la sportivité tout en respectant l'éthique, on aura de grandes choses de finir champion.» «Je connais mes joueurs, je suis confiant» Par rapport au moral de ses troupes, Mellal estime que ces dernières sont toutes confiantes : «Je connais mes joueurs, je sais qu'ils sont capables de relever tous les défis. Ainsi, nos chances sont intactes, personnellement, je suis confiant.» «Benyoucef doit assumer ses responsabilités» Avant de conclure, Mellal a refusé de commenter la suspension de son ex-joueur, Lyès Benyoucef qui risque quatre ans ferme : «Je ne veux pas trop en parler, son contrat a été résilié, il ne fait plus partie de la JSK. Qu'il assume ses responsabilités. »
