Le président de la JSK, Cherif Mellal, ne veut pas se taire. Il veut absolument défendre les intérêts de son club jusqu'au bout en dénonçant les pratiques qui nuisent au club. Décidément, le président de la JS Kabylie, Chérif Mellal, ne veut pas lâcher prise dans son bras de fer avec le président de la LFP, Abdelkrim Medouar. Pour preuve, après avoir pris part au sit-in de soutien des supporters de la JSK qui a drainé des milliers de fans kabyles, dimanche, près de la gare de l'Est à Paris, le président de la JSK était l'invité de l'émission sportive "Addal+" où le président Mellal n'a pas raté l'occasion pour vider son sac contre Medouar qu'il accuse de "vouloir casser la JSK à tout prix". Avec son franc-parler habituel, il a encore tiré à boulets rouges sur le président de la LFP, mais aussi sur toute la Ligue qu'il considère toujours comme "illégitime, car ne possédant encore ni agrément, ni vice-président, ni secrétaire général, alors que les membres de la Ligue acceptent le diktat d'un tel président", tout en se déclarant "plus que jamais déterminé à ne pas faire machine arrière pour défendre les intérêts de la JSK qui est victime d'injustice et d'acharnement de la part de la LFP qui cherche le pourrissement alors que nous sommes en droit de défendre une cause juste". Mellal a tenu à rappeler que sa suspension est injuste et imméritée car "d'autres présidents de club se sont illustrés par des déclarations plus graves que les miennes et n'ont même pas été inquiétés", dit-il. Dans la lancée, Mellal ira même jusqu'à accuser Medouar de "s'accrocher coûte que coûte à son poste pour servir ses propres intérêts et faire accéder son club en Ligue 1". Dans son long réquisitoire, le président de la JSK va jusqu'à déclarer que "même si ma suspension est levée par la FAF, je continuerai à dénoncer les magouilles et la mauvaise gestion de la LFP qui portent atteinte à nos clubs et au développement du football algérien, et ce, auprès des hautes autorités du pays, mais aussi auprès de la FIFA à qui nous adresserons un courrier détaillé sur ce marasme tout en maintenant notre intention d'organiser prochainement un sit-in de protestation devant le siège de la FIFA à Zurich, ce qui amènera certainement cette dernière à surveiller de plus près l'évolution du football algérien". Et à l'occasion, le président de la JSK n'a pas hésité à dénoncer "la corruption qui ne cesse de gangréner l'arbitrage algérien", lui qui va jusqu'à exiger que "tous les arbitres récidivistes doivent être radiés à vie pour laisser la place aux jeunes qui sont plus honnêtes et plus intègres et qui n'attendent que leur chance pour s'illustrer au plus haut niveau". Mellal s'en prend aussi à la Chambre de résolution des litiges (CRL) qu'il considère comme manquant de crédibilité car, dit-il, "la CRL est entre les mains de Medouar et de Hamar qui la gèrent comme ils veulent", tout en utilisant un adage populaire "Laâb H'mida oua recham H'mida" pour signifier, en fait, que sa coosante ne peut pas être à la fois juge et partie, et à Mellal de se demander d'ailleurs "pourquoi le dossier du joueur malgache Amada, auquel son club doit 2,8 milliards de centimes, a mystérieusement disparu des tiroirs de la CRL alors que des clubs comme le CRB, l'USMH et le RCK ont été bel et bien sanctionnés ?". Enfin, actualité oblige, Mellal n'a pas manqué d'évoquer le volet du recrutement hivernal de la JSK où il a confirmé "la libération de Benaldjia qui a déjà opté pour le MCA et de Boukhanchouche qui sera prêté, échangé ou définitivement transféré vers un autre club en fonction des offres qui seront proposées à la JSK", tout en avouant qu'"un troisième joueur de la JSK pourrait être transféré d'ici là", sans pour autant citer son nom, même si l'on croit savoir qu'il s'agit de l'attaquant burundais Abdul Fiston, qui serait courtisé par plusieurs clubs étrangers. Mohamed Haouchine