"Pressenti pour débuter sur le banc face aux Tunisiens, Thierry Henry a changé de statut chez les Bleus. Du haut de ses 51 buts en 119 sélections, le mythe n'est plus qu'un simple remplaçant." Pressenti pour débuter sur le banc face aux Tunisiens, Thierry Henry a changé de statut chez les Bleus. Du haut de ses 51 buts en 119 sélections, le mythe n'est plus qu'un simple remplaçant. «Il n'y a pas de titulaire indiscutable», avait déclaré Raymond Domenech à la veille du match face au Costa Rica (2-1). Une phrase qui a pris tout son sens au moment de la divulgation du onze de départ, puisque n'y figurait pas un certain Thierry Henry. Celui qui était jusque-là capitaine des Bleus a dû se contenter d'un rôle de remplaçant pour sa 119e sélection. Sous le maillot flanqué du coq, le champion du monde 98 n'avait plus connu pareille situation depuis un soir de mars 2006 et un match amical face à la Slovaquie (1-2). A l'époque, il était également entré à la reprise. Selon toute vraisemblance, Nicolas Anelka devrait à nouveau lui être préféré pour débuter face à la Tunisie à Radès (21 heures). Mercredi dernier, le brassard est revenu à Patrice Evra. Serait-ce le début d'une nouvelle ère ? Encore un coup de Raymond ? Longtemps intouchable en équipe de France, Henry a, semble-t-il, été destitué de ses privilèges par le sélectionneur. La faute à une saison plus que délicate du côté de Barcelone. Souvent relégué sur le banc par Pedro (ou d'autres), l'ancien canonnier d'Arsenal a traversé l'exercice 2009-2010 comme une âme en peine avec un maigre total de 4 buts en Liga, alors qu'il avait bouclé la saison précédente avec 19 unités au compteur. A 32 ans, Thierry Henry n'a certes plus la vitesse ou le coup de rein d'antan, mais son expérience et son adresse sont inestimables. Pourtant, le recordman de buts inscrits chez les Bleus (51) devra peut-être se contenter d'un rôle de joker de luxe en Afrique du Sud. A moins que Raymond Domenech, qui maîtrise l'art du contre-pied comme personne, ne brouille tout simplement les pistes.