«C'était difficile de dormir surtout à cause de l'excitation.» Abdelkader Laïfaoui est un habitué des longs voyages vers les pays africains, que ce soit en club ou avec la sélection. Cependant, le déplacement de Munich vers Durban a été particulièrement éreintant pour lui, que ce soit physiquement que mentalement, du fait de la spécificité du rendez-vous qui attendait la sélection en terre sud-africaine : la Coupe du monde de football. Vous êtes bien arrivés en Afrique du Sud. Avez-vous pour autant bien dormi ? Nous avons plus ou moins dormi, mais pas aussi agréablement que nous le voulions. C'était dû, bien sûr, à la difficulté de bien dormir dans un avion, mais aussi au fait que nous étions excités à l'idée d'être bientôt sur le sol sud-africain. Cela vous a donc turlupiné l'esprit ? Quelque part, oui. Il y a eu un peu de stress en notre for intérieur, mais c'est tout à fait normal compte tenu de l'importance de l'événement auquel nous allons prendre part. A présent, nous sommes parfaitement sereins et prêts à relever le défi. Qu'est-ce que cela vous a fait de faire le voyage à bord d'un avion sur lequel était inscrit «1, 2, 3, viva l'Algérie !» ? Vous ne pouvez pas savoir à quel point nous en avons été fiers. Arriver dans un avion entièrement aux couleurs nationales, c'est fort ! Cela démontre que nous avons un grand pays et un Etat fort qui soutient à fond la sélection nationale. Nous sommes fiers de cela. Pensez-vous que c'est aujourd'hui, avec votre arrivée en Afrique du Sud, que la Coupe du monde commence réellement ? Oui, je le pense. Maintenant que nous sommes ici, nous attaquons le travail sérieux. Là, il va falloir être très concentrés et bien s'appliquer dans ce qui nous reste de la préparation du premier match contre la Slovénie. Fatigué par le voyage ? Oui, je ne vous le cache pas, mais nous en avons vu d'autres. Quelques heures de récupération et ça passera. ------------------------------------- Abdoun a gardéles écouteurs Djamel Abdoun est arrivé dans le salon avec un casque écouteurs collé à ses oreilles. Il l'a gardé jusqu'à ce qu'il remonte dans le bus, comme pour signifier qu'il ne voulait pas faire de déclaration aux représentants des médias. Yebda et Chaouchi avec des lunettes de soleil Hassan Yebda et Faouzi Chaouchi arboraient des lunettes de soleil à leur descente de l'avion. Si le premier les a enlevées à son entrée au salon de l'aéroport, le second les a gardées jusqu'au départ vers San Lameer. M'bolhi fait un coucou avec le drapeau En remontant vers le bus pour le départ, M'bolhi a emmené avec lui un petit drapeau algérien qu'un adolescent africain lui a offert. Assis à côté de Foued Kadir, il l'a agité en souriant à l'adresse des journalistes, comme pour exprimer sa fierté de le représenter.