«Je reviendrai tôt ou tard au Mouloudia» Touché dans son amour-propre par l'accueil que Mehiaoui lui a réservé, Omar Belatoui a fini par rompre le silence pour évoquer ce qui s'est réellement passé lors de son entretien avec le nouveau président du MCO. Deux sorties inattendues du nouveau patron du club d'El Hamri ont eu effet d'irriter l'ancien entraîneur des Rouge et Blanc. La première est relative au salaire que le président lui a proposé, et l'autre est due à sa nouvelle tâche au sein de l'encadrement technique. «Je dois tout d'abord préciser une chose aux supporters. Je ne fais pas partie du staff technique comme prétendent certains. J'ai eu seulement une discussion avec Kalaïdji qui a été le premier à me solliciter. J'ai ensuite discuté avec Mehiaoui. Mais grande fut ma surprise lorsque j'ai appris le montant minable qu'il m'a proposé comme salaire. Il était égal à celui d'un garde-matériel. Il m'a promis de me rappeler pour renégocier ; mais son silence depuis samedi passé ne peut être plus clair», explique Omar Belatoui avant d'enchaîner : «L'autre raison qui m'a poussé à écarter la piste du MCO n'est pas seulement d'ordre financier, car Mehiaoui a essayé de me vexer ensuite en me disant que je n'aurai aucune responsabilité au sein du staff technique. Il m'a dit que c'est Chérif El Ouazzani qui sera le premier responsable du club. Il m'a demandé ensuite si j'avais de diplôme. Je lui ai dit que j'ai joué pendant 18 ans au Mouloudia avec lequel j'ai pratiquement tout gagné. J'étais international alors que j'étais encore junior. J'ai fait partie du staff technique comme adjoint et entraîneur en chef. J'ai fait accédé le club en D2 et j'ai réussi à le maintenir en Division 1 la saison dernière. J'aurais aimé qu'il se renseigne auprès de ces deux collaborateurs, Benmimoun et Belabbès, avant de me parler de mes diplômes. Sinon s'il suivait de près l'actualité du club, il aurait su que j'ai décroché mon diplôme de 2e degré en fin de saison lorsque j'ai fait des sacrifices, aller-retour dans la même journée entre Oran et Alger.» «Je n'ai jamais refusé d'être adjoint de Cherif El Ouazzani» Belatoui nie avoir refusé le poste d'adjoint comme ne cessent de le véhiculer certaines personnes proches du club. «Mon problème n'a jamais été le poste qu'on allait me confier. Le plus important pour le staff technique était de se réunir avec le président et définir les tâches de chacun d'entre nous. Personne ne m'a appelé pour une soi-disant réunion. Chérif a seulement voulu avoir mon avis en ce qui concerne les départs et les joueurs maintenus. Mais Mehiaoui devait au moins nous réunir avant de me dire que je n'aurai pas de responsabilité. Comment voulez-vous que je donne mon avis sur un point si épineux ? Mais qu'on me tienne à l'écart du recrutement pas exemple, désolé mais il fallait au moins me respecter et demander mon avis. Je n'accepterai jamais d'être un simple figurant au sein d'un staff technique», déclare Belatoui au sujet des tâches au sein du staff technique avant d'ajouter : «Le fait que Chérif El Ouazzani me demande d'emblée de m'occuper des libérés et des joueurs susceptibles à être maintenus n'est pas une responsabilité aux yeux de Mehiaoui, qui est en train de subir les pires pressions actuellement de l'entourage du club. Mais, j'ai constaté qu'il n'est pas du tout chaud à l'idée de mettre en place un staff élargi. C'est des proches à lui qui sont en train de lui conseiller d'avoir une belle vitrine au Mouloudia. Lui est contre l'idée d'avoir un staff technique élargi.» «J'espère que l'équipe jouera les premiers rôles» Sans aucune rancune, Omar Belatoui pense que le Mouloudia a réussi à mettre en place une bonne équipe sur le papier. «Je pense qu'on a gardé la majorité des éléments avec en prime le recrutement de bons joueurs qui peuvent donner un plus à l'équipe. Le MCO a les moyens de jouer les premiers rôles, ou au moins faire une saison honorable», estime l'ancien libéro international. «Je reviendrai tôt ou tard au Mouloudia» Bien qu'il n'ait pas fermé la porte à son retour au club, Omar Belatoui ne pense pas que les dirigeants actuels vont le relancer. «Si j'avais eu l'espoir qu'on allait me relancer, je n'aurais jamais parlé d'une manière sûre de mon cas et tourner pour de bon la page MCO. Je connais bien l'hypocrisie des gens qui sont au MCO et mon départ les arrange bien. Me concernant, je leur dirai que je ne suis pas un mendiant pour que je me manifeste. Seulement, il viendra le jour où ils m'appelleront de leur propre gré car je suis devenu en quelque sorte le pompier de cette équipe. On m'appelle seulement lorsque rien ne va plus. Mon amour pour le Mouloudia et mon métier d'entraîneur m'obligeront à répondre à la sollicitation de l'équipe à n'importe quel moment. Je n'appartiens ni à x ni à y comme prétendent certaines personnes qui sont allées jusqu'à dire que j'ai fait une procuration pour qu'on vote pour un certain président. Belatoui a sa propre personnalité et n'appartient et n'appartiendra à aucun clan, mon métier est entraîneur et éducateur.» ---------------------------------------------- Rendez-vous imminent Mehiaoui-Baba Dans l'optique de renforcer son bureau directeur par des personnes capables d'injecter de l'argent, Mehiaoui devra, selon des sources généralement bien fondées, rencontrer dans les prochains jours Mohamed Belhadj connu sous le nom de Baba. Président du CRB Aïn Turk, cet homme d'affaires, qui a eu une certaine expérience en matière de gestion avec cette équipe balnéaire, semble toujours intéressé par sa venue au Mouloudia. Tout avait commencé en fin de saison 2007-2008, lorsqu'il avait voulu devenir le bras droit de Djebbari avant que ce dernier ne soit éjecté de son siège par l'AG. A l'époque, Baba avait réalisé un grand coup médiatique en faisant signer Mezaïr, Sirat, Mezouar et en retenant Kechamli. En effet, il a été sur le point de convaincre Braham-Chaouch ainsi que Hocine Achiou. Mais sa venue a été avortée par certains membres d'AG qui s'en sont pris à lui lors des travaux de l'AG de l'époque. C'est avec un esprit de revanche contre le sort que Baba veut revenir aux affaires du MCO. Des proches du président ont commencé avant même l'accession de Mehiaoui de peser de tout leur poids sur lui pour le convaincre à venir travailler au Mouloudia d'Oran. Très intéressé pour intégrer la nouvelle direction du club d'El Hamri, Belhadj devra rencontrer le sénateur d'Oran pour discuter du futur projet du Mouloudia. Il devra injecter 2 milliards Selon ses proches amis, Baba devra injecter la somme de deux milliards au Mouloudia d'Oran dès qu'il intégrera l'équipe dirigeante du club. Une somme qui devra constituer une bouffée d'air pour le président Tayeb Mehiaoui, qui est actuellement le seul à mettre la main à la poche. Ayant déjà assuré l'argent de toutes les nouvelles recrues ainsi des anciens joueurs, Mehiaoui voudrait bien avoir un coup de main de la part d'un autre dirigeant pour, au moins, assurer les frais du stage bloqué. ---------------------------------------------- Aïni soumis à libération Coup dur pour le Mouloudia d'Oran. L'attaquant Mohamed Amine Aïni n'est pas libre. Il est soumis à libération de la part de son club employeur l'ASMO, avec lequel il a évolué la saison passée. Si les Hamraoua veulent le récupérer, ils devront ainsi négocier avec leurs homologues de l'ASMO. Voilà ce qu'on a pu découvrir hier au sujet du joueur qui est d'ailleurs critiqué par certains proches du club d'El Hamri, vu son comportement avec le club lorsqu'il était en D2. Reprise reportée de 24 heures Prévue hier au stade Zabana, la reprise a été décalée de 24 heures afin de permettre à la direction du club de régler certains cas de joueurs et les réunir à temps. D'autant plus que Chérif El Ouazzani a exigé la présence de tous les éléments à la reprise, qui devra avoir lieu du côté du stade Zabana.