«Il faut en profiter pour travailler, surtout sur le plan physique afin d'être au top lors de la compétition.» Egal à lui-même, le milieu de terrain Harizi est incontestablement le joueur le plus régulier de son équipe. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il fait une évaluation des dix jours de stage qui se sont écoulés et il nous parle aussi de la prochaine saison. Vous êtes en pleine préparation, peut-on dire que les choses sérieuses ont commencé pour vous ? En réalité, cela a commencé à Blida, bien avant qu'on ne vienne en Tunisie. Cela a duré deux semaines, et maintenant nous sommes à Hammam Bourguiba pour peaufiner notre préparation où les choses sérieuses ont commencé, comme vous dites. Il faut en profiter pour travailler, surtout sur le plan physique afin d'être au top lors de la compétition. L'effectif a subi de profonds changements, cela risque-t-il de poser problème à l'équipe ? Pas du tout. Il est vrai qu'il y a d'importants changements dans l'effectif, mais on a préservé l'ossature de l'équipe tout de même. Les joueurs qui sont venus, nous les connaissons tous, on joue dans le même championnat. Et puis, la phase de préparation sert aussi à consolider un groupe et trouver les automatismes entre les joueurs. C'est maintenant qu'on doit travailler cet aspect avant d'entamer la compétition officielle. Pensez-vous que la cohésion s'installera très vite ? Le début du championnat est encore loin. Ce stage de préparation sert, justement, à améliorer le volet de la cohésion. Il y a aussi un point très important. Pour le moment, personne n'est assuré d'être titulaire et c'est au staff technique de faire les meilleurs choix. Nous les joueurs, de notre côté, on doit travailler pour prouver qu'on mérite une place dans l'équipe. La concurrence sera rude, notamment dans le registre où vous évoluez sachant que beaucoup de joueurs de milieu ont été recrutés, qu'en pensez-vous ? Tout à fait, la concurrence existe partout, et du moment qu'on a choisi ce métier de footballeur, on doit l'accepter. Si on veut réaliser quelque chose en championnat, c'est tout le monde qui doit penser d'abord à l'intérêt du groupe. Et tant mieux aussi s'il y a beaucoup de bons éléments, c'est au staff technique ensuite de trouver la bonne formule pour que l'USMB réussisse son parcours. A la fin de ce stage, vous allez patienter longtemps avant de débuter la compétition. Des appréhensions de ce côté ? Oui, on est à deux mois du début du championnat, c'est loin. C'est vrai qu'au Ramadhan, on va faire un break, mais il faut s'adapter. Et puis, je pense qu'il y a un staff compétent sur place qui saura trouver les solutions adéquates. Mais je dirai que cette préparation d'intersaison est la plus importante pour être prêts à la reprise. On parle de championnat professionnel à partir de la nouvelle saison. En tant que joueurs, y croyez-vous ? C'est bien de dire qu'on va jouer dans un championnat professionnel, mais il faut le concrétiser sur le terrain. Mais je pense qu'il faut devenir professionnel dans sa tête d'abord, et s'il y a vraiment un championnat professionnel, cela ne devra que nous arranger, nous les joueurs, et surtout les jeunes qui devront s'affirmer dans cette compétition. Le président Zaïm ne veut plus que l'USMB joue uniquement pour éviter la relégation. Cela va-t-il vous mettre une pression supplémentaire ? Pas du tout, car il est tout à fait normal que le président soit exigeant. C'est vrai que cette saison, la direction a recruté des joueurs et gardé ceux qu'elle a jugé bon de garder, mais nous devons travailler. Sur le papier, l'USMB a un effectif de qualité mais il faut le prouver sur le terrain. De toutes les façons, les leçons ont été retenues. Qu'avez-vous à dire pour conclure ? Tout simplement que nos supporters sachent que si nous sommes loin de nos familles, c'est pour travailler et cela pour leur donner des moments de joie durant le championnat.