Serrar : «Qu'il reste, c'est moi qui pars» La joie à Sétif n'aura duré que le temps de soulever le trophée nord-africain. Car la crise relationnelle entre le président Serrar et son entraîneur, Zekri a fini par se déteindre sur l'ambiance festive qui a régné tout au long de la journée de dimanche à Sétif. Le président de l'Entente, Abdelhakim Serrar, n'est resté au stade que le temps d'honorer le président de la fédération, Mohamed Raouraoua, avant de s'éclipser. D'après certains proches, il serait très affecté par les insultes proférées à son encontre par les supporters lors de la séance d'entraînement de vendredi dernier, lesquelles insultes ont été entendues le lendemain. Un traitement qui n'a guère plu à Serrar, qui furieux de s'être fait insulter de la sorte, a décidé de suspendre ses activités (momentanément ?) à la présidence de l'Entente. En tout cas, dans son entourage, il se murmure qu'il aurait décidé de s'en aller. Vrai ou faux départ, reste à vérifier. Il était resté au stade que quelques instants Comme nous le disions ci-dessus, Abdelhakim Serrar n'est resté, dimanche, au stade que le temps d'honorer le président de la FAF qui a été convié par la direction de l'Entente à cette occasion. Serrar n'était pas resté pour le match. Affecté par les insultes, il a décidé de prendre ses distances par rapport au club. S'il dit, à qui veut l'entendre, qu'il se retirerait, cela reste à vérifier, car on l'a vu et entendu jurer par tous les saints de Aïn Fouara qu'il ne remettrait plus les pieds à l'Entente, mais il était revenu et resté quand même. Du coup, ce serait aller trop vite en besogne que de dire que Abdelhakim Serrar allait s'en aller, mais il reste tout de même qu'il n'est pas resté insensible pour autant aux insultes qu'il a essuyées ces deux derniers jours. Son absence pour la finale, preuve de sa déception Preuve de la déception de Serrar, son absence lors de la finale remportée face au CS Sfaxien (1-0), dimanche. La présence du Wali de Sétif du président de la fédération aurait, ou devait encourager Serrar à venir, mais la présence de ces deux personnalités n'atténua en rien la déception de Serrar qui aurait déjà décidé de geler momentanément ses activés à la tête du club. ---------------------------------------------------- Serrar-Zekri, le courant ne passe plus Le courant ne passe plus entre Serrar et Zekri. Le faussé séparant le boss ententiste de son entraîneur grandit chaque jour qu'il est impossible de parler aujourd'hui de cohabitation. Et comme aujourd'hui, aucune solution de réconciliation ne pourrait rapprocher les esprits, il est plus que certain que Zekri ne fasse pas de vieux os à Sétif. Ceci si l'on suit la logique qui veut que c'est l'entraîneur qui trinque, si par malheur son président le prend en grippe. Les contours de la crise sétifienne étant ce qu'elle est, l'on se retrouve aujourd'hui avec un président qui refuse de travailler avec son entraîneur (ça veut tout dire) et un entraîneur qui refuse de voir son employeur partir à cause de lui. Les deux hommes campent chacun sur leur position. L'un rumine sa colère en silence, tant dis que l'autre s'est recroquevillé dans sa bulle. Moralité, le technicien, diplômé du Coverciano, ne devrait pas tarder à prendre la porte de sortie, d'autant qu'avant même que les choses n'atteignent un point de non retour, on annonçait déjà çà et là de soi-disant contacts qu'aurait entrepris la direction ententiste avec de potentiels successeurs à Zekri. Ça coule de source. . Serrar : «Qu'il reste, c'est moi qui pars» Le président Abdelhakim Serrar refuse toute approche réconciliatrice avec son entraîneur. Il dit, dans un entretien téléphonique que nous avons eu avec lui dimanche au soir, que Zekri pouvait rester et que c'est lui qui partait tant que son entraîneur demeurait en poste. «Je ne vais pas le limoger. Qu'il reste si ça le tente, c'est moi qui pars», a fait savoir Serrar eavant d'ajouter : «Aucun entraîneur ne me dicte sa loi.» Preuve de l'envergure du malaise qui caractérise les relations entre les deux hommes. Hemmar met la pression De son côté, le vice-président, Hemmar, se trouve dans l'expectative. Le match de Ligue des champions approchant à grands pas, c'est la sérénité du groupe qui est menacée. L'incertitude qui règne sur l'avenir du président et de l'entraîneur a poussé Hemmar à réagir. Le bras droit de Serrar menace, en effet, de boycotter le prochain match si cette affaire n'est pas résolue rapidement. --------------------------------------------------- L'Aigle Noir sera présent pour la prochaine édition Après avoir remporté Dame coupe après 20 longues années de disette, le club phare de la ville de Aïn Fouara prendra ainsi part à la prochaine édition de la Coupe de l'UNAF, qui débutera normalement après le mois sacré de Ramadhan, avec comme objectif de non seulement remporter ce sacre, mais aussi de défendre le récent trophée remporté dimanche dernier. 13 sacres pour Raho ! Titulaire indéboulonnable sur le flanc droit de la défense sétifienne, l'infatigable Slimane Raho était de nouveau aligné d'entrée face au CS Sfaxien, en remportant son huitième titre sur la scène internationale et le treizième en tout depuis le début de sa riche carrière. Les nouveaux aux anges Même s'ils tardent à confirmer tout le bien que pensaient d'eux la direction et le staff technique, les nouvelles recrues, qui ont participé au sacre de l'Entente, à l'instar de Djallit, Hachoud ou Ghazali, étaient très contentes au coup de sifflet final de ce premier titre remporté depuis leur venue à Sétif, mais aussi le premier depuis le début de leur carrière. Le public à la hauteur du rendez-vous Si Serrar a préféré ne pas assister à la grande finale remportée pour la première fois au stade 8-Mai 45, les fervents supporters de l'Entente n'ont pas voulu rater ce moment historique, en soutenant à fond la bande à Zekri pour se transcender et remporter le trophée, avant d'applaudir dans une ambiance bon enfant, les Noir et Blanc au moment de brandir le trophée.