Saâdane : «Si c'est moi le problème, je pars !» Raouraoua : «Pourtant, l'Etat a mis tous les moyens…» Ziani : «On a péché par excès de précipitation» Stade : Mustapha-Tchaker (Blida) Affluence : nombreuse Arbitres : Job Koko, Joker Biagui, Ian Mathis Buts : Abdi Kacem (32') (Tanzanie) ; Guedioura (45') (Algérie) Avertissements : Chifano (26'), Danny Marunda (26'), Nizar Khelfan (89'), Moricho (90'+2) (Tanzanie) Algérie : M'bolhi, Halliche (Medjani 51'), Bougherra, Ghezzal, Belhadj, Guedioura, Yebda, Ziani, Boudebouz (Abdoun 69'), Djebbour, Ziaya (Amri 70') Entraîneur : Saâdane Tanzanie : Chabane Hassen, Chadrak, Agry, Chifano (Aziz 56'), Nadhir, Henry, Abdi Kacem, Nizar Khelfan, Moricho, Danny Marunda (Soleimane 70'), Idrissa Entraîneur : Poulsen L'on ne sait pas si ce sont les prévisions de Saâdane qui n'a pas cessé de gonfler la baudruche de l'adversaire, ou bien c'est l'EN qui a été dans un jour sans, mais l'issue de cet Algérie - Tanzanie (1-1) ne fait guère les affaires des Verts. Bon, c'est vrai que l'on n'est qu'à la première journée des éliminatoires, par conséquent, un long chemin reste à faire, mais comme nous l'expliquions ici, le système de qualification a été revu après le forfait de la Mauritanie, faisant que les résultats des matchs contre le dernier du groupe ne seront pas comptés. L'Algérie se devait donc de faire le plein d'entrée. Résultat des courses : les Verts se contentent d'un point ! Pour un début, c'est raté ! Après, ce nul est déjà bon à prendre lorsqu'on repense à la physionomie du match. Les Taifa Stars étaient les premiers à ouvrir la marque sur coup franc. Un peu contre le cours du jeu, même si les Verts n'ont pas tardé à se remettre sur orbite par la grâce d'une frappe sèche de Guedioura qui s'en est allée mourir dans la lucarne. Ce but résume à lui seul la situation. Il aura fallu s'y prendre de loin pour faire mouche. Dans les derniers six mètres, les attaquant algériens sont restés inoffensifs. Même avec deux pointes, l'EN a raté le coche. Pourtant, c'était Tchaker ! L'EN devait gagner face à la Tanzanie. C'était du moins la logique de Saâdane qui voulait nous faire croire qu'il fallait juste retourner à Tchaker pour renouer avec la victoire. La magie n'aura finalement pas fait son effet. Au lieu de chercher ce qui n'a pas marché face au Gabon et à tirer les enseignements, comme cela devait se faire, on s'est entêté à soutenir que le problème était le 5-Juillet. Voilà donc qu'on se met en 2010 à se montrer superstitieux et à faire appel à un raqui, (Si ! Si !), pour exorciser le mauvais œil, alors qu'ailleurs, tout peut être anticipé, car le football est aussi une science. La Tanzanie n'a pas «explosé» L'argument du stade ne tenant plus la route, il faudrait à présent se pencher sur ce qui n'a pas marché hier soir. Une équipe quart de finaliste de la CAN et Mondialiste de surcroît, qui se fait bousculer à vaciller par une modeste équipe de la Tanzanie, il y a matière à spéculer. Pourtant, si l'on s'était fiait à la logique du coach, la situation aurait voulu que l'Algérie gagne. Un stade accueillant, du reste porte-bonheur. Un arbitre conciliant. Soyons honnêtes. Pourtant, le constat est bien accablant. L'Algérie ne gagne plus. Ils ont sillonné plus d'une dizaine de stades depuis le fameux quart de finale face à la Côte d'Ivoire à Cabinda (Angola), mais le résultat est toujours là. Exit le petit succès acquis face aux Emirats arabes unis à Nuremberg, tous les autres matchs étaient des camouflets. Il faut vraiment être sot ou faire semblant de l'être pour croire que le problème réside au niveau de l'ambiance qui peut régner dans un stade. Hein ! Même à Tchaker, où Saâdane se sent comme chez lui, l'Algérie n'a pas gagné. Logiquement, c'est le confort des joueurs qui devait être privilégié et ceux-ci ont toujours clamé leur attachement au 5-Juillet, pourtant le coach a fait passer en premier son intérêt d'être accueilli comme un prophète chez lui. Après, il y a Zioui, il paraît que l'on est bien accueilli ! Une stratégie de jeu à revoir Le constat est édifiant. Dans le jeu, beaucoup de choses restent à améliorer. En plus de l'inefficacité, c'est le comportement de l'équipe dans les situations défensives qui est à revoir. On concède beaucoup d'espaces. Sur les situations standards - il y avait toute une ribambelle - on n'a pas assuré. Belhadj, chargé de tirer les coups francs et les corners, cherchait à chaque fois le premier poteau. Or, il y avait à chaque fois un adversaire pour couper la trajectoire. L'heure de jeu passée, on continuait à jouer de la sorte. Aucun changement, aucune stratégie de jeu. En gros, l'Algérie a joué pour jouer. Ce n'est pas individuellement que ça coince, tout ou presque paraissait en bonne forme, mais c'est dans la stratégie de jeu que ça laisse à désirer. Avec trois joueurs à la réception, deux hommes de couloir et un seul en pointe à un à un, il faut vraiment lire dans les pensées du coach pour comprendre sa stratégie. Au-delà de ce que veut le peuple, celui de Tchaker y compris, c'est toute une stratégie qui est à revoir. Bien plus, l'organigramme. Et maintenant ? Et maintenant ? Telle est la question que l'on devrait se poser. Que fera Saâdane ? Que fera la FAF ? Autant de questions qui taraudent les esprits à la première journée de cette nouvelle saison. Saâdane s'est fait prier de s'en aller, mais il est plus que certain qu'il va encore nous servir un discours bien taillé pour se faire oublier quelque temps. Le temps que vienne le match suivant. Les matchs défileront et l'on risque bien de vivre un remake de la soirée d'hier à chaque fois, si l'on continue à chercher des faux-fuyants. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités. A bon entendeur, salut ! -------------------- Saâdane : «Si c'est moi le problème, je pars !» «Je suis très affecté par les insultes dont j'ai fait l'objet. Je m'étais levé pour donner des consignes aux joueurs et je me suis vu insulté. Je ne peux pas accepter cela à mon âge. Je n'ai jamais voulu m'imposer au sein de la sélection. Des gens ne le comprennent peut-être pas, mais j'ai fait un sacrifice en acceptant de rester en poste car d'autres entraîneurs auraient pu perdre aujourd'hui. Si c'est moi le problème, je pars ! J'aurai une réunion avec les responsables de la FAF afin de clarifier la situation.» «Après le Mondial, je n'ai jamais demandé à rester» «J'aurais pu partir avec les honneurs après le Mondial, mais j'ai accepté de rester par amour au pays. Je n'ai jamais demandé à rester. On m'a demandé de le faire. Je ne m'accroche pas à mon poste. J'avais bien dit, avant le match contre le Gabon, que j'appréhende cette période car je savais que ça allait être difficile avec des joueurs mal préparés. Ce n'était pas facile de gérer un match pareil, mais j'ai pris mes responsabilités.» «Les joueurs ont donné le maximum» «Nous avons fait ce que nous pouvions, les joueurs ont donné le maximum, mais cela n'a pas suffi. L'adversaire était bien organisé. Nous aurions même pu perdre ce match. Il reste encore des rencontres et rien n'est perdu. Je crois au potentiel de cette équipe. Il suffit de travailler et de persévérer et cela va venir.» -------------------- Raouraoua : «Pourtant, l'Etat a mis tous les moyens…» «Je ne suis pas du tout satisfait du résultat. Nous espérions une victoire pour bien débuter les éliminatoires. Pourtant, l'Etat a mis tous les moyens à la disposition de la sélection. Le résultat n'a pas suivi. Est-ce que je garde ma confiance au sélectionneur ? Je ne peux pas vous répondre maintenant.» -------------------- Poulsen : «Bravo à notre gardien !» «Je tiens à rendre hommage à notre équipe qui a su sortir un grand match. Bravo à notre gardien de but qui, malgré sa petite taille, a fait face aux attaques algériennes ! L'équipe d'Algérie a pratiqué un bon football. Elle est forte au milieu du terrain. Cependant, elle a manqué de lucidité et d'efficacité. J'avais promis aux Tanzaniens de construire une sélection nationale performante. Je crois que nous sommes sur le bon chemin.» Belhadj : «Il reste 5 matchs pour se racheter» «Evidemment, nous sommes très déçus par ce résultat. Nous avons donné tout ce que nous avions, mais nous avons manqué de réussite en attaque. Pourtant, nous avons eu des occasions de scorer. Il ne faut pas se lamenter sur ce résultat. Il nous reste 5 matchs pour nous racheter. Je crois fermement à la qualification.» C'est Halliche qui a demandé à sortir A la 50', Rafik Halliche a été remplacé par Carl Medjani. En fait, ce n'était pas un remplacement tactique. C'est le nouveau joueur de Fulham qui a demandé le changement après avoir ressenti des douleurs à la cuisse. Déjà, en première mi-temps, il semblait traîner la patte. -------------------- Ziani : «On a péché par excès de précipitation» Déclaration à chaud du nouveau capitaine des Verts faite à la sortie d'un match terne et décevant Un commentaire sur la rencontre… On est très déçus. On a joué à fond dès le début de la rencontre avec l'idée de faire l'écart. Malheureusement, on a n'a pas pu aller à bout de cette équipe. En tant que nouveau capitaine de l'Equipe nationale, vous aviez sans doute plus de responsabilité, n'est-ce pas ? Effectivement, je me devais de prendre cette responsabilité de nouveau capitaine de l'équipe. Pour revenir sur le match, j'estime qu'on a fait un grand match. On a réussi à revenir au score. Malheureusement, il nous manquait ce 2e but. Qu'est-ce qui n'a pas marché dans ce match ? On a usé de précipitation pour arriver très vite dans le camp adverse. Et en plus, on était inefficaces face au gardien de but tanzanien. L'EN n'a-t-elle pas hypothéqué ses chances en concédant ce nul à domicile ? Absolument pas, on vient juste d'entamer les éliminatoires de cette Coupe d'Afrique. Il nous resta à ramener des points de l'extérieur. C'est ce que l'on tâchera de faire dès nos prochaines sorties.