J'espère que ceux qui ont assisté à notre match de samedi s reviendront au stade comme ils le faisaient il n'y a pas si longtemps encore. Vous avez infliger une lourde défaite au Rwanda, qu'est-ce qui a fait la différence ? Le plus important pour nous c'était la victoire. Nous l'avons fait et c'est une victoire qui ne souffre aucune contestation. Nous avons montré le plaisir de jouer pour notre pays. Nous avons eu de nombreuses occasions de buts que malheureusement nous n'avons pas toutes concrétisées. Mais, ce score est bon à prendre. Nous allons poursuivre sur notre lancée. Nous avons respecté les consignes de l'entraîneur et avons montré à la fois notre motivation et notre détermination sur le terrain. Vous êtes le nouveau capitaine de l'équipe, qu'avez-vous dit à vos coéquipiers avant le match ? Un capitaine, ce ne sont pas seulement des mots. C'est aussi le comportement sur le terrain et partout ailleurs. Nous savons la mission qui est la nôtre et chacun de nous en a parfaitement conscience. Je crois que c'est cela qui a motivé les joueurs plus que ce que je leur ai dit ou aurais dû leur dire. Nous devons honorer le pays et je pense que c'est ce que nous essayons de faire. Nous sommes une génération en quête de reconnaissance nationale. Nous nous battons pour cela. Après des sélectionneurs européens, les Eléphants sont désormais dirigés par un Ivoirien. Cela change-t-il quelque chose ? C'est un plaisir pour nous d'avoir François Zahoui comme sélectionneur. Nous allons continuer le travail déjà entamé avec lui. Déjà dès la première rencontre à Londres, il a su trouver les mots pour nous galvaniser. C'est ce qui a été à la base de notre victoire dans le match amical contre l'Italie. Nous allons jouer notre partition afin que tout comme lui nous ayons de bons résultats à la fin des éliminatoires. Qu'est-ce qui est à la base de votre grande détermination ? Nous sommes une génération pétrie de talents qui malheureusement n'a pas encore donné de trophées à notre pays. Nous avons soif d'inscrire notre nom non seulement dans les annales du football africain, mais aussi continental. Nous voulons avant de sortir du football donner le deuxième trophée continental à notre pays. C'est quelque chose qui nous ronge et nous voulons relever ce défi aux deux prochaines CAN de 2012 et 2013. La rumeur parle d'une mauvaise ambiance au sein du groupe. Qu'en est-il exactement ? Dans tout groupe il y a toujours des différends. Mais cela ne nous empêche pas de jouer. Nous avons un challenge à relever et c'est cela le plus important. Le public a boudé la match contre le Rwanda. Y a-t-il divorce entre supporters et Eléphants ? Nous savons que les supporters sont découragés. Nous les comprenons. Nous tentons de remédier à cette désaffection, à ce désamour passager en réussissant un sans-faute. J'espère que ceux qui ont assisté à notre match de samedi saurons faire fonctionner le bouche à oreille et que la prochaine fois ils reviendronts au stade comme ils le faisaient il n'y a pas si longtemps encore.