Hachoud : «Nous avons mis du retard dans la préparation» Les supporters d'El Kahla étaient tristes à l'annonce du dernier résultat de cette 5e journée de la Ligue des champions. Le TP Mazembe venait de briser le rêve de ces milliers de fans qui avaient fait le voyage à Tunis pour soutenir leur équipe. On n'arrive pas à croire dans les fiefs de l'Entente que cette équipe qui a fait le meilleur recrutement de la saison soit éliminée de cette façon. Les Sétifiens disent que si Serrar a cloué le bec à de nombreux présidents en matière de recrutement, et parmi eux au président dont l'équipe s'amuse actuellement dans le groupe du Ahly et d'Al Ismaily, en coiffant ces deux équipes dans son groupe de la Ligue de champions, il a raté un des objectifs qu'il s'était tracé cette saison. L'ESS ne sera pas champion et n'arrivera pas aux demi-finales. Il faut préciser que les quatre équipes qui arrivent au dernier carré empochent un pactole de 500 000 dollars, soit l'équivalent de près de 5 milliards de nos centimes. L'équivalent de la contribution d'un gros sponsor. Mais, l'administration de l'ESS était plus occupée à des querelles de clochers. Comme celle du président et de son coach. On se souvient de ces déclarations de Zekri qui accusait cinq de ses éléments avant de se raviser 72 heures plus tard et déclarer sur les ondes de la radio locale qu'il n'avait jamais fait aucune déclaration en date du 2 juillet. Jusqu'au jour où tout a éclaté. Et aujourd'hui, personne n'est dupe pour constater qu'on tente de mettre cette élimination prématurée de la Ligue des champions sur le dos de Nourdine Zekri. On a l'impression que le bouc émissaire est vite trouvé. Un gros retard avant le début de la préparation Une certitude, on ne peut pas se permettre de jouer un match contre un ténor comme l'Espérance de Tunis, avec tous les moyens qu'il possède, en entamant la préparation à quinze jours de la date de la première journée de la Ligue des champions. L'Entente a démarré sa préparation le 1er juillet dernier et son match était programmé pour le 16 du même mois. On se demande si le coach n'avait pas décidé de prendre du temps pour ses vacances avant de revenir au travail. Tout le monde sait aussi qu'au moment où l'on songeait à entamer la préparation, le coach et son président n'étaient pas d'accord sur les noms à libérer. Hemani, Yekhlef et Feham n'étaient pas prévus dans l'effectif de Zekri. Serrar n'a pas voulu écouter son entraîneur et avait décidé de les garder. Le comble, c'est qu'après la défaite contre l'EST, le coach argumente son échec par l'absence de ces trois éléments. Sur le terrain, l'élimination a été consommée au 8-Mai et à Harare Si l'on sort des considérations d'ordre personnel comme ces querelles de l'été, elles avaient poussé Khaled Lemmouchia, dans une déclaration dans ces mêmes colonnes, à demander à ses dirigeants, en sa qualité de capitaine de l'équipe, à ce que les disputes s'arrêtent. C'était dans la soirée du match contre le Dynamos. Un match qui, justement, n'aurait jamais dû échapper aux Sétifiens. Le club zimbabwéen a pris cinq points, dont trois à l'Entente. Le match nul face à l'EST est un résultat encourageant, de surcroît sur le terrain de Radès. L'ESS aurait pu revenir avec les trois points n'avait été le jeu défensif des coéquipiers de Laïfaoui après l'ouverture du score par Ghazali. C'est dire que l'Entente a des atouts à faire valoir, mais la grosse déception a eu lieu sur le tartan du stade du 8-Mai-45 et la défaite face à la même équipe tunisienne. On ne peut pas se permettre de perdre à domicile et espérer garder ses chances de qualification intactes. Les supporters ne sont pas indemnes de tout reproche On ne peut pas dire que les supporters n'ont aucun reproche à se faire dans cette élimination. La preuve, cette date du 6 août dernier et la présence de certains supporters sur le terrain lors d'une séance d'entraînement. Les supporters étaient divisés. Une frange a pris le parti du coach. Ce dernier ne s'est pas empêché de déclarer à la presse qu'il avait une grande popularité dans la ville de Sétif. Ce qui avait irrité Serrar. ---------------------------------------- Les invitations de la discorde Comme à chaque fois que l'Entente participe à une compétition internationale, le problème de la distribution des invitations aux personnalités proches du club se pose. Et le déplacement à Tunis, dans le cadre de la 5e journée de la Ligue des champions, ne déroge pas à la règle. Il fallait faire le bon choix et ne pas frustrer certaines personnes dans la distribution des invitations d'entrée au stade de Radès, remises en général par le président du club hôte, et même les personnes qui avaient le droit de se trouver dans le vestiaire. Et comme à chaque fois, on a eu droit à des échanges verbaux entre accompagnateurs, des propos pas du tout agréables à entendre. L'Entente connaissait-elle Chemmam ? L'Entente a encaissé un deuxième but sur une erreur de marquage ou sur un manque de concentration de ses défenseurs. Les consultants de la télévision qui avaient décortiqué le match se sont demandé pourquoi l'ESS n'avait pas pris ses dispositions à chaque fois qu'un certain Chemmam effectuait les remises en touche. L'une d'entre elles s'est avérée fatale pour les Sértifiens. L'axe de la défense de l'ESS était resté amorphe quand Chemmam remisait une balle longue de plus de dix mètres. La suite, tout le monde la connaît. Un but imparable face à un Chaouchi qui n'a fait que constater les dégâts. Hamart conciliant à l'hôtel, sans pitié près de l'avion Le dirigeant Hamar a empêché toutes les personnes qui ne faisaient pas partie de la délégation de l'Entente de prendre le même avion qui devait emmener les joueurs. Les seuls à avoir pris place dans l'avion aux côtés des joueurs étaient des membres dirigeants. Ne fallait-il pas plus de rigueur à l'hôtel El Mouradi ? ---------------------------------------- Hachoud : «Nous avons mis du retard dans la préparation» Le défenseur Abderahmane Hachoud été crédité d'un match honorable. Il était derrière le premier but de Ghazal, quand sa tête piquée avait été repoussée par un Tunisien avant que l'ex-buteur du WAT marque. Hachoud veut vite oublier cette élimination, mais revient sur les raisons de cette sortie prématurée de son équipe. Le TP Mazembe vient de mettre fin à l'aventure de l'ESS en Ligue des champions. Quel est votre commentaire ? La victoire du Mazembe n'est pas une surprise pour moi. Il nous fallait revenir de Tunis avec la victoire, malheureusement l'arbitre a faussé les débats. Qu'a-t-il manqué à l'Entente pour qu'elle se retrouve dans le dernier carré ? Le manque de préparation nous a coûté cher. On a mis du retard avant l'entame de la nouvelle saison. La JSK, à titre d'exemple, s'était déjà mise au travail. L'Espérance de Tunis était déjà en pleine préparation depuis trois semaines. On a trouvé des difficultés lors de certaines rencontres, même si lors des deux derniers matchs on avait remonté la pente. Cela n'a pas été suffisant. Cette élimination a un goût amer, n'est-ce pas ? On est éliminés, point barre. On ne va pas se prendre la tête. On va oublier le match, le joueur tunisien Ghorbi et cette mésaventure avec l'arbitre. Il reste de nombreuses compétitions qui nous attendent, avec la Coupe de l'UNAF. Comment voyez-vous votre intégration au sein de l'effectif, deux mois seulement après votre arrivée ? Le début était assez difficile pour les nouvelles recrues, mais on commence à s'adapter. La preuve, Ghazali a marqué trois buts dans cette compétition. Ce qui est de bon augure pour la suite. Que pensez-vous de la nomination de Benchikha à la tête de l'Equipe nationale ? J'ai beaucoup de respect pour cet entraîneur. Il a drivé des équipes de renom comme le Club Africain et le MCA. Espérez-vous une convocation en EN ? Je ne suis que dans mes premiers pas, et comme tout joueur ambitieux, je rêve de porter un jour le maillot de l'Equipe nationale.