«Nous allons saisir cette opportunité pour bien nous acclimater car il ne faut rien négliger, surtout lors d'une affiche de cette importance, là où le moindre détail peut faire la différence.» L'ex-coqueluche des Koubéens, Sid-Ali Yahia-Cherif n'est pas du tout perturbé par le fait d'évoluer sur le flanc droit de l'attaque. Pour Allilou, l'essentiel, c'est que son équipe parvienne à décrocher un bon résultat hors de ses bases qui lui ouvrirait les portes de la finale de la compétition la plus prestigieuse du continent. Comment s'est passée cette première séance de travail sur le terrain principal ? Nous avons bien travaillé durant cette séance qui nous a surtout permis de prendre nos repères. Nous avons essayé de nous imprégner de notre nouvel environnement. Malgré l'importance de cette rencontre, on n'a pas senti d'hostilité de la part des supporters du TP Mazembe… Non, il n'y a eu aucune hostilité de la part des supporters. Bien au contraire, certains ont assisté à notre séance d'entraînement dans un fair-play total. Même à l'hôtel, qui se trouve sur une artère principale, on n'a pas été perturbés. Dieu merci, pour l'instant, tout va pour le mieux. Le fait de bénéficier de trois séances d'entraînement sur le terrain principal est un atout supplémentaire pour votre équipe qui aura assez de temps pour prendre ses repères, non ? C'est une très bonne chose pour nous que de pouvoir effectuer trois séances sur le terrain principal. Nous allons saisir cette opportunité pour bien nous acclimater car il ne faut rien négliger, surtout lors d'une affiche de cette importance, là où le moindre détail peut faire la différence. Comment avez-vous trouvé l'état de la pelouse qui est en synthétique ? Pour dire vrai, elle n'est pas fameuse. C'est une pelouse qui n'est pas très récente. Nous avons eu quelques soucis, surtout au niveau des rebonds du ballon car la surface est un peu bosselée par endroits. Le fait que la pelouse soit ancienne ne nous permet pas d'avoir de très bons appuis. Mais bon, on ne va pas s'arrêter à cela. Il faudra s'y adapter très vite pour sortir un grand match car notre qualification en finale passe par un très bon résultat à l'extérieur. Craignez-vous cette pression des supporters locaux qui feront tout pour vous déstabiliser ? La pression, on apprend à vivre avec. C'est de bonne guerre que d'essayer de nous déstabiliser mais dans un cadre sportif. Maintenant à nous d'absorber cette pression en appliquant à la lettre les consignes du coach. Justement en parlant de consignes, il est fort probable que votre coach vous fasse jouer sur le flanc droit afin de permettre à Nessakh de se produire au milieu. Qu'en pensez-vous ? Ecoutez-moi, en tant que professionnel, je dois respecter et accepter les choix du coach. Personnellement, je n'ai aucun souci, je jouerai là où le coach me le demandera, le plus important, c'est qu'on parvienne à gagner le match. C'est l'intérêt de l'équipe qui doit passer avant celui des individus. Comment voyez-vous cette affiche contre les champions d'Afrique en titre ? Ça va être un véritable combat tactique et physique. Pour nous, l'équation est toute simple : nous devons absorber cette pression du début du match, ensuite on pourra se projeter vers l'avant en jouant à fond nos atouts offensifs. Pour nous, le scénario idéal serait de mettre un ou plusieurs buts à notre adversaire comme l'avait fait l'Entente de Sétif avant nous. Précisément, le fait que l'Entente ait planté deux banderilles au TP Mazembe vous permet d'aborder cette demi-finale avec plus d'optimisme, non ? Il ne faut surtout pas commettre cette erreur car un match de poules ne peut en aucun cas ressembler à une rencontre de demi-finale. Chaque match est différent. Maintenant, si nous parvenons à réaliser la même performance que nos amis sétifiens, je signe tout de suite. Vos supporters attendent beaucoup de vous lors de cette demi-finale aller. Qu'avez-vous à leur dire ? Qu'ils nous fassent confiance et qu'ils nous soutiennent à fond quel que soit le résultat du match aller. Et je tiens à dire à nos supporters que nous allons tout faire pour atteindre cette finale. ------------------------------------- Dernière séance aujourd'hui Après avoir effectué deux séances d'entraînements depuis leur arrivée à Lubumbashi, les joueurs de la JSK devront s'entraîner encore une fois cet après-midi sur le terrain principal du stade de la Kenya. Une dernière séance avant d'affronter demain le tenant du titre, le TP Mazembe. Le staff technique kabyle devra baisser la charge et programmer une séance légère, qui sera consacrée uniquement au volet technico-tactique. «Je crois que le plus important, c'est de s'adapter au terrain, puisqu'il est plus profond, il y a plus de gommage et des rebonds différents. Il faut chercher à trouver ses marques sur le terrain», nous dira Alain Geiger. Mputu et Tamboulas, les grands absents Trois joueurs du TP Mazembe, et non des moindres, ne participeront pas à la rencontre. Il s'agit de l'attaquant et buteur de l'équipe, Basisila Lusadisu, suspendu deux mois par la CAF, l'attaquant Marcellin Tamboulas, qui rejoindra la sélection de son pays, la République Centrafricaine, qui affrontera l'Algérie, et l'attaquant Trésor Mputu, pour cause de suspension d'une année, lui aussi. La séance d'aujourd'hui à huis clos Bien que la première séance d'entraînement de la JSK au stade de la Kenya s'est déroulée dans la tranquillité en dépit de la présence de supporters congolais, l'entraîneur Alain Geiger compte instaurer le huis clos pour celle de cet après-midi, la dernière avant d'affronter le TP Mazembe. L'entraîneur de la JSK veut ainsi se prémunir de son adversaire qui aura certainement ses espions sur les lieux. Geiger interviewé par la télévision congolaise A la fin de la première séance d'entraînement d'avant-hier, le correspondant de la télévision congolaise a interviewé l'entraîneur de la JSK, Alain Geiger, qui a répondu sans détour aux questions. Le coach des Jaune et Vert se voulait rassurant en affirmant que son équipe est capable de réaliser un résultat positif devant le tenant du titre. Le technicien kabyle ajoute que son équipe ne craint pas la pression, elle qui est habituée à jouer dans des stades de 100.000 spectateurs comme c'était le cas contre Al Ahly du Caire. Le match à guichets fermés On a appris que le match qui opposera demain la JSK au TP Mazembe, se jouera à guichets fermés. En effet, les billets d'entrée (environ 20 000) ont été tous vendus, ce qui explique la ferveur des supporters locaux. Le stade sera donc plein à craquer. Doudène fidèle à la sélection allemande Le président de section, Karim Doudène, est un fervent supporter du club bavarois, le Bayern de Munich, ainsi que la sélection allemande. Il ne rate pas l'opportunité de louer ces deux équipes à chaque fois que l'occasion se présente. L'ancien joueur de la JSK nous a appris qu'il a acquis le nouveau maillot de la Mannschaft, celui de la dernière Coupe du monde. Lamine N'Diaye animera une conférence de presse aujourd'hui L'entraîneur du TP Mazembe, Lamine N'Diaye, animera une conférence de presse ce matin à 10h30 à l'hôtel du Centre où réside la délégation kabyle. L'ancien capitaine et sélectionneur du Sénégal répondra aux questions des journalistes sur le match que livrera son équipe demain contre la JSK. Le coach du TP Mazembe s'est refusé à toute déclaration à des journalistes congolais qui l'ont sollicité avant-hier.