Irréprochable contre Al Ittihad, Hamza Zeddam semble avoir retrouvé toutes ses qualités qui faisaient sa force la saison passée. C'est au moment de récupérer ses bagages à l'aéroport Houari-Boumediène qu'on s'est approché du joueur qui a répondu volontiers à nos questions. Comment s'est passé le retour au pays ? Tout le séjour en Libye s'est déroulé dans de très bonnes conditions. Tout a été fait afin que rien ne vienne à nous manquer. Le seul hic, c'était ce retard dans l'heure du vol qui nous a obligés à attendre un peu à l'aéroport. Mais vous savez, nous en avons pris l'habitude avec notre compagnie nationale, surtout ces derniers temps. Cette victoire obtenue contre Al Ittihad a-t-elle retapé le moral des troupes ? Vous savez, il n'y a pas mieux qu'une victoire pour booster le moral des troupes. Nous étions dans le creux de la vague, mais grâce à cette victoire, nous avons sorti la tête de l'eau. Avec un peu de recul, on imagine qu'en tant que défenseur central, vous avez souffert face aux attaquants libyens comme Zuway, qui culmine à plus de 1,95m… Nous avons vraiment souffert, mais grâce à la solidarité de tout le groupe, nous sommes parvenus à faire avorter les offensives adverses. C'était un sacré combat, surtout sur le plan aérien. Je ne vous cache pas qu'il fallait se mettre à deux pour bloquer Zuway qui est très grand de taille bien plus que Bouchama. Qu'avez-vous ressenti lorsque les supporters d'Al Ittihad vous ont applaudis ? C'est bizarre de voir les supporters de l'équipe adverse prendre fait et cause pour vous. Cela a eu pour effet de nous transcender dans les dernières minutes, car nous étions à ce moment-là sur un nuage. Cette victoire vous permet de respirer, en attendant le match retour puisque la rencontre face à l'Entente a été reportée… Il ne faut pas croire que le match retour sera facile. Il faudra beaucoup se méfier de la bête blessée. On sait que cette équipe d'Al Ittihad, lorsqu'elle joue libérée et loin de la pression, est difficile à battre. Il nous faudra nous montrer très vigilants pour atteindre la finale de la compétition. Le report du match face à Sétif vous contraindra à deux semaines de repos. Est-ce une bonne chose pour votre équipe ? Je le pense, car comme tout le monde sait, ce n'est pas évident de jouer un match aussi difficile contre l'ESS sans Zemmamouche. Tout le monde a vu sur le petit écran ce qu'il est capable de faire au cours d'un match. Pour moi, c'est simple, il est le meilleur gardien de but du championnat. On croit savoir que vous avez une anecdote à nous raconter à propos de Zemma ? (Sourire). On ne peut rien vous cacher. Effectivement, lors de ce match contre Al Ittihad, à force de détourner les tirs des attaquants libyens de la cuisse puis du pied et tantôt de la tête et du dos, Zemmamouche m'a demandé en cours de jeu d'enfiler les gants pour faire gardien de but avec lui. Mais vous aurez par la suite trois rencontres en une semaine… Nous nous préparerons à relever ce défi. Et puis, cette période de repos va nous permettre de récupérer tous nos blessés. On ne peut vous solliciter sans vous parler du derby constantinois entre le CSC et le MOC… J'ai été très déçu de ne pas avoir pu suivre ce match, car rarement les deux équipes se sont affrontées en étant en haut du tableau. J'étais fou de rage, du moment que je n'ai pas trouvé de chaîne nationale pour suivre la partie. La dernière question concerne votre état de santé. Est-ce que cette blessure aux ligaments croisés n'est qu'un vieux et mauvais souvenir ? Dieu merci, ce que j'ai enduré en tout début de saison n'est qu'un mauvais souvenir. Maintenant, je me sens bien physiquement. Mais au fil des matches, je compte m'améliorer pour atteindre le niveau qui était le mien la saison dernière.