«Il y avait une forte concurrence pour le trophée et j'ai égalé le record de Ziani» Le Ballon d'Or Le Buteur-El Haddaf a encore grandi. D'une année ! D'une de plus qui vient s'ajouter à neuf autres riches en consécrations en tout genre car, finalement, c'est en sachant donner généreusement un peu de soi que l'on reçoit beaucoup et non peu en contrepartie. Le Ballon d'Or Le Buteur-El Haddaf est né pour récompenser ceux qui ont honoré ce métier qu'est le football et on le lui a bien rendu par ce plaisir avoué de nos convives à être là à chaque fois pour partager avec nous cette joie d'être tout simplement là de la soirée qui d'année en année a boursouflé et pris de l'ampleur pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui : un événement incontournable de la scène footballistique nationale, s'il vous plaît ! Hier encore, et comme toujours, diriez-vous, ils étaient tous là. De Madjid Bougherra, sacré prophète en son pays pour la deuxième fois, à Anthar Yahia, Mourad Meghni, Yazid Mansouri, Slimane Raho, Djamel Belmadi, Samir Zaoui, Riad Boudebouz… et la liste est encore longue, chers amis, car juste là, dans la table d'à côté, étaient réunis Rabah Saâdane, Mehieddine Khalef, Rabah Madjer et Abdelhak Benchikha qui ont tous connu les fortunes et les infortunes du banc de la sélection nationale. A ce beau monde était venu s'asseoir avec un plaisir certain l'ancienne star du Real Madrid, Emilio Butragueno, qui a pu apprécier de visu tout au long de cette journée combien l'Algérie respirait le foot. Ainsi avait-on jugé que le handicap de la langue ne pouvait guère poser problème entre des personnes qui parlaient foot ! Mais comme pour faire bon hôte, Butragueno a laissé fuser un salam oulikoum en guise de salamalec lors qu'on l'avait invité à monter sur scène recevoir un petit cadeau symbolique des mains du ministre d'Etat représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem. Avant l'ancien Madrilène, Mansouri, Derrag, Coulibaly, Yahia, Meghni, Saâdane et bien d'autres encore sont venus recevoir chacun un trophée qui récompense une année riche en consécrations pour l'Algérie du foot. Pendant ce temps, le suspense était resté entier sous le chapiteau concernant celui à qui le Ballon d'Or allait tendre ses faveurs cette année. Suspense, suspense… il est 23h22 lorsque le nom de Madjid Bougherra retentit sous l'immense chapiteau, heureux lauréat, qu'il est, de ce 10e Ballon d'Or, Le Buteur-El Haddaf. Un de plus dans la vitrine personnelle du « Magic » qui fera sans doute beau à voir et deux fois plutôt qu'une, lui qui était venu, il y a un an jour pour jour, recevoir, en ce même lieu, dans une ambiance quasi similaire, le beau trophée, qu'est le Ballon d'Or Le Buteur-El Haddaf des mains du directeur des deux journaux, Nabil Amara. Le défenseur des Rangers remet ça dans la foulée du doublé championnat-Coupe d'Ecosse qui fait de lui le candidat incontesté à ce 10e Ballon d'Or, Le Buteur-El Haddaf que nul ne peut lui contester, quand bien même les autres nominés en auraient, eux aussi, du talent à revendre. Le 10e Ballon d'Or Le Buteur-El Haddaf a donc choisi son camp. Un peu naturellement. L'ambiance était belle. Encore plus belle que celle de l'an dernier, mais sans doute moins belle que celle de l'année prochaine et on est bien partis pour remettre ça chaque année que Dieu fera et cent fois plutôt qu'une. Amine ! «Il y avait une forte concurrence pour le trophée et j'ai égalé le record de Ziani» «Je suis très heureux et fier de cette consécration. Elle intervient à l'ère du professionnalisme qui vient juste de démarrer en Algérie. Je suis d'autant plus fier qu'en face de moi, il y avait des joueurs qui étaient forts et qui pouvaient prétendre à obtenir le trophée. La concurrence était rude. Enfin, je dois rajouter que c'est mon second Ballon d'Or. Je suis arrivé à égaler le record que détenait jusque-là Karim Ziani.» -------------------------- Emilio Butragueno, le clou de la soirée… Comme à chaque cérémonie de remise du Ballon d'Or, Le Buteur-El Heddaf invitent toujours un ancien joueur de renommée mondiale. Cette année, les deux quotidiens n'ont pas fait dans la dentelle. Le célèbre attaquant madrilène des années 80 et 90, Emilio Butragueno, a été le clou de la soirée. L'ancien buteur du Real (84- 95), deux Coupes de l'UEFA, six Ligas, deux Coupes du Roi. Meilleur buteur de la Liga espagnol en 91 et on en oublie, a été honoré par le directeur des deux quotidiens, Nabil Amra, ainsi que l'ancienne star de Porto, Rabah Madjer, et Nouredine Morceli, l'ancien champion du monde du 1 500 m. … Il était accompagné de son père A son apparition sur la scène, Butragueno a eu droit à des applaudissements très nourris. Il n'avait plus sa longue chevelure. A 47 ans, il est né le 27 juillet, le buteur du Réal, qui est allé terminer sa carrière au le club mexicain de l'Atlético Celaya (95-95), s'est déplacé à Alger en compagnie de son père. -------------------------- Coulibaly : «Ma sortie en Ligue des champions m'a affecté» Dans sa déclaration, après avoir reçu son trophée, Coulibaly est revenu sur sa sortie en demi-finale. Cette fois, il arboré un grand sourire : «Je suis très heureux et honorer d'avoir eu cette considération. Je reste ému et les souvenirs de la demi-finale à Tizi Ouzou son toujours présents. J'avais versé des larmes parce que j'avais du mal à accepter de quitter mes coéquipiers malgré ma blessure qui m'empêchait de continuer à jouer.» Rythme folklorique africain à la remise du trophée à Coulibaly C'est sur un rythme musical africain et sous des applaudissements assez nourris que le défenseur central de la JSK, Idrissa Coulibaly, s'est rapproché du pupitre pour recevoir son trophée. Le Malien de la JSK a remporté celui du Meilleur joueur étranger Saïb et Doudène lui ont remis le trophée H'na fi h'na, sommes-nous tentés de dire. Qui mieux que Moussa Saïb et Karim Doudène pour remettre à Coulibaly le trophée du Meilleur joueur étranger de notre championnat. Ils ont, pour rappel, fait leur carrière à la JSK. Le Malien, lui, a fait un passage honorable au sein de cette équipe. -------------------------- Djiar «Le titre de Saâdane est une récompense pour les anciens et les nouveaux joueurs» C'est le ministre de la Jeunesse et des Sports en personne, El Hachemi Djiar, qui a remis le trophée du Meilleur entraîneur à Rabah Saâdane. Djiar, dans une courte déclaration, après avoir félicité les deux quotidiens organisateurs de la cérémonie, dira : «C'est un plaisir de remettre le trophée à Rabah Saâdane. Je considère cette consécration comme une récompense pour les anciens joueurs comme Belloumi et sa génération et ceux de la génération actuelle, à l'image de Karim Ziani et les autres de sa génération.» Saâdane : «C'est une consécration à la fin de ma carrière avec l'EN» Rabah Saâdane a reçu le trophée du meilleur entraîneur de l'année 2010. Emu à la remise du trophée, il a déclaré : «C'est grâce au football que nous sommes réunis aujourd'hui. Je suis ému de recevoir cette consécration au moment où je mets un terme à ma carrière de sélectionneur de l'Equipe nationale algérienne.» Il a eu droit à une salve d'applaudissements à la fin de sa courte allocution. -------------------------- Boudebouz ne connaissait pas Bouderbala Riad Boudebouz ne connaissait pas l'ancienne gloire marocaine Aziz Bouderbala. Né en 1960, ce dernier avait fait partie de la prestigieuse équipe du Maroc qui, à la surprise générale, avait devancé l'Angleterre, la Pologne de Boniek et le Portugal (victoire 3-1) pour finir premier de sa poule. Aziz signera par la suite au Matra Racing, en France, mais le projet Racing Matra se révèlera un fiasco, mis à part une participation à la finale de la Coupe de France en 1990 (défaite contre Montpellier de Cantona et Blanc). Son jeu était fait de dribbles et d'accélérations soudaines, palliant ainsi un physique fragile. Sa carrière française se terminera à l'OL (France) avec en prime quelques matchs en Coupe de l'UEFA. Il a participé à la Coupe d'Afrique des nations plus de quatre fois. Il fut nommé meilleur joueur lors de la CAN de 1986 en Egypte et de la CAN de 1988 au Maroc. Le papa de Boudebouz qui se trouvait en compagnie de son fils ne s'est empêché pas de saluer Aziz Bouderbala. Il a eu droit à un bain de foule Il nous était très difficile de nous rapprocher de Riad Boudebouz à son arrivée à l'hôtel Hilton. Le milieu offensif du FC Sochaux a eu droit à un véritable bain de foule. Impossible d'avoir ses premières impressions, tant la bousculade était énorme autour de l'international algérien qui a eu la plus haute distinction du meilleur espoir du football algérien. -------------------------- Abdoun arrive à 19h45 Djamel Abdoun est arrivé à l'hôtel Hilton à 19h45. Le milieu de terrain de Cavala (Grèce) ne s'est pas attardé à son arrivée. En effet, il s'est directement dirigé vers sa chambre pour se reposer avant de rejoindre le salon d'honneur où devait se dérouler la cérémonie. -------------------------- Notre journal ne pouvait pas oublier Mansouri L'ancien parton des Verts était présent parmi les invités à cette cérémonie. Yazid Mansouri - aujourd'hui expatrié dans un pays du Golfe, et qui était aux côtés des autres professionnels, à l'image de Antar Yahia, Amri Chadli, Boudebouz, Meghni aussi, qui n'est pas au mieux de sa forme mais qui reviendra très fort, on en est persuadés, a honoré de sa présence cette cérémonie. Il a fait un passage de près d'une dizaine d'années en Equipe nationale. Il en était le patron. Et quand on a décidé de le remercier, de manière peu cavalière, il est resté digne. Présence remarquée de nombreux ministres Plusieurs ministres du gouvernement Ouyahia ont honoré de leur présence cette cérémonie. Il s'agit notamment du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar, d'Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, et de Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Protection sociale. Il est clair qu'en dix ans d'existence, le Ballon d'Or a su s'imposer sur la scène footballistique nationale. Belkhadem, un habitué de la cérémonie Mohamed Belkhadem, ministre d'Etat représentant personnel du président de la République est devenu maintenant un habitué de la cérémonie de la remise du Ballon d'Or algérien. L'ex-chef du gouvernement a tenu à être présent à cette fête. Lakhdar sans sa Imaâra Mohamed Adjaïmi, Mohamed Chlouche et notre Lakhdar Boukhars, célèbre par son feuilleton «Imarat Lakhdar» sans sa gandoura, ont été de la partie.