«Être entraîneur de l'Entente est une aventure exaltante» Ayant accompli la moitié du parcours cette saison avec le MC Saïda où tout le monde lui reconnaît le mérite du travail bien fait, en témoignent les regrets que son départ a suscité chez ses ancien joueurs, Ali Mechiche avait dû être contraint à l'abondon en raison de l'absence de moyens adéquats qui avait fait que son équipe devenait irrégulière au plan des résultats. C'était d'ailleurs ces mêmes difficultés qui avaient poussé le président Benhezil à prendre du recul, voire à jeter l'éponge étant donné que le club saïdi est aujourd'hui géré par un directoire. Bref, là n'est pas l'objet de notre propos, mais ce détour n'est pas vain pour dire que c'est sur un homme compétent et libre de tout engagement que l'ambitieux club sétifien a jeté son dévolu pour mener, en compagnie de Malik Zorgane, le bateau ententiste à bon port jusqu'à la fin de saison. Pour la petite histoire, Mechiche s'est dit honoré qu'on ait pensé à lui, même si ce n'est que du bout des lèvres qu'il a dit oui et on le comprend, modeste comme il est, quand on connaît l'étendue de la responsabilité qu'il aura à assumer. «Être entraîneur de l'Entente est une aventure exaltante» * Mechiche entraîneur de l'Entente, comment cela a-t-il pu se concrétiser ? Le contact a eu lieu par l'intermédiaire du président de section M. Hacene Hamar qui m'a fait la proposition de prendre en main les rênes techniques de l'équipe et comme j'étais libre de tout engagement je n'y ai pas vu d'inconvénient. Je ne vous cache pas que ça m'a fait vraiment quelque chose qu'un grand club comme l'Entente me fasse une telle offre. Vous pensez bien que je ne pouvais pas refuser et me voilà parti pour une aventure qui me passionne déjà avant même que je n'entame mon travail, c'est vraiment exaltant ! * Donc tout s'est rapidement fait et vous vous êtes entendus sur toutes les modalités régissant désormais votre relation avec le club, c'est ça ? Tout à fait, je ne vous cache pas que depuis le temps où le contact a été entrepris, j'avais commencé à peser le pour et le contre et quand la proposition m'a été formulée de manière officielle, j'étais donc bien préparé pour les pourparlers qui ne se sont d'ailleurs pas éternisé puisque nous avons trouvé un terrain d'entente sur toutes les points abordés et inhérents à mes droits et obligations au sein de ce prestigieux club. * Et quelle sera la durée de votre contrat avec l'Entente ? Pour le moment on s'est entendus pour que je prenne en main l'équipe jusqu'à la fin de la présente saison et après on aura tout le temps d'aviser. * Et comment appréhendez-vous votre mission pendant cette durée ? Le plus normalement du monde, je pense que les gens que j'ai eus pour interlocuteurs jusqu'à présent m'ont mis à l'aise sans contrainte aucune. J'ai accepté en étant conscient de répondre à un besoin pressant et je crois que cela est aussi de mon devoir. Je suis là pour diriger l'équipe au cours des huit matches qui lui restent à disputer jusqu'à la fin de cet exercice et si à ce moment là la direction du club s'estime satisfaite de moi et qu'elle décide de prolonger mon contrat ce sera avec joie que j'étudierai cette perspective, dans le cas contraire, ça ne posera aucun problème… * Peut-on savoir quel est l'objectif qui vous a été assigné ? Du point de vue technique j'ai pour objectif d'aider l'équipe à assurer le titre de champion pour lequel elle est bien placée et donc il s'agira de rester sur cette lancée. D'autre part, mon travail consistera aussi à améliorer l'état d'esprit du groupe qui doit être affecté par les derniers événements, ce qui implique un grand travail psychologique à mener et que je m'efforcerai d'accomplir de mon mieux, surtout que je ne manque pas d'expérience dans le domaine. * Quand est-ce que vous allez entamer officiellement votre travail ? Normalement cela devra se faire dès ce jeudi qui sera le jour de la reprise des entraînements pour le groupe qui doit être de retour d'Angola la veille, c'est-à-dire mercredi soir (aujourd'hui). Entretien réalisé par S.B A «Titre» préventif ! Le président sétifien risque de ne pas avoir grand-chose à inaugurer en cette année de son mandat placée sous le signe de tous les fastes et qui menace de tourner carrément au fiasco. Deux objectifs d'entre les quatre tracés et non fixés, doit-on nuancer pour ne pas offenser Serrar qui n'en reconnaît qu'un seul comme on va s'en apercevoir ci-dessous, sont déjà tombés à l'eau et du coup Sétif qui se voyait tout beau tout haut et partout à la fois, se retrouve acculé à adopter un profil bas. L'heure n'est pourtant toujours pas à la totale désillusion, mais le fait que Dame coupe ne viendra pas étancher les soifs du côté de Aïn El Fouara a écorché à vif l'ego des gens de la capitale des Hauts Plateaux. C'est là que le bât blesse le plus, car en Ligue des champions arabe, et même si par la suite il a fallu voir Tunis et mourir, l'épisode de Monastir n'en restera pas moins comme un bon souvenir de par les moments de cette grande ferveur suscitée chez ceux qui ont su en apprécier la saveur. Par contre, le parcours dans l'épreuve populaire n'est guère jalonné de hauts faits d'armes. Plutôt poussif, cahin-caha jusqu'au jeudi noir de Batna où l'Entente, pas du tout convaincante, a fini par rendre l'âme devant le CABBA. Un drame pour les supporters désabusés jusqu'à la nausée que leur rêve ainsi s'achève sous le glaive de «l'ennemi héréditaire». Deux pans importants des folles ambitions nourries cette saison se sont écroulés mais à entendre parler le boss, l'édifice n'en a pas du tout été ébranlé. Ceci n'était qu'accessoires, nous dit Serrar dans l'unique entretien qu'il avait bien voulu accorder entre-temps pour rappeler que la seule promesse qu'il avait pu faire de manière solennelle est celle du « Titre » en championnat et jusqu'à preuve du contraire, le pari est en bonne voie d'être tenu sans qu'il n'y ait de motif pour qu'il ne le soit pas, soulignait-il d'un ton affirmatif. C'était avant Kalolo où, même si miraculeusement le navire n'a pas complètement sombré, il n'empêche qu'il est rentré avec, comme avarie apparente, une inquiétante voie d'eau dont la brèche ne promet pas d'être facile à colmater. L'opération nécessite en effet beaucoup de doigté pour retaper en urgence un moral qui est loin d'être celui d'un futur champion. Alors attention ! M. Raber Rouabah, il est cuit ! Pressenti en premier pour prendre en main les destinées techniques de l'Entente dès l'éviction de Aït Djoudi, l'ex adjoint de ce dernier, Toufik Rouabah, n'a pas daigné donné suite aux sollicitations dont il a été l'objet de manière directe et/ou indirecte. On ne saurait dire dans la mesure où on ignore si le contact a été pris de manière officielle avec lui personnellement par qui de droit. Ce que l'on sait, c'est que Serrar n'avait pas écarté cette perspective lorsque la question lui avait été posée et il avait ajouté qu'il attendait d'avoir une rencontre avec l'intéressé pour aviser. Une rencontre qui visiblement n'a pas eu lieu, puisque c'est le président de section, Hacene Hamar, qui a pris le relais en nous apprenant qu'il attendait que Rouabah se manifeste et que pour ce faire, le dernier délai avait été fixé à lundi, c'est-à-dire avant-hier. Entre temps, l'option Mechiche avait été envisagée et comme c'est l'ex coach du MC Saïda qui vient de se voir confier officiellement les rênes de l'équipe, il faut bien croire que par son attitude Rouabah semble avoir la dent dure en n'ayant vraisemblablement pas encore digéré le fait que Serrar l'avait sacrifié lorsque la relation était devenue de plus en plus tendue entre lui (Rouabah) et Aït Djoudi. En tout cas c'est ce que pense la rue sétifienne aux yeux de laquelle Rouabah est désormais un homme cuit, sans espoir d'un retour au club à quelque titre que ce soit.