«Je n'irai pas au Ahly» Idrissa Coulibaly est prêt à aller au clash. Le désormais futur ex-stoppeur de la JSK est décidé à ne pas respecter le précontrat, si s'en est un, signé au profit du club libyen d'Al Ahly. Les affirmations de Smail Chetioui, le président dudit club, qui a d'ores et déjà fixé le montant de sa libération à 2 millions de dollars, semblent être entrées d'une oreille et sorties de l'autre. Preuve en est, ce n'est pas demain la veille qu'on verra Coulibaly atterrir à Tripoli. Sauf grosse, mais vraiment grosse surprise, le Malien ne jouera pas pour l'autre club de la capitale libyenne. S'il reconnaît honnêtement avoir effectivement signé un précontrat au profit du Ahly, il dénonce néanmoins la manière avec laquelle les choses se sont faites. Le joueur se dit victime d'une manipulation du vice-président du Ahly de Tripoli et de l'agent algérien qui faisait office d'intermédiaire. «J'ai été trahi, manipulé. On a profité de ma naïveté. Je me suis tout simplement fait rouler !», témoignait l'international malien non sans une pointe de dépit, facilement perceptible dans sa voix. Le joueur était à l'aéroport international d'Alger hier lorsque nous l'avions joint au bout du fil. Il s'apprêtait à embarquer à destination de Tunis où les dirigeants du Club Africain l'attendaient pour négocier sa venue. Va-t-il pour signer ? La question nous brûlait trop les lèvres pour ne pas oser la lui poser. Sa réponse fut un peu vague, mais informatrice, cela dit, de ses projets à court terme. «Il se pourrait, il se pourrait», s'était contenté de nous dire. Cela ne satisfait nullement notre curiosité, il est vrai, mais c'est déjà ça. «Walah, je n'ai pris aucun sou !» Le président du Ahly de Tripoli avait de quoi justifier son refus de ne pas tenir compte du précontrat que Coulibaly avait paraphé à Tizi, il y a quelques jours. Il dit avoir fait signer Coulibaly pour la coquette somme de 550 000 euros, dont 300 000 ont été avancés au joueur. Une information que ce dernier réfute catégoriquement. «Walah, je n'ai reçu aucun sou», jurait-il comme pour nous faire croire à sa bonne foi. Ce qui est certain aujourd'hui, c'est qu'il y a trop de mensonge autour de ce transfert. Coulibaly est en tous les cas décidé à ignorer cet engagement qu'il a signé de sa main. Ce qui risque de donner lieu à un quiproquo si par malheur les dirigeants ahlawis décidaient de faire valoir l'engagement signé dans le cas où il s'engagerait avec le Club Africain. ----------------------------- «Je n'irai pas au Ahly» Il était sur le point d'embarquer à destination de Tunis lorsque nous l'avions accroché au bout du fil. Une aubaine pour Idrissa Coulibaly de tordre le cou aux rumeurs qui valsent à son sujet depuis quelques heures et rétablir la vérité, sa vérité dans cette histoire de transfert au Ahly de Tripoli. Entretien. Vous ne deviez pas être en France en ce moment ? Oui, mais j'ai dû annuler (rires). On dit que vous avez pris vos affaires et quitté Tizi précipitamment dans la journée, c'est vrai ? Pas du tout. C'est vrai que je devais partir à Paris, hier, mais comme je l'ai dit, j'ai annulé à la dernière minute. Beaucoup de choses ont été dites à mon sujet dans la presse. J'en ai lu des trucs ! Franchement, c'est sans commentaire ! Vous êtes où en ce moment ? A l'aéroport. Vous partez quelque part ? Oui, à Tunis. Peut-on connaître l'objet de votre voyage ? J'ai rendez-vous. Pour signer ? Peut-être bien. Rien n'est encore sûr. On verra bien une fois sur place. Où ça, au Club Africain ? Oui. J'ai rendez-vous avec eux demain. On va me présenter le contrat. Nous allons parler de tout ça tranquillement et après on verra. Que faites-vous alors du précontrat signé au profit du Ahly de Tripoli ? Pour moi, ce document ne vaut rien. On m'a eu ! Comment ça ? Le vice-président et le manager ont abusé de ma naïveté. J'ai été roulé sur ce coup. Pour moi, ce document ne peut valoir grand-chose du moment qu'il y avait manipulation derrière. Mais le président du Ahly de Tripoli dit tenir compte de ce document, il a même fixé la clause de votre libération à 2 millions de dollars... N'importe quoi ! Il peut dire ce qu'il veut. Moi, je n'irai pas là-bas, un point c'est tout. N'y a-t-il pas eu de tentatives d'arrangement à l'amiable ? Si ! Ils m'ont appelé. On m'a même proposé un contrat de six mois, mais il n'en est pas question. Le championnat libyen n'est pas fait pour moi. Ce serait carrément me rabaisser que d'aller jouer là-bas ! Vous avez reçu une avance de 300 000 dollars ? Walah, je n'ai reçu aucun sou. Tout ce qui a été dit à ce sujet n'est que mensonges…