Kerbadj : «S'ils ne reviennent pas avant la fin de la phase aller, ils seront suspendus» L'affaire des joueurs qui ont décidé de claquer la porte à savoir Boussehaba, Mebarki et Lahmar, continue d'alimenter le quotidien belouizdadi. Au moment où les clubs qui les ont convoités n'ont pu trouver un accord avec le CRB, les trois joueurs refusent toujours de faire le déplacement à Alger pour essayer de trouver une solution à leur problème. Le président Kerbadj a pris la décision de leur fixer un ultimatum : s'ils ne rallient pas la capitale pour le rencontrer où ne réintègrent pas directement l'équipe avant le dernier match de la phase aller du championnat, ils risquent de le payer cher. Le premier responsable du Chabab compte les renvoyer et ils risquent de passer le reste de la saison à blanc. Ils sont dans l'expectative Bien avant que Kerbadj ne prenne cette décision, les trois joueurs étaient dans l'expectative. Au cours de la semaine le président de section football, Boukaâbache, avait pris attache avec Lahmar pour lui demander de revenir et reprendre les entraînements avec le groupe. Après avoir juré par tous les saints qu'il ne remettra plus les pieds au Chabab, le joueur était prêt à revenir à de meilleurs sentiments, mais il s'est montré hésitant car il sait pertinemment que s'il revient c'est pour chauffer le banc des remplaçants. Lahmar a confié à ses proches que Gamondi ne pourra jamais compter sur lui. Comment voulez-vous qu'il lui fasse confiance alors qu'il a séché les entraînements depuis deux semaines ? Mebarki, de son côté, sait qu'il n'aura pas grâce aux yeux de son entraîneur et son retour ne sera que peine perdue, lui qui a crié à qui veut l'entendre que Gamondi ne faisait depuis le début de saison que lui chercher la petite bête pour le pousser vers la sortie, même s'il reconnaît avoir commis l'erreur de quitter l'entraînement ; ce qui est considéré comme un grave impair. Quant à Boussehaba, sa situation est plus compliquée que celle de ses deux camarades. Etant le premier joueur à avoir claqué la porte, il est conscient que décrocher une place de titulaire relève du miracle, pour la simple raison qu'il n'entre pas dans le schéma du technicien argentin. Ce n'est pas du jour au lendemain que Gamondi changera sa stratégie de jeu, alors que Kerbadj lui demande de prolonger son contrat pour le laisser partir sous forme de prêt. Confronté à une situation difficile alors qu'il ne lui reste que six mois de contrat avec le CRB, on se demande quelle sera sa situation s'il prolonge jusqu'en 2012. Gamondi acceptera-t-il de les reprendre ? Dans toute cette histoire et même si les trois joueurs décident de rester au CRB, qu'elle sera la réaction de Gamondi ? Le coach n'a rien contre Boussehaba, Mebarki et Lahmar, mais leurs déclarations virulentes à son encontre ne sont pas faites pour arranger leurs affaires. En effet, ils avaient crié à qui veut les entendre qu'ils ne sont pas prêts à remettre les pieds au Chabab tant que Gamondi reste en place. Sans pour autant leur tenir rancune, le technicien argentin nous a déclaré à l'issue du match face à l'USMA qu'il ne les compte pas parmi le groupe, il songe à les remplacer d'autant plus qu'ils sont partis de leur propre gré, refusant de se soumettre à la concurrence comme il nous l'a confié. On se demande donc si Gamondi acceptera de les reprendre dans le groupe. --------------------------------- Kerbadj : «S'ils ne reviennent pas avant la fin de la phase aller, ils seront suspendus» Contacté par nos soins, le président du CRB nous dira : «Ces joueurs doivent savoir qu'ils sont liés par un contrat avec le club et sont dans l'obligation de respecter leur devoir. Pour Boussehaba, on s'est mis d'accord pour qu'il renouvelle son contrat en contrepartie de le prêter, et je me suis montré prêt à l'aider. Malheureusement il a renoncé à son engagement, donc la faute lui incombe. Pour Lahmar et Mebarki, je leur ai demandé de reprendre les entraînements et discuter ensuite, mais ils ont préféré rester chez eux. Maintenant qu'ils refusent tous les trois de revenir, ils doivent assumer leurs responsabilités. S'ils ne reviennent pas avant la fin de phase aller, ils seront suspendus. Ils ne seront ni prêtés ni réintégrés dans l'équipe.» Reprise des entraînements aujourd'hui Après avoir bénéficié d'un jour de repos, les joueurs du CRB vont reprendre les entraînements à 10h au stade du 20-Août et se préparer pour leur prochain match du championnat. Gamondi aura tout le groupe sous sa coupe et les joueurs qui souffraient de blessures seront soumis aux soins intensifs. --------------------------------- Le report, une arme à double tranchant pour le Chabab Ce n'est qu'en début de soirée que les Belouizdadis ont eu la confirmation que même les matchs qui allaient se dérouler en dehors de la capitale ont été reportés. Cela semble être une arme à double tranchant pour les Rouge et Blanc. En effet, certains éléments ont pris part au derby en étant blessés à l'image de Bourekba qui souffrait de la cheville, et qui a cédé sa place au cours de la seconde mi-temps à Slimani. Quant à Rebih qui avait mal au genou, le coach a préféré le laisser sur le banc des remplaçants avant de le faire rentrer pour redonner au milieu de terrain son équilibre. D'ailleurs tout le monde a pu constater que le joueur n'était pas en possession de tous ses moyens. Même s'il était titularisé, Aksas a joué ce match sans être au meilleur de sa forme, puisqu'il n'est pas complètement rétabli de sa blessure. Si la rencontre prévue face à la JSMB était maintenue à sa date initiale, les trois joueurs cités auraient joué sans être au meilleur de leur forme. Aussi le meneur de jeu de cette équipe belouizdadie, Aoued, était incertain après avoir ressenti des douleurs au genou, terminant le derby en traînant la patte. Gamondi pouvait même se retrouver dans une situation délicate, car après l'expulsion de Boukedjane et l'indisponibilité de Boukeria il avait songé à aligner Herida face à la JSMB, bien que ce joueur n'est pas un arrière gauche type. En somme, le report du match est bénéfique à plus d'un titre pour le Chabab qui aura donc la chance de se présenter à cette rencontre avec de meilleurs atouts. Cependant, d'aucuns estiment que le CRB pouvait avoir un certain avantage sur le plan physique par rapport aux Béjaouis, si la rencontre s'était jouée à sa date initiale. Le CRB a reposé presque toute son équipe en match de coupe face à Sanjas, contrairement à la JSMB qui a joué 120 minutes face à l'ASAM en match de coupe, avant de jouer un autre match intense face au MCA mardi dernier. Donc, il était difficile aux poulains de Menad d'aligner un troisième match en l'espace d'une semaine, ce qui aurait pu profiter aux Belouizdadis. Ainsi, la JSMB pourra donc souffler suite à ce report et se présenter avec une meilleure fraîcheur physique face au CRB. --------------------------------- Herrouche «Le report du match nous permettra de mieux le préparer» La quatorzième journée du championnat vient d'être reportée, cela arrange-t-il vos affaires ? Je ne vous cache pas que le report ne pourra être que bénéfique pour notre équipe, car si la journée était maintenue on aurait affronté la JSMB avec un effectif amoindri. Notre mission s'annonçait difficile face à une équipe coriace qui reste sur une bonne note, et ce report nous permettra de bien préparer cette rencontre et de bénéficier de tous nos atouts. Après le point qu'on a récolté lors du derby, il nous reste deux matchs difficiles face à la JSMB et l'ESS qu'on doit bien négocier pour terminer cette première moitié du championnat dans une bonne position. En parlant du derby, ne pensez-vous pas que le CRB n'a pas joué comme à son habitude ? Le derby s'annonçait très difficile. On voulait réaliser un bon résultat afin de confirmer notre résultat face au WAT, et l'USMA était tenue par l'obligation du résultat. L'engagement physique qu'il y a eu sur le terrain est la preuve que ce match avait une grande importance pour les deux équipes. Je reconnais que nous n'avons pas joué comme à notre habitude, mais le plus important pour nous était de réaliser un bon résultat. Vous avez frôlé la défaite, en subissant le jeu… Mise à part la première période de jeu où nous avons mal entamé la rencontre, je pense que nous n'avons pas subi le match en seconde mi-temps bien qu'on ne s'est pas créés des occasions à scorer. Dans les dernières minutes du match on a reculé d'un cran car nous étions en infériorité numérique. Il faut oublier ce match et penser à notre prochaine rencontre face à la JSMB qu'on doit préparer en toute sérénité. Nous avons peut-être eu la chance de ne pas encaisser un but dans les dernières minutes, mais il ne faut pas oublier que la chance nous a tourné le dos face à l'USMH, car nous ne méritions pas de perdre cette rencontre. Le football est ainsi fait, et le plus important pour nous c'est d'avoir glané un point. Comment se présente pour vous le match face à la JSMB, une équipe qui a souvent réussi au CRB ? On joue toujours pour gagner que ce soit à domicile ou en déplacement, nous allons donc aborder ce match comme à notre habitude. Le fait de récupérer nos joueurs blessés est un avantage pour nous comme je viens de le dire. La JSMB a réussi par le passé à notre équipe, mais les rencontres ne se ressemblent pas et notre adversaire n'est plus à présenter. Il faut s'attendre donc que le match soit difficile pour les deux équipes. --------------------------------- Le WAT songe à faire l'impasse sur le recrutement de Mebarki Le défenseur central du CRB, Sofiane Mebarki, risque de se retrouver dans une situation très délicate à deux journées seulement de la fin de la phase aller du championnat. Annoncé au WAT, Mebarki est bloqué par le problème de la lettre de libération, puisque son président exige la somme de 300 millions de centimes pour le céder aux Tlémceniens. Les dirigeants widadis qui ont essayé de convaincre Kerbadj à revoir ses exigences financières à la baisse, comptent tout simplement faire l'impasse sur le recrutement de Mebarki. En effet, le WAT qui est confronté à une situation financière critique, à l'instar de plusieurs formations, ne peut pas se permettre le luxe de débourser une telle somme juste pour racheter le contrat du joueur, qui arrivera à son terme à la fin de l'actuel exercice. Outre le problème de la lettre de libération, il semble aussi que Mebarki s'est montré exigeant sur le plan financier. Donc, les Widadis songent à miser sur un autre défenseur central pour le recruter et on peut dire que le transfert de Mebarki au WAT est presque compromis, à moins d'un revirement de situation de dernière minute. Le CSC, l'autre piste pour le joueur mais… Mebarki qui tient à changer d'air, sera contraint de trouver un terrain d'entente sur le plan financier s'il ne veut pas rester sans club. En effet, les responsables du CSC qui entretiennent de bonnes relations avec Kerbadj ont rassuré le joueur de lui ramener sa lettre de libération s'il signe au profit de leur club. Ils lui ont même proposé une prime de l'ordre de 150 millions de centimes. Là aussi, Mebarki a demandé aux responsables de revoir leur offre à la hausse, chose qu'ils ont catégoriquement refusée, du fait que c'est eux-mêmes qui vont se charger de négocier le prix de la lettre de libération avec Kerbadj. Kerbadj n'est pas contre son retour au CRB De son côté, et même s'il a posé ses conditions pour la lettre de libération du joueur, Kerbadj ne ferme pas les portes du CRB à Mebarki, bien que ce dernier l'a irrité par son comportement. Le président du Chabab ne veut pas bloquer Mebarki qui est appelé à adhérer à la discipline du groupe et respecter les choix de son entraîneur, mais avant tout il doit passer devant la commission de discipline. Au rythme où vont les choses, et du fait que Mebarki n'est pas chaud pour revenir au CRB vu que les relations se sont détériorées entre lui et Gamondi, il n'aura d'autre choix que d'accepter l'offre du CSC au risque de passer le reste de la saison sans club, car jusqu'à présent le club phare de la ville du Vieux Rocher est le seul qui s'est montré prêt à racheter son contrat.