«Il a suffi que je réclame mon dû pour devenir indésirable. Basta, je pars !» La séance d'hier qui s'est déroulée à l'annexe du 5- Juillet a été marquée par l'absence de Nacim Bouchema. Voulant en savoir un peu plus, on a eu la confirmation que le demi défensif mouloudéen a finalement fait l'impasse sur ladite séance volontairement, pour contester la somme d'argent perçue qui est loin de répondre à ses attentes. Il a eu une prise de bec avec Ghrib au téléphone Voulant avoir une explication plausible justifiant l'absence du joueur, le responsable de section, Omar Ghrib, a joint hier matin par téléphone Bouchema. Le joueur a fait part de son mécontentement à Ghrib lui signifiant même la nécessité de lui octroyer la totalité de la première tranche de la prime de signature, faute de quoi il partira ailleurs. Face à cette requête, le ton est vite monté entre les deux hommes pour aboutir à une prise de bec. Dans un accès de colère, Ghrib a spécifié à son joueur qu'il était libre de partir. Dans la foulée, l'international mouloudéen, excédé lui aussi par la réaction de son responsable, a décidé de quitter le club. -------------- Bouchema : «Il a suffi que je réclame mon dû pour devenir indésirable. Basta, je pars !» Pouvons-nous connaître la raison de votre absence à la séance de travail de ce matin ? (NDLR, entretien réalisé mercredi matin) C'est simple, je me suis absenté en signe de contestation, car je ne pouvais accepter une telle injustice. Cela fait sept mois que j'attends de percevoir mon argent. Et lorsqu'on a daigné enfin me remettre mon dû, je vois que le chèque perçu représente 40 % de la première tranche de la prime de signature Avez-vous eu une discussion avec la direction du club ? Je me suis entretenu au téléphone avec Omar Ghrib. Après avoir revendiqué mes droits, Omar a très vite haussé le ton. Il m'a dit que j'étais libre de partir, si je le voulais. Quelle a été votre réponse ? Eh bien, je me rendrai demain au siège du club pour récupérer ma lettre de libération. C'est fini, j'ai décidé de quitter le club ! C'est triste d'en arriver là, mais je ne peux plus tolérer une telle injustice. Titulaire indiscutable et international, pensez-vous réellement obtenir votre lettre de libération aussi facilement ? Bien évidemment. Ce n'est pas moi qui ai voulu partir. Cela fait cinq ans que je suis au club et jamais au grand jamais j'ai haussé le ton ou réclamé quoi que ce soit. J'ai toujours été discret, même lorsque les choses ne marchaient pas. Maintenant que je réclame mon dû, je suis devenu indésirable. Avez-vous une idée sur votre future destination ? Pour le moment, non. Mais sachez que ce ne sont pas les offres qui me manquent. Le plus important maintenant pour moi, c'est de récupérer ma lettre de libération. ----------------------- Ghrib : «Je ne permettrai ni à Bouchema ni à un autre joueur de faire du chantage» Face à cette situation critique caractérisée par le départ d'un élément de la trempe de Bouchema, nous avons joint Omar Ghrib qui a tenu à relativiser en nous déclarant : «Ecoutez, j'ai contacté Bouchema par téléphone pour connaître les raisons de son absence. Il m'a aussitôt fait savoir qu'il était mécontent, car la somme d'argent qu'il a perçue ne correspondait pas à ses attentes. J'étais outré par l'attitude du joueur qui voulait plus. Je profite de l'occasion pour dire à qui veut l'entendre que je ne permettrai ni à Bouchema ni à un autre joueur de faire du chantage.» «Mécontent d'avoir touché 270 millions, c'est complètement aberrant !» Apparemment très énervé, Ghrib dira aussi : «Bouchema est mécontent alors qu'il a reçu 270 millions de centimes. C'est complètement aberrant. Bien rares sont les joueurs des autres clubs de l'élite qui peuvent se targuer d'avoir touché leur prime et leur salaire et une grande partie de la prime de signature. Moi en tout cas, je ne peux tolérer aucun chantage.» «Celui qui veut partir devra payer sa lettre de libération» Alors que Bouchema vient de s'ajouter à la liste des joueurs qui veulent partir, à l'instar des Belkheïr, Ammour, Bouhafer et Bouhedda, Ghrib a une réponse toute prête : «Que ce soit pour Bouchema ou un autre joueur, celui qui veut partir devra payer sa lettre de libération. Je ne compte garder personne contre son gré. Je crois que c'est aussi clair que l'eau de roche», nous a déclaré Ghrib.