Djebbour: «Le Panathinaikos me voulait aussi, mais j'ai préféré l'Olympiakos» L'Olympiakos, une vraie promotion pour Djebbour. Après avoir résilié son contrat avec son ancien club, l'AEK Athènes, tout le monde pensait que Rafik Djebbour allait changer carrément de cap et opter pour un autre championnat, plus prestigieux. Un retour en France était dès lors évoqué avec instance, mais une nouvelle expérience en Allemagne et sa sensationnelle Bundesliga paraissait la destination la plus plausible pour l'attaquant algérien, qui souhaitait connaître d'autres sensations. Finalement, et à la surprise générale ou presque, le baroudeur des Verts bien acclimaté à la douceur et au climat de vie du pays, choisit de continuer l'aventure en Grèce et d'opter pour le rival et grand ennemi, l'Olympiakos du Pirée. Un choix mûrement réfléchi et qui répondait parfaitement à ses exigences. En effet, Djebbour avait exigé de signer pour pas plus de six mois, un contrat assorti d'une option de prolongement de deux ans. Une exigence que le président de l'Olympiakos, Marinakis, avait acceptée sans grand souci. Ce dernier réussira encore à convaincre le joueur en lui proposant un salaire assez important, assorti de quelques bonus supplémentaires d'ici la fin de saison, s'il réussissait à marquer un nombre conséquent de buts. L'entraîneur du club, Ernesto Valverde, a joué lui aussi un grand rôle puisqu'il avait fait savoir à Djebbour que s'il venait au club il lui ferait confiance, car il estime beaucoup sa valeur et son importance dans le jeu de l'équipe. Tous ces paramètres, plus d'autres, ont poussé Rafik à opter pour le plus prestigieux club grec. Jouer pour le titre de champion fut un atout supplémentaire. Il quittera le club en juin si celui-ci ne se qualifie pas à la LDC En rejoignant le leader actuel de la Super League, Djebbour sait très bien qu'il a une grande opportunité de remporter le championnat et disputer par conséquent la saison prochaine la Ligue des champions. Une compétition qui le fait rêver et qui lui tient à cœur. Néanmoins, vu que rien n'est sûr en football et que tout peut arriver d'ici la fin de saison, Djebbour a préféré ne s'engager que pour une période de six mois. Si d'ici là l'Olympiakos arrive à arracher son billet pour cette grande compétition, le joueur prolongera sans aucun souci. Dans le cas contraire, il est fort à parier qu'il changera d'air. Hoffenheim était à deux doigts de l'engager et le Panathinaikos a failli le chiper ! Comme nous l'avions indiqué lors de nos précédentes éditions, le club allemand d'Hoffenheim était très intéressé par le profil de Djebbour et songeait sérieusement à l'enrôler dès ce mercato. Le joueur était chaud à cet idée, mais voilà que ses exigences, notamment celles liées à la durée du contrat et au montant du salaire, ont capoté le transfert au dernier moment. Les dirigeants allemands étaient fermes en effet, exigeant à leur tour un contrat de 18 mois au minimum. Le Panathinaikos, qui est rentré lui aussi dans la course, a essayé vainement de convaincre Djebbour, mais le joueur avait déjà donné son accord au président Marinakis. Il est le neuvième joueur à quitter l'AEK pour l'Olympiakos Rafik Djebbour est devenu avant-hier le neuvième joueur de l'histoire du championnat grec à rejoindre l'Olympiakos en provenance de l'ennemi juré, l'AEK. L'Algérien rejoint ainsi le cercle fermé des joueurs ayant transité par les deux clubs. Le prochain match entre ces deux formations promet d'être chaud pour Djebbour. ------------------------------------------------------------------------------- Djebbour: «Le Panathinaikos me voulait aussi, mais j'ai préféré l'Olympiakos» Dans une interview accordée à la radio grecque - Nova Sport F - quelques heures seulement après avoir paraphé son nouveau contrat avec le club le plus populaire de Grèce, l'Olympiakos en l'occurrence, Rafik Djebbour est revenu sur ce choix et parlé de ses ambitions futures. Une interview sans concession qu'on vous invite à lire. Vous vous êtes officiellement engagé avec l'Olympiakos, alors que plusieurs formations étrangères s'intéressaient à vous. Pourquoi ce choix ? Oui, j'ai signé au profit de l'Olympiakos par conviction. C'est un grand club qui me permettra de disputer la Ligue des champions et gravir encore plus les échelons dans ma carrière. Mon choix est purement sportif et pas du tout financier comme pourraient le penser certains. L'argent peut changer les gens, mais pas moi. Mon ancien agent voulait que j'aille au Panathinaikos, mais j'ai refusé. Au début, ma priorité était de changer de championnat et d'aller connaître d'autres sensations à l'étranger. Avant de me rendre en Allemagne, M. Marinakis m'a appelé au téléphone et m'a dit qu'il voulait me voir et me parler. Je ne lui ai pas fermé la porte, mais je lui ai précisé qu'avant cela je devais rejoindre l'Allemagne pour discuter avec quelques personnes (les dirigeants d'Hoffenheim). Et qu'est-ce qui s'est passé par la suite ? Contrairement à Adamidis (pdt de l'AEK) qui ne sait pas tenir ses paroles, Marinakis m'a montré beaucoup de respect et reconnaissait ma valeur. J'ai fini par annuler mon voyage en Allemagne. J'ai examiné comme convenu sa proposition et je l'ai acceptée par la suite, notamment après avoir discuté avec Velverde, le coach de l'équipe. Mon manager m'a engagé dans un bras de fer avec le Panathinaikos, mais ma décision était prise. Voyant qu'il ne pouvait pas me donner ce qu'il m'avait promis, Adamidis s'est attaqué à moi et a essayé de détruire ma carrière et mon image. Ainsi, il espérait faire fuir les clubs qui me voulaient, afin que je reste sans compétition. A présent, je veux tourner la page et me consacrer exclusivement à l'Olympiakos. A l'AEK, je me sentais indésirable à cause d'Adamidis. Peut-on dire que le contact avec l'Olympiakos a été établi lorsque vous avez assisté au gala de charité organisé par Zidane, le 14 décembre dernier ? Non, pas du tout. Certes j'avais rencontré le président de l'Olympiakos ce soir-là, mais on n'a pas du tout évoqué le transfert. Ces derniers jours, j'étais plus proche de rejoindre un club de l'étranger que l'Olympiakos. Hoffenheim avait manifesté un grand intérêt pour m'enrôler, mais on n'a pas trouvé d'accord. C'est alors que j'ai téléphoné à mon agent, M. Kazianis, pour voir si l'offre de l'Olympiakos était concrète et intéressante. Ce club est le meilleur de Grèce, et c'est tout naturellement que j'ai accepté de le rejoindre. Qu'attendez-vous en optant pour l'Olympiakos ? Je m'attends à franchir un nouveau palier dans ma carrière. La philosophie de jeu de ce club me convient parfaitement. On joue beaucoup plus agressif et ça j'aime bien. J'espère apporter un plus à l'équipe et contribuer à son grand retour sur la scène européenne. Vous espérez jouer la Ligue des champions aussi… Prendre part à cette compétition est un rêve pour moi. Après la Coupe du monde, que je viens de disputer, la LDC est mon deuxième objectif. Je suis sûr qu'en rejoignant l'Olympiakos, j'ai une vraie opportunité de la jouer l'année prochaine. L'Olympiakos regorge d'attaquants de haut niveau tels Miralas et Pantelits. Ne craignez-vous pas la rude concurrence qu'il pourrait y avoir ? La concurrence ne m'a jamais effrayé. Ce n'est qu'en côtoyant les meilleurs qu'on le devient aussi. Il faut penser à l'intérêt de l'équipe avant tout. Après, tout dépendra des choix de l'entraîneur. Sur ce qu'ils ont lu récemment sur vous, les joueurs de l'Olympiakos croient que vous êtes quelqu'un de nerveux et de compliqué. Comment comptez-vous vous y prendre pour fraterniser avec eux ? Vous savez, je suis quelqu'un qui a vécu des émotions intenses. Je me donne toujours à fond, car je suis un gagneur et un chasseur né. Ça m'arrive parfois de m'énerver, mais ce n'est pas trop grave. Sur ce point, je ne m'en fais pas trop. Je n'aurai que des amis à l'Olympiakos. Qu'attendez-vous de votre collaboration avec le coach Ernesto Valverde ? Je suis sûr qu'il va beaucoup m'aider. Je suis heureux de jouer sous ses ordres, car c'est un entraîneur qui croit en moi. Sa confiance m'aidera à m'améliorer et surtout à contribuer aux bons résultats de l'équipe. Appréhendez-vous votre première apparition sous vos nouvelles couleurs au stade Karaiskaki et devant les milliers de fans du club ? Auparavant, je venais à ce stade en tant qu'ennemi. C'est un stade magnifique que les fans savent transformer en enfer pour les adversaires. L'ambiance dans cette enceinte me rappelle celle que je retrouve dans mon pays. Jouer dans une telle atmosphère, j'adore. J'espère en profiter jusqu'au bout. --------------------------------------------------- Il s'est entraîné hier Rafik Djebbour n'a pas tardé à se mettre au boulot afin de rattraper son retard, puisqu'au lendemain de sa signature avec l'Olympiakos, il a repris l'entraînement sous la houlette du préparateur physique du club. L'entraîneur Ernesto Valverde espère pourvoir compter sur sa nouvelle recrue pour la prochaine journée, prévue le 30 janvier, lors de la rencontre face à l'Olympiakos Volos. Ce dernier n'a, faut-il le signaler, aucune relation avec le club de la capitale. Son agent se sépare de lui Le Français John Sad, qui était jusqu'à vendredi l'agent de Rafik Djebbour, a déclaré aux médias après la signature du joueur à l'Olympiakos que dorénavant il ne s'occuperait plus de ses affaires. Ledit agent précise que l'international algérien lui avait joué un mauvais tour en s'engageant avec les Rouge et Blanc sans même l'aviser, sachant qu'il devait parapher un contrat avec un autre club, allemand celui-ci. Djebbour devra désormais chercher un autre agent. ------------------------------------------------------------------------------- L'Olympiakos, une vraie promotion pour Djebbour On le disait perdu, grillé, au bout de la rupture. Certains lui prédisaient une traversée du désert pendant que d'autres, se voulant plus optimistes, le prédestinaient à une fin de saison en catimini quelque part, dans unclub anonyme luttant pour son maintien. Finalement, il rebondit dans un club qui s'apprête à jouer la… Ligue des champions. Rafik Djebbour, dont les démêlés avec son entraîneur à l'AEK Athènes, Jimenez, ont fait les choux gras de la presse spécialisée en Europe et même en Afrique, n'a pas sombré contrairement à ce que croyaient les alarmistes. Il a signé dans le meilleur club grec, Olympiakos Le Pirée, et à ses propres conditions, de surcroît : six mois seulement, pour avoir la liberté de partir s'il le veut l'été prochain, avec une option de prolongation de deux ans. En plus clair, il peut partir en juin prochain comme il peut rester. S'il part, ce sera forcément pour quelque chose de mieux, ce qui serait tout à son avantage. S'il reste, il n'aura pas à se plaindre puisqu'il se trouve dans le club le plus titré et plus prestigieux club grec. 37 titres dont 7 consécutifs ! C'est que l'Olympiakos n'est pas un club banal. Au plan national, il détient le record des titres, avec pas moins de 37 championnats et 24 Coupes de Grèce. Sa domination du football grec s'est assise davantage à partir de la fin du siècle passé, réussissant une incroyable série de 7 titres de champion d'affilée (1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003). Le Panathinaïkos a réussi à briser la série en remportant le championnat en 2004, mais l'Olympiakos a commencé une nouvelle série, à laquelle le Panathinaïkos a également mis fin l'été dernier. Comme si le club du Pirée obéissait à une loi implacable des cycles, il est en passe de reprendre sa domination puisqu'il est actuellement leader du championnat grec avec cinq points d'avance sur le Panathinaïkos. En somme, ce club est une vraie machine à gagner des titres, ce qui devrait permettre à Djebbour de commencer à garnir son palmarès. Karembeu, Yaya Touré et même Rivaldo ! Si l'Olympiakos a pu dominer le football grec avec une telle régularité et s'est montré souvent présent lors de la phase des poules de la Ligue des champions, c'est parce que le club s'est toujours donné les moyens de sa politique. Même s'il s'agit d'un club populaire, dont le gros des supporters sont issus des milieux défavorisés des ports du Pirée, il a toujours joui d'une certaine aisance financière, à tel point qu'il se permet de recruter, en sus des meilleurs joueurs grecs, de nombreux joueurs venus de l'étranger et même, parfois, des champions du monde ! Ainsi, il est intéressant de savoir que le Français Christian Karembeu, l'Ivoirien Yaya Touré et le Slovène Zlatko Zahovic, pour ne prendre que des gloires récentes du football international, sont passés par l'Olympiakos. Cependant, la plus grande recrue de l'histoire du club a été celle le Brésilien Rivaldo, ramené alors qu'il était champion du monde. C'était en 2004 et le virtuose milieu de terrain a passé trois saisons au club, couronnées par autant de titres de champion. Après quoi, Rivaldo est parti à… l'AEK Athènes. Djebbour, lui, a fait le chemin inverse. Les deux joueurs ont quand même un point en commun : ils ont tous deux porté le numéro 10 dans les deux clubs. Mellberg, Riera, Pantelic, Rommedahl et Zaïri pour vous servir ! Même l'équipe de cette saison est truffée d'éléments de valeur et à l'expérience internationale confirmée. Il en est ainsi du défenseur suédois Olof Mellberg, qui a longtemps roulé sa bosse dans la Premier League anglaise, du milieu de terrain argentin Ibagaza, ancien de Villarreal, de l'Espagnol Albert Riera, qui évoluait à Liverpool, du buteur serbe Marko Pantelic, révélé au Hertha Berlin et passé par Ajax Amsterdam, sans oublier le vétéran danois Dennis Rommedahl, ancien des deux meilleurs clubs hollandais (PSV Eindhoven et Ajax Amsterdam). Dans cette revue d'effectif, il serait maladroit d'oublier le milieu offensif marocain Jawad Zaïri, qui serait, que Djebbour va retrouver au moins de mars dans un duel à distance qui promet. En somme, l'Olympiakos est loin d'être une équipe d'unijambistes et cela explique qu'elle soit bien partie pour remporter le titre national. La Ligue des champions, une promotion pour Djebbour Qui dit titres de champion dit forcément Ligue des champions. Dans le cas (très probable) où l'Olympiakos terminait champion, il participerait directement à la phase des poules. C'est déjà une perspective très intéressante pour Djebbour qui aurait ainsi l'occasion de participer à la plus prestigieuse des compétitions de club, comme cela a été le cas cette saison pour Madjid Bougherra avec les Glasgow Rangers. Même dans le cas où l'Olympiakos terminerait à la deuxième place du championnat, il serait qualifié pour le 3e tour préliminaire de cette compétition. En somme, c'est le haut niveau qui attend le joueur algérien pour qui cet engagement est une vraie promotion pour le joueur. A l'AEK Athènes, on doit certainement s'en mordre les doigts.