«On le sait, si on veut se qualifier, on doit battre le Marocs» Réduits à dix, après l'expulsion d'Ideye, à la 16', le FC Sochaux Montbéliard n'a pu faire mieux qu'un résultat nul zéro à zéro à Bonal, samedi contre le Stade Brestois. Les camarades de Ryad Boudebouz, qui ont dû jouer pratiquement toute une mi-temps contre Montpellier en infériorité numérique, peuvent s'estimer heureux d'être parvenus à contrecarrer les assauts de cette équipe montpelliéraine, très joueuse. La rencontre qui a opposé, avant-hier, le FC Sochaux Montbéliard à Montpellier a été caractérisée par un duel dans le match qui a opposé l'Algérien Ryad Boudebouz au Marocain Belhanda. Ces deux joueurs, qui se connaissent bien, ont même échangé une brève discussion après le match. Boudebouz a donné rendez-vous à son ami Belhanda, pour le 27 mars prochain, à Annaba. Pour rappel, les deux sélections vont se rencontrer dans un match décisif pour une qualification en Coupe d'Afrique des nations 2012. Il aurait pu être passeur décisif D'autre part, titularisé d'entrée, le milieu de terrain international algérien de Sochaux, Ryad Boudebouz, s'est bien battu dans ce match joué contre Montpellier, avant d'être remplacé à la 82' par Nogueira. Remuant, Boudebouz aurait même pu être passeur décisif, si son coéquipier, le Malien Modibo Maiga, avait su transformer cette magnifique ouverture de son coéquipier algérien en but, à la 39'. Un peu court sur l'action, Maiga, qui a été bien décalé par Boudebouz, a raté le cuir d'un cheveu. ---------------------------------------------------- «on le sait, si on veut se qualifier, on doit battre le Maroc » Vous êtes certainement déçu de l'issue de cette rencontre jouée samedi (entretien réalisé hier) face à Montpellier… Franchement oui, on nourrissait beaucoup d'espoirs de gagner ce match. Malheureusement, cela n'a pas été le cas. On s'est fait accrocher par une bonne équipe de Montpellier, mais je crois que sans cette expulsion hâtive de mon camarade Ideye, on aurait pu prétendre à quelque chose de mieux dans cette rencontre. On vous a vu trop replié derrière pour combler ce vide laissé par Ideye ; ce n'était pas évident physiquement, non ? C'est clair, surtout qu'après son expulsion, on ne faisait que défendre pour préserver le résultat jusqu'à la pause. Après, au fil des minutes ça devenait de plus en plus difficile pour tout le monde. D'où votre remplacement en fin de rencontre… Exactement, je me suis trop dépensé pendant plus de 60 minutes. Après, lorsque Montpellier a perdu un joueur sur expulsion aussi, on a recommencé à attaquer à fond, mais les jambes étaient trop lourdes pour aller au bout. J'ai dû être remplacé à la 83e minute. Finalement, ce nul à la maison n'est pas dramatique… Eu égard au déroulement de la rencontre, je pense que c'est équitable. Maintenant, lorsqu'on perd des points à la maison, c'est toujours rageant. Du coup, le maintien n'est pas assuré, n'est-ce pas ? C'est vrai, de toute façon, il faudra se battre jusqu'au bout. On est bien lotis pour réaliser cet objectif, je veux dire que notre destin est entre nos mains. Votre rendement reste régulier ces derniers temps, on sent que vous respirez la forme… C'est exact. Ça marche bien pour moi depuis un moment. Je tiens à dire que je reste à la disposition du collectif. J'espère que cette forme va durer le plus longtemps possible. Samedi, vous avez eu en face de vous un joueur marocain, Belhanda en l'occurrence, vous le connaissez ? Oui, bien sûr, c'est un joueur important de Montpellier qui fait parler de lui en Ligue 1. L'avez-vous rencontré ? Oui, vite fait, on a discuté brièvement avant le début de la rencontre. Après, on n'a pas eu trop le temps de parler puisqu'on devait rester concentrés sur notre match. Comme vous devriez le savoir, il a choisi le Maroc. Avez-vous évoqué le match du 27 mars prochain ? Même pas, franchement. Cette entrevue était tellement rapide qu'on n'a pas pu en parler, mais on s'est donné rendez-vous pour ce match. A un mois de ce rendez-vous important pour la sélection, pouvez-vous nous dire si cette rencontre occupe trop votre esprit ? C'est normal. C'est un match décisif quand même qu'on doit absolument remporter pour continuer à espérer. On veut se qualifier à la prochaine Coupe d'Afrique et on sait que cela passe par une victoire contre le Maroc. Vous comprendrez qu'on est tous déterminés à relever le défi et faire honneur au pays. Les joueurs marocains brillent dans les différents championnats européens ; ça ne s'annonce pas simple ? Je sais, mais nous aussi on sera prêts inch'Allah. Nos joueurs essentiels gagnent du temps de jeu et c'est de bon augure pour ce derby qui sera particulier. Nous de notre côté, on le sait, si on veut se qualifier, on doit battre le Maroc. L'ambiance de la sélection vous manque-t-elle ? Oui, on a très envie de se retrouver ensemble avec le coach Benchikha. C'est vrai que je suis souvent en contact avec lui, mais on a hâte de se regrouper de nouveau pour consolider encore plus cette forte communion qui caractérise notre groupe. Le CHAN vient de se terminer, un mot sur le parcours des Verts qui ont terminé troisièmes ? Je crois que l'Algérie qui a atteint les demi-finales de cette compétition a réalisé un très bon parcours. Face à la Tunisie, ça s'est joué sur un rien, puisque je pense qu'on n'a pas été chanceux dans cette épreuve des tirs au but. Dommage, car il y avait de la place pour aller en finale. Les joueurs sont à féliciter pour ce tournoi sorti au Soudan. Il y a des joueurs qui ont marqué de leur empreinte ce CHAN 2011, comme Soudani, Djabou et d'autres joueurs. Pensez-vous qu'ils sont capables de ramener plus de concurrence en sélection A ? A vrai dire, ce n'est pas à moi de le dire. Djabou, par exemple, est un joueur que j'aime bien. C'est un bon élément et un bon mec. Après, je crois que cette question est du domaine du sélectionneur. Donc, je m'abstiens de tout commentaire.