Regragui «Depuis l'arrivée de Gerets, les choses évoluent dans le bons sens» Comme annoncé hier, l'entraîneur des Lions de l'Atlas, le Belge Eric Gerets, a procédé aux dernières retouches tactiques, jeudi soir, c'est-à-dire la veille du départ de la délégation marocaine, arrivée hier-soir à Annaba. Ainsi, sachant qu'il ne pourra le faire loin des yeux des espions et autres curieux émissaires algériens en Algérie, Gerets a donc profité de cette ultime séance d'entraînement exécutée sur le terrain principal de Marrakech pour hausser le ton et exhorter ses joueurs à faire preuve de vigilance. Il leur a aussi demandé de faire fi surtout ce qui entourera cette empoignade qu'il a qualifiée de décisive et importante, rapporte la presse marocaine d'hier. Entraînement spécifique pour les défenseurs Après avoir donc mis l'accent sur l'importance de cette rencontre, Eric Gerets a programmé des exercices spécifiques pour ses défenseurs. Gerets a surtout focalisé sur la récupération des ballons sans commettre de faute. Il les a incités aussi à faire preuve de beaucoup d'application et de concentration dans leurs interventions pour éviter les erreurs individuelles dans leur camp. Le Lion de Rekem leur a expliqué que ce duel va se jouer sur des détails et qu'il faudra commettre le minimum d'erreur pour espérer revenir avec un bon résultat de l'Algérie. Il a mis l'accent sur les balles arrêtées Par ailleurs, l'entraîneur de l'équipe nationale du Maroc, Eric Gerets, qui a visionné à plusieurs reprises les cassettes vidéo de la sélection algérienne, a accentué son travail sur les balles arrêtées, durant cette dernière séance qui s'est déroulée jeudi. L'ancien coach de l'OM a consacré plus d'une demi-heure pour mettre en place sa défense. Il n'a, par ailleurs, pas omis de rappeler à ses défenseurs à faire preuve de vigilance dans ce domaine bien précis en les incitant à se montrer très stricts dans le marquage individuel à l'intérieur de la surface. L'entraînement de ce dimanche, une simple formalité Enfin, après avoir donc tout arrêté à Marrakech concernant l'aspect technico-tactique, la séance d'entraînement prévue ce soir sur le terrain principale du stade du 19-Mai-1956 sera une simple formalité, a confié Eric Gerets à la presse marocaine. Gerets soumettra ses joueurs à quelques exercices de récupération pour bien aborder ce derby décisif pour une qualification à la prochaine CAN 2012 contre l'Algérie. ------------------------------------------------ Regragui «Depuis l'arrivée de Gerets, les choses évoluent dans le bons sens» Walid Regragui faisait partie des cadres de l'équipe marocaine qui avait éliminé l'Algérie (3-1 après prolongation) en quarts de finale de la CAN 2004, lors de la dernière confrontation entre les deux pays. Il confie à jeune afrique.com son optimisme sur la rencontre entre les Lions de l'Atlas et les Fennecs, le 27 mars à Annaba, en éliminatoires de la CAN 2012. Dimanche à Annaba, le contexte sera explosif… Il y aura beaucoup de passion, c'est certain. Sportivement, l'Algérie est quasiment obligée de gagner. Sinon elle va se retrouver distancée. Mais je pense que le Maroc peut revenir d'Annaba avec un bon résultat. Un nul serait une bonne opération, alors une victoire… Si le match avait eu lieu il y a quatre mois, j'aurais été moins optimiste. Mais depuis l'arrivée d'Eric Gerets, les choses évoluent dans le bons sens. Ils a des joueurs expérimentés et d'autres qui appartiennent à la nouvelle génération. C'est intéressant pour l'avenir. En 2004, lors du dernier match entre les deux sélections en quarts de finale de la CAN, la présence du Maroc n'était pas vraiment une surprise… Ce n'en était pas une, surtout pour nous. On croyait en nos capacités et en nos chances d'aller assez loin dans la compétition. L'équipe se connaissait bien, car nous avions l'habitude de jouer ensemble depuis trois ou quatre ans. Par contre, l'opinion publique marocaine semblait moins confiante que nous. Quand nous sommes arrivés en quarts de finale, nous savions que nous étions supérieurs aux Algériens. Pourquoi ? Le Maroc était plus expérimenté. Je faisais partie de ceux qui, avec Khaled Fouhami, Abdeslam Ouaddou, Noureddine Naybet et Youssef Safri, étaient un peu les cadres de cette sélection. Alors que l'Algérie, elle, manquait de vécu en commun. Il y avait de bons joueurs, mais à part Djamel Belmadi, très peu avaient de l'expérience. Pourtant, vous aviez failli perdre, sans l'égalisation tardive de Chamakh… C'est vrai. Mais on ne méritait pas de perdre, car nous avions bien maîtrisé ce match. A partir du moment où nous avons égalisé, l'Algérie s'est effondrée, physiquement puis techniquement. Je crois que les Algériens avaient trop de pression sur eux ce jour-là. Leurs supporters étaient tous très chauds, et la nuit précédent le match, ils avaient dansé et chanté sous les fenêtres de notre hôtel. Et dans les couloirs du stade, certains joueurs, avec qui nous étions amis, étaient tendus. Ils ne nous ont même pas salués… Ils avaient mal cerné le contexte. Ce n'était qu'un match de foot !