Les Belouizdadis descendus de leur nuage, la JSK en route vers la finale «Maintenant il faut penser au championnat» Les Belouizdadis descendus de leur nuage, la JSK en route vers la finale Plusieurs jours avant le match des quarts de finale JSK-CRB, les Belouizdadis ont commencé à défiler à travers tout Belcourt. Posters géants, emblèmes et autres fanions étaient accrochés aux murs, comme pour fêter avant l'heure leur qualification en demi-finales, croyant ne faire de la JSK qu'une bouchée. C'est de bonne guerre, commentaient les plus avertis des Kabyles, une motivation de plus pour les Canaris qui, dès qu'ils apprirent que les rues et les quartiers de Laâquiba ont commencé à fêter la qualif', ont forcé sérieusement la cadence de leur préparation de cette grande affiche qui, il faut le dire, aura tenu toutes ses promesses tant sur la pelouse, avec une cinglante défaite de quatre buts à deux, que sur les gradins où a régné un fair-play exemplaire entre les deux galeries, celle du CRB n'ayant même pas attendu le coup de sifflet final de la rencontre pour déserter la ville comme si personne ne s'était jamais déplacé. Forts de leur brillante qualification en huitièmes de finale de la Coupe de la CAF ramenée de Nouakchott face à Tevragh Zeina, les Canaris, métamorphosés, ont tenu leur promesse envers leur coach et les supporters de vaincre le CRB et de poursuivre sur cette belle série de dix matchs sans défaite, signant ainsi le grand retour de la JSK en cette deuxième manche de championnat alors qu'ils ne sont qu'à 90' de la grande finale. Ne pas reculer, message reçu cinq sur cinq Cela fait plusieurs matchs que l'entraîneur en chef de la JSK, Rachid Belhout, interpelle ses poulains concernant une lacune qui, souvent, voit la JSK faire les frais de la victoire, c'est le fait de reculer en défense lorsqu'ils parviennent à ouvrir la marque. Fort heureusement d'ailleurs que, face au CRB, Hamiti n'a pas fait durer la joie des Belouizdadis qui ont vu leur égalisation ne durer que deux petites minutes. C'est à un début de match ouvert à tous les pronostics que nous avons assisté avant-hier sur la pelouse du 1er-Novembre. Les deux équipes, dès le coup d'envoi de la partie, se ruèrent en attaque à la recherche du premier but qui aura souri aux locaux grâce à une réalisation du buteur maison, Hamiti, encore lui, affichant par là même sa superbe forme. En égalisant, les visiteurs pensaient parvenir à rétablir la barre sauf que, Hamiti, bien servi par l'ex-sociétaire du CRB, Younès, décidera qu'il en sera autrement. «Allez Chabab…» prends zoudj à chaque mi-temps ! Ce qu'on retiendra du match d'avant-hier, c'est le réveil tant attendu de la ligne d'attaque de la JSK qui a décidé une bonne fois pour toutes de sortir ses griffes et de balayer tout sur son passage, même lorsqu'il s'agit d'une défense plus compacte que les autres, comme celle du CRB qui, à la lecture de ses derniers résultats en championnat, n'a pris que deux buts en huit matchs. Marquer plus de buts est désormais la recommandation de Belhout et ses assistants aux joueurs pour éviter toute complication de situation en fin de match. Le scénario de l'ESS hante encore les esprits. Hamiti, qui a bien entendu l'habituel slogan des Belouizdadis : «Allez Chabab, Zoudj !» y aura répondu de fort belle manière en écourtant l'euphorie des visiteurs et en retournant le slogan en faveur de la JSK qui parvint à marquer deux buts à chaque mi-temps (doublé de Hamiti en première et Tedjar et Younès en seconde). Ceux qui ont suivi tous les matchs de la JSK cette saison en compétition locale confirmeront que, face au CRB, les Jaune et Vert ont produit leur meilleure rencontre en attendant la confirmation. A 90' de la finale, vous y êtes presque ! Toute une génération de jeunes supporters amoureux des Canaris ne se rappelle pas de la dernière Coupe d'Algérie remportée par la JSK, il y a exactement dix-sept ans, au temple du 5-Juillet, face à la formation de Aïn M'lila, sur la plus petite des marge, un but à zéro, but inscrit par l'ex-centre avant, Hadj Adlène. Sinon, la dernière finale perdue remonte à l'été 2004, face aux Usmistes, et perdue aux tirs au but. Depuis, le club kabyle, souvent engagé sur plusieurs fronts, n'a jamais atteint le dernier tour. Pour cette année, et se fixant comme objectif numéro un la Coupe, comme ne cesse de le clamer haut et fort le président Hannachi, les Canaris se trouvent tout près du but, c'est-à-dire à quatre-vingt dix minutes de la finale. Le tirage au sort du carré d'as aura lieu demain après-midi au siège de la Télévision algérienne alors que la date du déroulement des matchs est déjà rendue publique. Ce sera le 18 avril prochain. -------------------------------------------------------------------- «Maintenant il faut penser au championnat» Pour une première cette saison, l'entraîneur Rachid Belhout a organisé un point de presse au stade du 1er-Novembre juste après le coup de sifflet final de la partie ayant opposé son équipe au CRB. Le technicien, qui était heureux de la qualification, n'a pas trop tardé pour exprimer sa joie en nous faisant savoir que malgré la chaleur qui, sans doute, avait pénalisé les deux équipes, ses poulains ont su comment réaliser un bon résultat. «Au début, on craignait un peu le match après notre voyage en Mauritanie, qui était vraiment fatiguant, mais je pense que les joueurs ont bien récupéré. Concernant notre production d'aujourd'hui, je crois qu'on n'est pas rentrés directement dans le match, mais au fil des minutes, on a pu quand même se créer des occasions. Après l'ouverture du score, il y a eu un coup franc transformé en but par Saïbi avant la mi-temps. Après cette réalisation, on a repris confiance pour aggraver la marque. D'habitude, on recule après avoir inscrit un but, mais aujourd'hui on a osé, c'est ce qui a fait la différence.» «C'était inespéré de marquer quatre buts» Qui aurait misé sur une victoire de quatre buts à deux avant le match ? Aucun ! C'est sûr car il s'agit d'un JSK-CRB. Lorsque nous avons demandé à Belhout s'il s'attendait à un tel résultat, le technicien a répondu logiquement par la négative : «Sincèrement, c'était inespéré de marquer quatre buts contre le CRB vu la qualité de cette équipe et les joueurs qui la composent. Globalement, sur ce match le Chabab a été à la hauteur malgré le fait qu'il a encaissé quatre buts.» «Hamiti pourrait attirer l'attention du sélectionneur» Buteur, dribbleur et passeur, ce sont les qualités d'un attaquant de luxe nommé Farès Hamiti, qui affiche une excellente forme ces derniers temps. Auteur d'un joli doublé et d'une passe décisive, l'ex-attaquant de Blida a gagné beaucoup de points lors de cette empoignade. L'entraîneur Rachid Belhout, qui a encensé son attaquant, dira : «Hamiti commence peu à peu à retrouver son meilleur niveau. Maintenant, il devra continuer à travailler encore plus pour progresser et pourquoi pas attirer l'attention du sélectionneur.» «J'ai raté la Coupe avec l'USMA, mais…» Qui d'entre nous ne se souvient pas de la finale qui avait opposé l'USMA au MCA au stade du 5-Juillet. L'USMA, coaché ce jour-là par Rachid Belhout, était à deux doigt de remporter le trophée, contre un modeste Mouloudia. D'ailleurs, Belhout, qui s'en est rappelé, ajoutera : «Lorsque j'entraînais l'USMA, j'étais à deux doigts de remporter la Coupe d'Algérie contre le MCA, qui était prenable ce jour-là. Je voulais remporter un trophée en Algérie, mais je n'ai pas eu de chance. La saison écoulée, avec l'Olympique de Béja, j'ai remporté la Coupe. Cette saison, je suis à la JSK, j'espère rééditer le coup.» «Ouaïl est un bon technicien, mais il doit encore patienter» Depuis qu'il a paraphé un contrat avec la JSK, le jeune joueur transfuge de la JSM Chéraga, Ouaïl Choukri, n'a été retenu parmi les 18 qu'une seule fois. C'était à Mostaganem contre l'ESM. Depuis ce jour, le milieu offensif se trouve toujours en dehors de la liste des convoqués. Curieux que nous sommes, nous avons interrogé Belhout sur ce cas. Le technicien, en toute logique, nous dira : «En premier lieu, Ouaïl devait s'entraîner seulement avec nous avant qu'il ne rejoigne son équipe en fin de semaine. Après, nous avons décidé de le maintenir parmi le groupe. Il est vrai qu'il possède d'énormes qualités techniques et physiques qui lui permettent d'être un bon joueur, mais il doit patienter et attendre sa chance. Regarder Lamhane et Saïdi, tous deux ont su patienter pour avoir du temps de jeu. C'est le même cas avec Ouaïl, il devra patienter.»
