Hammar promet de se retirer au mois de juin. Alors que tout le monde à Sétif s'attendait à une réaction positive de la bande à Mansour Hadj à domicile face à la modeste formation de l'USMB, afin de renouer avec le goût de la victoire après deux décevantes défaites face à l'USMH, l'Entente s'est contentée d'un match nul arraché de justesse (2-2), en minimisant encore plus ses chances de rattraper le leader chéliffien, dans la course pour le titre de champion. Le puissant Aigle noir est devenu un pigeon C'est l'amère réalité actuelle de l'Entente, où le club phare de Aïn Fouara, qui est devenu l'une des meilleures formations sur la scène nationale mais surtout arabe et africaine, ne parvient plus à battre dans son jardin fétiche du stade 8-Mai-45 des clubs qui luttent pour le maintien, alors qu'il avait l'habitude dans un passé récent d'écraser tout sur son passage, que ce soit à domicile ou même à l'extérieur. Mansour Hadj était correct dans ses choix, mais… L'entraîneur palestinien a décidé de ne retenir pour le match d'avant-hier que les joueurs qui se sont entraînés durant toute la semaine, en écartant, à la grande surprise générale, le duo Chaouchi-Hemani. Il a donné la chance à des joueurs qui ont longtemps parlé d'injustice. Et pourtant, cette nouvelle politique n'a pas porté ses fruits face à l'USMB, où plusieurs éléments ont confirmé qu'ils n'étaient pas le niveau pour endosser le prestigieux maillot noir et blanc à l'avenir. Ni insultes ni sanctions financières n'ont réglé le problème La direction sétifienne, qui a décidé récemment de geler les salaires des joueurs après l'élimination en coupe, n'a pas réussi à inciter les équipiers de Lemmouchia à se racheter en championnat. Même les insultes des supporters n'ont pas fait réagir les joueurs, en montrant un visage pâle, avant-hier, à l'exception de quelques éléments qui continuent de faire de leur mieux pour aider le club à sortir de cette mauvaise passe. Certains joueurs ne sont plus motivés par les sacres Si personne ne peut nier que c'est grâce à l'ossature actuelle de l'Entente que le club phare des Hauts Plateaux a connu une grande période de consécrations sur la scène locale et internationale, ces joueurs n'ont apparemment plus envie de mouiller le maillot pour courir derrière de nouveaux trophées, se contentant juste d'exiger de fortes primes de signature avant le début de saison, pour remplir leurs comptes bancaires au détriment d'un bon CV. Beaucoup de paramètres sont à l'origine de cet échec En plus de ce facteur qui a poussé les supporters sétifiens à réserver un accueil des plus hostiles aux équipiers de Mohamed Yekhlef, il faut bien reconnaître que la direction a une grande part de responsabilité dans la situation actuelle, que ce soit dans les choix des recrues durant les deux récents mercatos, ou même la grande consommation d'entraîneurs à l'Entente, où l'équipe a pris la très mauvaise habitude de voir trois ou quatre techniciens se succéder à la tête de l'équipe première chaque saison, sans pour autant connaître les vrais critères de recrutement, encore moins le limogeage de ces derniers. L'équipe risque de perdre encore gros à l'avenir Après avoir raté le grand privilège de disputer une seconde finale de Coupe d'Algérie de suite après l'amère élimination en demi-finale face à l'USMH, l'Entente est en train aussi de laisser l'ASO se diriger seul vers un sacre historique en championnat, en prenant même le grand risque de perdre sa place de dauphin en maintenant un tel rythme. Si certains optimistes peuvent toujours espérer un sacre de l'ESS en Ligue des champions, elle n'est pas vraiment sûre d'atteindre la phase des poules avec un niveau pareil, surtout face à une bonne formation camerounaise de Coton Sport, qui pourrait détruire tout espoir des Sétifiens. En cas d'une nouvelle élimination, l'équipe sétifienne risque de rater sa saison. Chose qui ne plaira pas aux nombreux supporters des Noir et Blanc. Il faut réagir avant qu'il ne soit trop tard ! ------------------------------------------------------------------------ Il n'a pas supporté les insultes à son égard Hammar promet de se retirer au mois de juin En prenant la courageuse décision de succéder à l'emblématique Serrar à la tête de l'Entente après la démission de ce dernier, Hassan Hammar, qui était considéré comme le sauveur maison, était très vexé par les nombreuses insultes de la part de la galerie sétifienne face à l'USMB. Prenant ainsi la ferme décision de poursuivre sa mission jusqu'à la fin de saison, avant de se retirer en juin prochain. Il a quitté le stade à la mi-temps Très irrité par le comportement des supporters, le président sétifien a décidé dans un moment de colère de quitter le stade du 8-Mai-45 à la mi-temps, refusant de suivre la seconde période. Hammar ne comprend toujours pas cette réaction hostile de la galerie locale, alors qu'il était le seul qui a pris le risque de succéder à Serrar, pour ne pas laisser le club à la dérive à un moment crucial de la saison. «J'ai fait de mon mieux pour redresser la situation» L'homme fort de la direction sétifienne nous a affirmé qu'il avait fait de son mieux pour redresser la situation, en tenant dans un premier temps à sanctionner financièrement quelques éléments, avant même de geler le payement de l'ensemble du groupe. Tout en espérant une réaction positive, Hemmar se demande quelle est sa part de responsabilité dans les récents résultats décevants pour être traité de la sorte. Serrar reste solidaire avec Hammar Voulant prendre du recul en démissionnant de son poste de président de club, Abdelhakim Serrar, qui reste assez discret depuis, a affirmé qu'il avait prévenu l'opinion publique de cette crise depuis quatre mois déjà, sauf que son appel de détresse n'était pas pris au sérieux. Même s'il a avoué qu'il n'était pas vraiment surpris par la réaction des supporters, il regrette malgré tout que son successeur à la tête du club, à savoir Hammar, soit traité de la sorte, alors qu'il est le seul à avoir eu le courage d'assurer cette grande responsabilité, en sauvant le club d'un périlleux problème administratif. Il parle d'un problème de confiance à l'Entente Serrar, vu sa riche expérience dans le monde du football, semble trouver l'origine de cette mauvaise passe des Noir et Blanc, en affirmant que Hammar n'est nullement le problème actuel de l'Entente, mais plutôt un manque de confiance des supporters envers le club et les joueurs. Ce qui a nui à la prestation de ces derniers sur le rectangle vert, vu qu'ils n'arrivent plus à reproduire les mêmes prestations que par le passé. Une analyse qui vient certes de la part d'un connaisseur, mais qui risque de ne pas suffire pour sortir le club de l'actuelle crise. ------------------------------------------------------------------------ Djabou a fondu en larmes Même si l'ensemble des joueurs ont reçu un traitement très hostile de la part de la galerie sétifienne, le meneur de jeu, Abdelmoumen Djabou, était le plus marqué au coup de sifflet final, en pleurant même dans les vestiaires, lui qui était considéré comme la recrue phare de l'Entente durant l'été dernier et le nouveau chouchou du public sétifien. Il demande déjà son départ Après avoir repris ses esprits, l'ex-meneur de jeu harrachi a décidé d'appeler l'ex-président Serrar pour lui demander de faciliter son départ du club, en récupérant ainsi ses papiers à l'amiable, vu qu'il n'a pas accepté d'être insulté par les supporters alors qu'il était en train de se soigner sur la touche (il a eu trois points de suture à la tête). A noter que même les frères du joueur ont sollicité Serrar pour récupérer les papiers du joueur international, qui n'aura forcément pas de mal à trouver un nouveau défi de taille l'an prochain, en cas d'un départ de l'Entente. La FAF a conseillé un avion spécial à l'Entente Vu qu'une qualification à la phase des poules en Ligue des champions pourrait sauver la saison des Sétifiens, la direction risque de suivre le récent conseil de la FAF qui vient de conseiller aux Noir et Blanc de louer un avion spécial pour se rendre au Cameroun, afin de mettre la bande à Mansour Hadj dans les meilleures conditions possibles, surtout que l'Aigle noir jouera le match retour 48 heures seulement après son retour à Sétif. Toujours pas de verdict dans l'affaire Belkaïd Alors que le coach palestinien veut toujours compter sur Farouk Belkaïd pour le reste de la saison, les membres de la commission de discipline n'ont toujours pas dévoilé les sanctions après le revers concède face à l'USMB, même s'il faut s'attendre juste à une amende financière avant de laisser l'ex-Usmiste reprendre sa place avec le reste du groupe. Dellacasa attend son retour En plus de refuser de donner son passeport au secrétaire du club pour obtenir le visa nécessaire avant le déplacement au Cameroun, l'Italien Giovanni Dellacasa est prêt à défendre à fond son poste d'entraîneur en chef, lui qui a chamboulé tous les plans de la direction après avoir reçu l'aval du docteur du club d'avoir quelques jours de repos, alors que la bande à Hammar croyait à un abandon de poste.