«J'ai longtemps attendu ce coup de fil de Benchikha» Ce que Le Buteur a annoncé dans son édition d'hier s'est confirmé. Abdelhak Benchikha, qui se trouve à Marseille depuis lundi, assistera à la rencontre OM-Brest pour superviser l'Algérien Brahim Ferradj pour ensuite le rencontrer en tête-à-tête. Ses excellentes prestations avec le Stade Brestois, l'une des surprises de la Ligue 1 cette saison, ainsi que sa polyvalence n'ont pas laissé le sélectionneur national indifférent. 22 matchs et 1539' de jeu Au moment où plusieurs internationaux algériens, et pour des raisons diverses, n'ont pas comptabilisé beaucoup de temps de jeu, Brahim Ferradj en est à son 22e match dont 17 en tant que titulaire, engrangeant 1539 minutes de jeu sur le terrain. Un luxe dont Benchikha ne voudrait pas se passer. Arrière droit, arrière gauche, milieu En plus du temps de jeu qu'il compte depuis le début de saison, Ferradj présente l'avantage d'être un joueur polyvalent capable de jouer sur le couloir droit et gauche et comme milieu défensif. Avec la mise à l'écart de Rabie Meftah, Benchikha devrait sans doute le convoquer pour concurrencer Mehdi Mostefa au poste d'arrière droit car à gauche et au milieu, les Verts sont bien nantis. Il sera convoqué au prochain stage Si Ferradj montre son intérêt de jouer pour l'équipe d'Algérie à Benchikha lors de la discussion que les deux hommes auront après le match OM-Brest et si le joueur ne se blesse pas naturellement, il sera convoqué au prochain stage en Espagne. Ce sera donc la grande nouveauté de la prochaine confrontation Maroc-Algérie. «J'ai longtemps attendu ce coup de fil de Benchikha» Actuellement, votre club Brest se trouve à la 14e position en championnat, à 4 points du premier relégable, en l'occurrence l'AS Nancy. On peut dire que le maintien en L1 n'est pas encore assuré… Oui, il est clair que le maintien n'est pas tout à fait assuré, surtout lorsqu'on regarde le calendrier qui nous attend, avec un déplacement à Marseille et un match à domicile face à Lyon. Cela-dit, je pense qu'on a notre destin entre nos mains, et il nous faudra remporter trois nouveaux points pour être assurés presque définitivement de notre maintien. Ça va être difficile, on en a conscience. Votre deuxième moitié de saison fut plus compliquée que votre entame de parcours. Comment expliquez-vous cette baisse de régime ? Je ne sais vraiment pas. Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas d'ordre physique ou quelque chose dans le genre. On a réalisé une superbe première moitié de saison, mais malheureusement, on n'a pas su maintenir le cap. C'est dû peut-être à l'effet de surprise, car au début, personne ne nous attendait, tandis qu'après, nos adversaires nous connaissaient mieux. Ça a été plus difficile pour nous de rééditer nos performances de la phase aller. Le match de demain (Ndlr, entretien réalisé hier) face à Marseille s'annonce pour vous très compliqué aussi… Je pense que ça aurait été plus facile pour nous, si on avait gagné samedi dernier face à Nice. On aurait de ce fait abordé ce déplacement à Marseille avec plus de sérénité. Cela-dit, on ne compte pas y aller en touristes. Au contraire, on ira jouer notre jeu et faire en sorte de ramener un bon résultat. Il ne faut surtout pas penser à jouer la défensive, car dans ce cas-là, on prendra certainement une valise. En parlant de tourisme justement, il y a une personne que vous connaissez qui est actuellement à Marseille, mais pas pour faire du tourisme. Est-ce que vous voyez de qui on veut parler ? Il s'agit du sélectionneur national, Benchikha, qui se trouve à Marseille, c'est bien ça. En effet. L'avez-vous eu au téléphone ou pas ? Oui, on a discuté au téléphone. Il m'a juste dit qu'il sera là (stade Vélodrome de Marseille, Ndlr) pour me voir à l'œuvre. Il m'a conseillé de jouer mon match normalement, sans trop me mettre la pression. Croyez-moi, je ne voulais pas trop que ça se sache, mais vu que vous avez écrit un article là-dessus aujourd'hui (l'article, Benchikha en France pour superviser Ferradj publié dans notre édition d'hier), je vous l'ai dit. On voulait que ça ne sorte pas dans les journaux, vu que ça sera qu'une simple rencontre, c'est tout. Rien n'est encore officiel quant à ma probable sélection. Benchikha, qui vient vous voir de près, c'est déjà un bon signe. Ne vous dites-vous pas au fond de vous-même que vous avez votre place au sein de l'EN ? Sincèrement, je ne sais pas quoi vous répondre. J'essaye de faire mes matchs le plus convenablement possible et si une convocation en sélection vient, ce sera tant mieux pour moi. On ne sait pas comment ça va se passer d'ici là, même si je reconnais que l'idée de rejoindre l'EN est dans un coin de ma tête. Au cours des précédents entretiens que vous nous avez accordés, vous avez toujours émis le souhait de rejoindre les rangs de l'EN algérienne… Oui, tout à fait. Mon choix pour l'Algérie a été fait depuis longtemps. Maintenant, voilà, la convocation n'est pas venue, et j'attends. Entre-temps, je me suis concentré sur mon avenir en club. On verra lors du match de demain, comment les choses se présenteront. Contrairement à vous, certains joueurs binationaux hésitent à opter pour l'Algérie. Quel est votre avis ? Je ne sais pas trop, peut-être qu'ils ont un autre plan de carrière. Moi, comme je vous l'ai dit, j'ai toujours voulu jouer pour l'Algérie et ce, depuis mon enfance. J'ai toujours gardé un lien solide avec mon pays d'origine. Maintenant, chacun a son propre projet et je ne peux donc discuter les décisions des autres joueurs. Avez-vous suivi les rencontres de l'EN comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012 ? Je n'ai pas eu l'occasion de suivre les matchs, car j'ai toujours été pris par mon club. Je sais néanmoins que le prochain match se jouera au Maroc et il faudra ramener quelque chose de là-bas. Justement, comment voyez-vous cette rencontre face au Maroc ? Ça va être un match très disputé qui mettra aux prises deux bonnes équipes. Je pense que l'Algérie a les moyens de ramener un bon résultat de ce déplacement. J'ai parlé de ce match avec mon équipier El Kaoutari qui m'a assuré qu'ils sont déterminés à prendre leur revanche du match aller. Un bon match nul, ça serait bien. Quand comptez-vous rencontrer Benchikha, après le match ou bien le lendemain ? Je pense que je le verrai sans doute après le match. Vous a-t-il demandé de préparer votre valise pour le stage qu'effectuera l'EN en Espagne ? Non, non. Et ça sera quand le début de ce stage ? A partir du 20 mai, mais ce ne sont pas tous les joueurs qui répondront présents dès le départ… Ah, ben, pour nous, il nous restera encore des matchs à jouer. Cela dit, avec Benchikha, on est qu'au stade de l'approche pour le moment. Vous a-t-il appelé directement ou est-il passé par l'administration du club ? Non, il m'a téléphoné. Et quel a été votre réaction ? Ça m'a surpris au début, car quand j'ai vu un numéro en provenance d'Algérie, je croyais que c'était l'un de mes frères qui voulait me parler. Ce n'est qu'après avoir décroché que j'ai su que c'était le sélectionneur. Ça m'a fait plaisir. Et de quoi avez-vous parlé ? On n'a pas trop longtemps discuté. La conversation a été rapide et a duré juste une minute. On a surtout décidé de ne rien divulguer aux médias. Après, je vois que l'info est sortie chez vous. Vous a-t-il parlé du poste dans lequel vous joueriez ? Non. Mais comme vous le savez, je joue à droite comme à gauche. On en parlera certainement plus longuement demain, quand on se verra. On vous remercie de nous avoir accordé cet entretien… Il n'y a pas de quoi. A bientôt !