«Il ne faut pas donner un système à une entité qui ne l'applique pas. Il n'y a que moi ! Ce n'est pas un système, c'est un aménagement.» Peguy Luyindula, avant-centre du PSG, donne ses ambitions pour la fin de saison. Il explique également comment son équipe a su gérer les problèmes de vestiaire et dresse le bilan du plan de réforme appliqué par Robin Leproux en début de saison. Rencontre en toute franchise avec un joueur charmant et qui ne se cache pas. En tant que président de Manifoot (Fédération de football virtuel, ndlr), toi aussi tu comptes installer des quotas ? (Rires) Plus sérieusement, j'ai vraiment pas envie d'en parler. Qu'est-ce que je peux rajouter à ça ? Je les laisse faire leur enquête. Ce que j'ai à dire sur le sujet n'est pas important. Parle-nous un peu de toi. Comment se passe ta convalescence ? C'est une blessure assez emmerdante. Ce n'était pas une simple entorse mais également un décollement de la membrane interosseuse. Ça me gêne encore un peu. J'ai un vrai souci et je n'arrive pas à savoir quand je pourrais revenir. Je marche sans souci, mais je manque de force dans ma cheville. J'espère faire au moins deux minutes d'ici la fin de saison (rires). Es-tu confiant pour la fin de saison ? J'ai beaucoup de peine de ne pas pouvoir jouer la finale (de Coupe de France). Je suis très confiant pour la fin de saison. Même si j'aime beaucoup Lyon parce que c'est un club dans lequel j'ai passé de super années. Je pense qu'on va terminer devant Lyon. Tout semble aller à merveille au PSG cette saison. Il y a juste eu cette mini-crise avec Nenê… Il fallait dire quelque chose… Il y a des problèmes dans tous les clubs et tout le temps, après il faut savoir quand ça va sortir. Cette saison, il y a des choses beaucoup plus graves qui se sont passées dans notre vestiaire que des «Toi tu ne me donnes pas la balle» ou «Toi t'es pas beau». Personne n'en a jamais parlé. Il y a des choses qui sont sorties qui n'étaient pas vraies, d'autres qui sont sorties qui étaient insignifiantes et des choses beaucoup plus graves qui ne sont jamais sorties. Cela montre bien que le PSG a bien recruté ces derniers temps et que le vestiaire semble plus «intelligent». D'ailleurs lors de ta venue, le club t'avais proposé un contrat particulier : un salaire de base assez bas et des primes conséquentes selon les performances. Penses-tu que c'est ce que devraient faire tous les clubs ? (Il sourit) Ce système n'existe plus. Je suis le fossile du système. Moi, je suis toujours avec ce type de contrat mais sinon il n'a été appliqué pour personne. Il ne faut pas donner un système à une entité qui ne l'applique pas. Il n'y a que moi ! Ce n'est pas un système, c'est un aménagement. ça te gêne ? Non, je n'ai rien à revendiquer sur le milieu du football puisque c'est Manifoot qui m'intéresse. Donc si j'ai envie de faire passer des messages, je le ferai à travers la fédération que je m'attelle à faire connaître. Finalement, le plan de réforme de Robin Leproux, c'est plutôt une bonne chose au vu de votre saison, non ? (Il réfléchit) Ce n'est pas à moi de faire ce bilan. Après si la question est de savoir si les joueurs préfèrent quand c'est la merde ou quand c'est calme, bien sûr qu'on préfère quand c'est calme (rires). C'est sûr que tous les joueurs préfèrent jouer dans des stades pleins. Mais il y aussi beaucoup de légendes urbaines sur les joueurs de foot : «ils ont pas envie», «ils font ça contre l'entraîneur», «ils ne jouent que quand il y a de l'argent». Ce n'est pas vrai. Un footballeur joue quoi qu'il arrive, que le stade soit vide ou plein. Après, il y a ces trucs en plus comme les primes de matches, les stades pleins… Sinon Monaco ne serait plus en Ligue 1 et serait descendu depuis longtemps. Le propre d'un footballeur professionnel, c'est son professionnalisme justement, sa capacité à s'adapter à tout.