«Je me sens plus à l'aise en demi-défensif, mais j'ai accepté de me sacrifier pour l'intérêt du club» «Kerbadj est le seul président avec lequel j'ai négocié» Libre de tout engagement à la fin du mois de juin, à l'instar de 17 de ses partenaires du club, Nacim Bouchema pourrait constituer l'attraction du prochain mercato estival. Convoité par les plus grosses cylindrées du championnat comme la JSK, l'USMA et bien d'autres formations, le demi-défensif mouloudéen a l'embarras du choix pour choisir sa future destination. Mais pour le joueur du Doyen, devenu un élément indispensable depuis deux saisons et demie grâce à au coach français Alain Michel, il n'est pas encore venu l'heure pour trancher, même si le temps ne plaide pas en sa faveur. A j-51 du premier match de la Ligue des champions contre l'EST, probablement au stade Omar-Hamadi, Bouchema devra choisir entre poursuivre l'aventure avec le MCA ou bien tenter sa chance en Europe. Mais pour débuter cet entretien, il fallait tout d'abord aborder les rumeurs qui enflent au fil des jours faisant état du départ de Nacim à l'USMA ou à la JSK, car le président des Canaris, Moh Cherif Hannachi, n'a jamais caché son envie d'engager le gladiateur mouloudéen, surtout que Naïli n'a pas donné grande satisfaction. «Actuellement, des rumeurs m'annoncent un peu partout. Tantôt à l'USMA, tantôt à la JSK. A la longue, cela vous démoralise un peu. Mais j'essaye de faire abstraction de tout cela pour donner le meilleur de moi-même sur le terrain, car nous vivons actuellement une situation très délicate qui exige la concentration de tout le groupe. Et je profite de l'occasion pour démentir toutes ces rumeurs. Je n'ai signé avec aucun club, ni l'USMA ni la JSK. J'ai même lu que j'avais signé un précontrat avec l'USMA. Et bien pour montrer ma bonne foi, je suis prêt dès demain à signer avec le Mouloudia, si bien sûr je parviens à un accord avec la direction du club sur les modalités financières. Il n'y a aucun souci de ce côté-là. On dit aussi que j'ai rencontré les présidents de l'USMA, Ali Haddad, et de la JSK, Moh Cherif Hannachi. C'est complètement faux. Je m'inscris en faux contre toutes ces allégations.» «Si je quitte le MCA, ce sera pour l'Europe, surtout que j'ai reçu une invitation de Charleroi pour des essais en juillet» Embrasser une carrière professionnelle à l'étranger est le vœu de chaque joueur algérien. Et Nacim Bouchema ne déroge pas à la règle, lui qui a cette possibilité de monnayer ses talents en Europe. Le numéro 13 mouloudéen nous a d'ailleurs affirmé preuve à l'appui qu'il a reçu une invitation du club belge de Charleroi qui avait vu passer dans ses rangs Chakouri et Adlène Guedioura durant les saisons précédentes. «J'ai reçu une invitation de l'équipe belge de Charleroi, afin d'effectuer des essai durant le mois de juillet. J'attends un signe de mon agent pour confirmer tout cela. Mais un problème pourrait se poser, à savoir rater ce match de Ligue des champions. Je partirai en Belgique pour une durée qui ne devrait pas dépasser les quatre ou cinq jours. En tout cas, il y a une chose dont je suis sûr et certain, c'est que je ne quitterai le Mouloudia que pour un club européen, pas pour jouer en Algérie dans une autre formation. J'avais auparavant préféré mettre mon projet de jouer à l'étranger de côté, car le club avait besoin de moi à une période où l'équipe était très diminuée. Nous avions trois matchs très importants à disputer en une seule semaine. A partir de là, j'ai préféré mettre entre parenthèses mon envie de tenter ma chance à l'étranger», nous a confié Bouchema avec insistance. «Kerbadj est le seul président avec lequel j'ai négocié» Et pour prouver sa bonne foi, Bouchema nous a confié que seul le boss du Chabab, Mahfoud Kerbadj, avait négocié avec lui lors du mercato d'hiver, après qu'il eut un différend avec Omar Ghrib. «Le seul président de club avec lequel j'ai négocié, c'est Mahfoud Kerbadj. J'avais opté pour cette solution après que Ghrib m'eut dit sur un ton coléreux de venir chercher mes papiers. Mais par la suite, tout est rentré dans l'ordre après qu'on eut eu une longue discussion. C'est la seule fois où je me suis mis autour d'une table de négociation avec un président de club.» «Je serai fixé sur mon avenir avant le match de C1 face à l'EST» Face à cette envie de jouer en Europe, Bouchema sait qu'il sera confronté à un sérieux dilemme, car il faudra choisir entre tenter sa chance à Charleroi ou bien prendre part à ce premier match de la Ligue des champions contre l'Espérance de Tunis prévu pour la mi-juillet à Alger. «Je sais que c'est une situation délicate, car les essais coïncideront avec la Ligue des champions. Ce n'est pas évident pour moi de trouver la bonne formule pour ne pas avoir par la suite des regrets, car ce n'est pas tous les jours qu'on prend part à la phase des poules de la compétition la plus prestigieuse du continent. Je tiens à dire qu'avant cette date de Ligue des champions, je serai définitivement fixé sur mon avenir. A la mi-juillet, soit j'aurai prolongé mon contrat au profit du Mouloudia, soit j'aurai opté pour une destination vers l'Europe. Il n'y a pas de doute là-dessus, car d'ici au mois de juillet, la liste de l'équipe sera établie et bouclée, car la C1 débutera vers le 15 juillet.» «Je n'ai plus le moindre contact avec Michel qui n'a jamais été mon agent» A propos des relations que Bouchema entretiendrait avec Alain Michel et qui serait son agent, le milieu de terrain mouloudéen a été clair et précis à ce sujet: «Je ne pourrais jamais oublier que c'est grâce à Alain Michel que ma carrière a pu prendre une autre dimension. C'est lui qui m'a trouvé ce poste de milieu récupérateur dans lequel j'ai pu m'épanouir. Mais en aucun cas, il est mon agent. Depuis son départ du club, je n'ai plus eu le moindre contact avec lui. Alors qu'on cesse de dire que c'est mon manager et que c'est lui qui serait derrière mon probable départ en Europe.» «J'ai décliné à contrecoeur l'offre de jouer la Coupe du monde militaire dans l'intérêt du Mouloudia» Et pour rendre la mission de Bouchema encore plus compliquée, le joueur mouloudéen avait la possibilité de prendre part à la Coupe du monde militaire qui est programmée au Brésil au mois de juillet. Une offre du sélectionneur national, Abderrahmane Mehdaoui, que le joueur a dû décliner à contrecœur. Bouchema était à deux doigts de prendre part à cet événement l'année passée lorsqu'il était sous les drapeaux, mais le report de la Coupe du monde l'a privé de participer à une telle aventure. «J'ai décliné à contrecoeur l'offre de jouer la Coupe du monde militaire qui aura lieu au Brésil. J'avais dit à Mehdaoui que j'étais séduit par cette idée de participer au Mondial à condition que cela ne coïncide pas avec la Ligue des champions. Ce qui n'est pas le cas, c'est pour cela que j'ai dû faire des choix, car je ne pourrais faire trois choses à la fois, surtout que tout est programmé au mois de juillet», nous a dit Bouchema avec un certain pincement au cœur. «Pour le moment, je veux concentrer toute mon énergie sur le maintien de l'équipe» Après avoir fait un petit tour d'horizon avec Bouchema, celui-ci a tenu à nous parler de la situation actuelle du club qui exige toute la concentration nécessaire de tous les joueurs. «Ce qui me dérange dans toute cette affaire, c'est que vis-à-vis des supporters et des dirigeants du club ce n'est pas du tout indiqué de parler de transfert même si je suis en fin de contrat. Pour le moment, je veux concentrer toute mon énergie sur le maintien de l'équipe qui est notre objectif majeur. Nous avons une fin de saison très difficile que nous devons bien négocier pour terminer à une place plus conforme au standing du club.» «Je me sens plus à l'aise en demi-défensif, mais j'ai accepté de me sacrifier pour l'intérêt du club» Depuis quelques mois, Bouchema nous fait étalage de sa polyvalence en évoluant dans différents registres. Arrière droit, défenseur central et demi défensif, Bouchema nous a indiqué qu'il était toujours près à se sacrifier pour la bonne cause. «Vu la situation dans laquelle on se trouve actuellement, je dois me mettre au service de l'équipe. De ce fait, je suis prédisposé à me sacrifier pour la bonne cause en évoluant là où le coach me le demande de faire même si mon poste de prédilection reste le milieu de terrain, c'est là où je me sens le plus à l'aise. Cela dit, le fait de me faire jouer dans des registres différents prouve que le coach a entièrement confiance en mes qualités. A moi donc de répondre présent, car c'est l'intérêt du club qui passe avant toute chose», a déclaré Nacim.
