«Le retard d'une journée est dû à une blessure à l'ischio-jambier» Doutes et suspicions ont plané toute la journée d'hier au sein de l'Equipe nationale au sujet de la venue de Nadir Belhadj. A tel point que cela a irrité Abdelhak Benchikha au plus haut point, allant jusqu'à se demander sérieusement si son défenseur latéral gauche n'avait pas quelques arrière-pensées en faisant languir de la sorte le staff technique. Il faut dire que la situation inconfortable de Belhadj depuis son départ à Doha n'était pas pour arranger les choses. Son éviction du match contre le Luxembourg a semé un climat de méfiance entre lui et le «Général», malgré les mots réconfortants que ce dernier a tenus à son joueur lorsqu'il l'avait eu au téléphone. L'histoire des appels manqués de Benchikha que certains avaient interprétés comme une bouderie royale de la part de Nadir Belhadj pour manifester sa colère après sa mise à l'écart, n'a fait qu'augmenter les incertitudes dans leurs relations communes. Le spectre des problèmes de Lemmouchia, Chaouchi et Mansouri planait à la Manga C'est pour toutes ces raisons que le retard pris par Belhadj pour rejoindre l'EN a suscité toutes ces interrogations et mis dans une totale inquiétude joueurs et staff technique qui, de surcroît, n'arrivaient pas à joindre le défenseur d'Al Sadd, retenu avec son club pour un match de Ligue de champions d'Asie. Après une journée sans nouvelle de Belhadj, les supputations de tous genres s'étaient installées au sein du groupe, poussant sans doute Benchikha à se demander si la sérénité affichée depuis le premier jour du stage n'allait pas en prendre un coup fatal. Le spectre de ce qu'ont vécu les joueurs avec Lemmouchia en Angola, puis avec Chaouchi et Mansouri en Afrique du Sud commençait à poindre le nez… Aucun signe de vie, jusqu'à l'appel du Buteur… A défaut de donner signe de vie, tous les doutes étaient permis dès lors. Il n'y avait que Mohamed Raouraoua pour rassurer le groupe. En effet, le président de la FAF n'avait, pour sa part, pas l'ombre d'un doute au sujet de sa venue aujourd'hui. Fort de la conviction du big boss, Le Buteur a pris attache avec Nadir Belhadj en personne qui, tout étonné par toutes spéculations négatives à son sujet, a tenu à rassurer le coach, ses camarades et tous les supporteurs des Verts. «Il n'y a pas d'affaire Belhadj et tout ce qui s'est dit à ce sujet n'a aucun sens», nous a clairement signifié l'ancien défenseur de Portsmouth, tranchant enfin, de manière définitive, sur ce pseudo-conflit que d'aucuns parmi les malintentionnés auraient vivement souhaité voir perturber la quiétude des Verts. Belhadj s'est longuement expliqué sur ce retard dû à une légère blessure à l'ischio-jambier qui n'aura, selon lui, aucune incidence quant à sa participation au match du 4 juin à Marrakech. Tout est doute donc qui finit en clarté pour Belhadj et les Verts. ---------- Le joueur rassure : «Vendredi, je serai à la Manga Club» Mercredi soir, il y avait une bonne et une mauvaise nouvelles pour vous : une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions asiatique et votre légère blessure à l'ischio-jambier. Vous devez avoir un sentiment mitigé ; non ? Effectivement, je suis heureux, mais pas tout à fait. Heureux de la qualification d'Al Sadd pour le prochain tour de la Ligue des champions asiatique, mais il y a cette légère blessure qui m'embête un peu et qui a quelque peu gâché ma soirée. J'espère que ce n'est pas grave. Comment est-ce arrivé ? J'ai pris un coup au cours du match. Sur le moment, cela ne me faisait pas trop mal. Je croyais que c'était juste une douleur passagère. D'ailleurs, mon coéquipier Yassine m'a demandé de sortir si j'avais trop mal, mais je lui ai dit que ça pouvait aller. J'ai donc terminé le match, mais en ressentant des douleurs de plus en plus grandes au fil des minutes. Après la rencontre, en voyant que les douleurs persistaient, j'ai compris que j'ai été touché. Peut-être que c'était seulement parce que le coup était encore vivace… C'est ce que je croyais, mais les douleurs ont persisté dans la soirée et même durant la nuit, au point que j'ai mal dormi. Je me suis réveillé très fatigué. Pensez-vous que ce soit grave, une déchirure par exemple ? Pour l'instant (entretien réalisé hier, ndlr), je n'en sais rien. Je vais passer des examens au centre médical Aspetar pour en savoir plus. Il était prévu que j'intègre le stage des Verts aujourd'hui (hier, ndlr), mais j'ai reporté à demain (aujourd'hui, ndlr), le temps de passer les examens nécessaires. Djamel Mesbah est arrivé au stage en étant malade, alors que, de votre côté, vous souffrez d'une blessure. Pensez-vous qu'il y aura un problème de disponibilité au niveau du flanc gauche de la défense le jour du match face au Maroc ? Je ne le crois pas pour la simple raison que le match est encore loin. A l'heure où je vous parle, nous sommes le 26 mai, alors que le match aura lieu le 4 juin. Il y a assez de temps pour se soigner et être rétabli pour le match. Déjà, Djamel a repris les entraînements et c'est une bonne chose. En parlant de Mesbah, il a fait vos éloges lorsqu'il nous avait reçus à Lecce, louant le fait que vous avez été avec lui extraordinaire sur le plan de la mentalité en dépit du fait qu'il a été titularisé à votre place… Moi, je me suis comporté comme devrait se comporter tout international qui vient pour défendre les couleurs de son pays. Je l'ai dit à plusieurs reprises : il n'y a pas de concurrence en sélection. Le sélectionneur fait ses choix et nous devons les respecter. Si Mesbah est titulaire, je le soutiendrai à fond, sans calculs, en lui prodiguant des conseils. Je suis convaincu que si je suis titulaire, il en fera de même. C'est comme ça que ça fonctionne en sélection, car nous défendons les couleurs d'un pays, pas les intérêts d'un club. Le stage de la sélection nationale a débuté depuis une semaine. Avez-vous écho de ce qui se passe là-bas à travers certains de vos équipiers ? A vrai dire, je n'ai pas d'écho de la part des joueurs. Comme j'étais concentré sur mon travail avec Al Sadd, ce n'était pas évident de trouver un moment commun où nous serions disponibles à parler en même temps. Cependant, je suis l'actualité du stage à travers les journaux, notamment Le Buteur. Je constate que tout se passe bien et que les conditions d'un travail de haut niveau sont réunies. El Hamdoullah ! C'est avec l'esprit soulagé que vous intégrerez le stage ? Tout à fait. J'ai rempli mes engagements avec Al Sadd et nous sommes à présent qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions asiatique. Je rejoindrai mes coéquipiers en Espagne l'esprit tranquille et avec la motivation de bien me préparer pour la confrontation de Marrakech contre le Maroc. Puisque vous évoquez la Ligue des champions asiatique, pensez-vous que vous pouvez aller au bout, maintenant que vous êtes en quarts de finale ? C'est notre souhait et notre objectif. Notre parcours dans cette compétition sauve un tant soit peu notre saison. Nous sommes à deux marches de la finale. Dans le système des confrontations à élimination directe, tout peut arriver. Nous continuerons à donner le meilleur de nous-mêmes en espérant aller le plus loin possible. Pourquoi pas en finale ? La double confrontation entre le Vfl Bochum et le Borussia Mönchengladbach a débouché sur le maintien du deuxième en Bundesliga, ce qui fait que Anthar Yahia se voit condamné, avec Bochum, à rester encore en deuxième division. Vous qui avez connu la relégation par trois fois, avec Sedan, Lens et Portsmouth, vous comprenez sans doute sa douleur… Oui, je la comprends parfaitement. Déjà, être relégué en fin de saison est très difficile à digérer. Ce qui l'est encore plus dans le cas de Anthar, c'est d'échouer sur une rencontre, le match barrage. On ressent, à ce moment-là, une grande injustice. Avec son club, il a joué les premiers rôles durant la saison, mais il n'accède pas à cause d'un match. C'est dur, je sais de quoi je parle. Je n'ai pas pu regarder le match entre Bochum et Mönchengladbach, car je jouais avec mon club au même moment, mais c'était dur pour nous tous, Algériens, parce qu'il y aurait un heureux et un malheureux entre Yahia et Matmour. C'est la dure loi du football. Il faut savoir accepter les défaites et les échecs. Ce sont eux qui nous font grandir. Je suis convaincu que Bochum fera mieux la saison prochaine sous la conduite de Anthar qui est devenu l'un des leaders de cette équipe. ---------------- touché à l'ischio-jambier Bonne nouvelle : Nadir Belhadj est maintenant libre pour rejoindre le stage des Verts. Mauvaise nouvelle : il arrivera aujourd'hui à La Manga Club en traînant une blessure dont on ne sait pas encore si elle est grave ou non. Alors que le staff technique national, emmené par Abdelhak Benchikha, se frottait les mains en constatant que tous les joueurs convalescents sont désormais aptes à jouer, la blessure de Belhadj, un élément d'expérience, tombe comme un cheveu sur la soupe. Il se pourrait que ce soit une déchirure La blessure a été contractée mercredi soir, au cours du huitième de finale de la Ligue des champions asiatique qui a vu le club du défenseur algérien, Al Sadd, battre les Saoudiens d'Ech-Chabab (1-0) et se qualifier pour les quarts de finale. Belhadj a joué l'intégralité de ce match, jusqu'au coup de sifflet final, mais ce n'est qu'une fois rentré au vestiaire qu'il a constaté que le coup qu'il avait reçu au cours du match derrière la cuisse lui causait de grandes douleurs. Un examen rapide effectué par le médecin du club a conclu à l'éventualité d'une légère déchirure à l'ischio-jambier. Comme il faut un examen approfondi afin de détecter la vraie nature de la blessure, Belhadj devait passer hier soir au centre médical Aspetar de Doha afin d'effectuer les contrôles nécessaires. Les médecins d'Aspetar le suivront à La Manga Club Ce qui est certain, c'est que, quels que soient les résultats des examens médicaux, Belhadj rejoindra ses camarades à La Manga Club. Du moment que des membres du staff technique national sont des employés d'Aspetar, ce seront eux qui superviseront le traitement qui sera prescrit au joueur par le centre médical qatari. Se fiant à son expérience en matière de blessures, Belhadj paraît optimiste quant à son rétablissement rapide dans la perspective du match important contre le Maroc. On en saura plus après les examens. --------- Grimsvotn l'inquiète Au cours de la conversation téléphonique que nous avons eue avec lui, Nadir Belhadj s'est informé sur le trafic aérien en Europe suite à l'irruption du volcan Grimsvotn en Islande. Inquiet de la perspective de voir les aéroports fermés à cause du nuage des cendres dégagées par le volcan, il a été rassuré d'apprendre que les principaux aéroports de l'Europe continentale n'ont pas été fermés, du moins jusqu'à hier soir. Cela l'a soulagé car il sait qu'il ne trouvera pas de problèmes pour rejoindre le sud de l'Espagne.